Essai sur l'architecture.

XIV p., [1] f., 294 p., [9] f. (table, approbation et privilège, errata)

Publié pour la première fois en 1753, l’Essai sera réédité dès 1755 et traduit en anglais la même année (An Essay on Architecture in which its true principles are explained, and invariable rules proposed, for directing the judgement and forming the taste of the gentleman and the architect, with regard to the different kinds of buildings, the embellishment of cities, Londres, T. Osborne et Shipton, 1755).

Introduction
Chapitre I. Des principes généraux de l’architecture
I. De la colonne
II. De l’entablement
III. Du fronton
IV. Des différens étages d’architecture
V. Des fenêtres et des portes
Chapitre II. Des différens ordres d’architecture
I. De ce que tous les ordres d’architecture ont de commun
II. De l’ordre dorique
III. De l’ordre ionique
IV. De l’ordre corinthien
V. Des différentes formes de composites
VI. De la manière d’enrichir les différens ordres d’architecture
VII. Des édifices où l’on n’employe aucun ordre d’architecture
Chapitre III. Considérations sur l’art de bâtir
I. De la solidité des bâtimens
II. De la commodité des bâtimens
III. De la bienséance qu’on doit garder dans les bâtimens
Chapitre IV. De la manière de bâtir les églises
Chapitre V. De l’embellissement des villes
I. Des entrées de ville
II. De la disposition des rues
III. De la décoration des bâtimens
Chapitre VI. De l’embellissement des jardins

“Il faut qu’un artiste puisse se rendre raison à lui-même de tout ce qu’il fait. Pour cela il a besoin de principes fixes qui déterminent ses jugemens, et qui justifient ses choix” (préface, p. iv). “En attendant que quelqu’un, beaucoup plus habile que moi, se charge de débrouiller le chaos des règles de l’architecture, pour qu’il n’en subsiste désormais aucune dont on ne puisse rendre une solide raison ; je vais tâcher d’y porter un léger rayon de lumière.” (préface, p. viii). C’est ainsi que l’abbé Laugier définit les objectifs de son Essai, publié anonymement en 1753. En amateur éclairé du 18e siècle, il pose un regard que l’on pourrait qualifier de presque neuf sur les règles qui ont régi l’architecture jusqu’à son époque. La hutte primitive devient le principe fondamental de l’architecture et lui permet de distinguer les éléments essentiels de celle-ci (colonne, base et entablement) des éléments superflus ou issus seulement d’un besoin (murs, fenêtres, portes). L’auteur sera vite démasqué et l’ouvrage destiné à une fortune critique importante.