[1836, peinture, rapport Institut à AFR]Rapport officiel sur les envois de peinture, 1836TYPE : rapp [...]
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Description
[1836, peinture, rapport Institut à AFR]
Rapport officiel sur les envois de peinture, 1836
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Institut de France // Académie Royale des Beaux-Arts // Rapport général sur les travaux envoyés de Rome par MM. les élèves - pensionnaires de l'Académie de France à Rome pour l'année 1835.
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1836
Rapport officiel sur les envois de peinture, 1836
TYPE : rapport de l'Institut de France à Académie de France à Rome
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Institut de France // Académie Royale des Beaux-Arts // Rapport général sur les travaux envoyés de Rome par MM. les élèves - pensionnaires de l'Académie de France à Rome pour l'année 1835.
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1836
Descriptions
Transcription :
[f°487] L'arrivée des ouvrages exécutés à Rome par les pensionnaires excite chaque année un bien vif empressement, non seulement au sein de l'Académie mais aussi parmi tous ceux qui s'occupent sincèrement du progrès des arts, de ce qui peut y contribuer, et soutenir l'honneur de l'École française. L'exécution positive des règlements intérieurs avait été entravée par des causes passagères qui ne peuvent plus se renouveler. Les avantages si précieux de cette noble école de France à Rome, toute en faveur des élèves, étaient méconnus ou faussement appréciés par eux ; une indifférence inconcevable en avait porté plusieurs à abandonner cette terre classique, avant d'en avoir su profiter, [f°487bis] et cela sans s'inquiéter des devoirs qui leur sont imposés dans l'intérêt de leur perfectionnement. On savait que le nombre, très incomplet, des pensionnaires présents à Rome, ne pourrait faire passer qu'une suite peu nombreuse d'ouvrages soumis à l'examen de l'Académie, surtout en peinture. Ce serait rendre peu de justice au zèle et au talent de ceux qui n'ont pas craint de soutenir seuls l'exposition de cette année, si l’on accusait de négligence ou de défaut de travail l'exiguïté de cet envoi. / Il faut aussi rappeler que plusieurs grands prix en Peinture et en Sculpture n’ayant pas été remportés dans les deux dernières années, ont laissé autant de places vacantes à la pension de Rome : de là vient cette sorte de dénuement que le public a cru remarquer dans l'exposition dont nous allons nous occuper. / L’Académie reconnaît avec satisfaction, dans la plus grande partie de ces ouvrages, que les études ont pris une direction sage et consciencieuse, éloignée de ces aberrations qui tendaient à substituer l'empire du caprice aux vrais principes de ce qui constitue le beau dans les arts. // PEINTURE // [f°488] M. Flandrin justifie, de plus en plus, les espérances que ses débuts à Rome avaient fait concevoir. Il a exécuté pour le travail de sa 3e année, une figure nue, dont le sujet est Euripide dans une grotte de l'île de Salamine. / Le caractère du dessin a de la vérité et de la correction ; l'exécution est forte. Le ton des ombres est trop noir et manque de transparence, surtout vers la jambe et sur le terrain ; ce qui donne à cette étude un aspect trop sombre. / On désirerait un sentiment plus élevé dans cette composition. L'auteur aurait dû méditer davantage les morceaux antiques où ce célèbre poète tragique est représenté. / M. Flandrin a fait aussi au lieu de l'esquisse demandée comme complément de sa troisième année, un tableau représentant saint Clair, premier évêque de Nantes, guérissant deux aveugles. / Cette composition est simple et heureuse. Les têtes ont un bon caractère et une expression pleine de vérité ; il y a beaucoup de naturel dans le dessin. On regrette que la lumière ne soit pas assez franche ; des demi-teintes grises [f°488bis] et plombées absorbent la couleur locale de ce tableau, où la perspective aérienne ne se fait pas sentir. / Si l'heureux auteur du Dante ne s'est pas surpassé, qu'il conserve au moins les précieuses qualités qui lui ont mérité de si justes éloges. // Suite de la Peinture // M. Jourdy, pour son premier envoi, a fait une figure d'étude représentant Ève tentée par le démon. / Ce premier essai a de quoi satisfaire. La composition est bonne ; l'exécution a de la force, si elle n'a pas toute la grâce désirable. Le ton des chairs est trop rougeâtre ; les ombres paraissent trop fortes dans plusieurs endroits, et manquent de transparence. Le dessin de la tête et des autres parties n'annonce pas cette beauté primitive de la création que le sujet exigeait. Le paysage est lourd et manque d'air ; il ne donne pas l'idée du paradis terrestre.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
20180612/1-245, fol. 486-501
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
France Lechleiter