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[1871, sculpture, rapport EBA primitif]Rapport primitif de la commission des professeurs de l'École [...]

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Dernière modification
01/12/2021 16:18 (il y a presque 3 ans)
Type de document
Description
[1871, sculpture, rapport EBA primitif]
Rapport primitif de la commission des professeurs de l'École des beaux-arts sur les envois de 1871, sculpture
TYPE : rapport de la Commission de l'École des beaux-arts - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport à Monsieur le Ministre de l'Instruction publique sur les travaux envoyés de Rome par les pensionnaires en 1871
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1871
COMMENTAIRE : Depuis le décret du 13 novembre 1863, l'Académie des beaux-arts n'est plus en charge de la tutelle de l'École de Rome. Une commission composée de professeurs de l'École des beaux-arts est chargée d'examiner les envois de Rome.
Descriptions
Transcription : 
M. BARRIAS. quatrième année Le Serment de Spartacus. L'envoi de M. Barrias est un groupe de deux figures de forte proportion : Spartacus jeune, un poignard à la main, s'appuie sur son père esclave, mourant enchaîné et qu'il jure de venger. Le choix du sujet qui est grandement traité a permis à l'auteur de faire une oeuvre d'étude dans laquelle il a déployé un talent véritable. L'énergie règne dans l'ensemble de cette composition importante. [rayé : La commission qui ne peut que louer ce travail fait cependant quelques observations dont elle espère que M. Barrias tiendra compte afin de compléter son oeuvre ; ainsi les têtes pourraient être plus étudiées, les mains du père sont à revoir parce que leurs dimensions ont été exagérées en grandeur, relativement à la figure ; les draperies demandent aussi à être plus terminées]. Ce travail mérite de fixer l'attention de l'administration des Beaux-arts sur un pensionnaire qui a rempli de la sorte ses dernières obligations envers l'État. M. NOËL. deuxième année [rayé : et troisième année]. Marguerite et son enfant. Statue. Le choix du sujet de la statue de Marguerite n'est pas ce qui conviendrait pour les études qui se font à Rome. Quelque [sic] soit, sur ce point, l'opinion de la commission, elle trouve le mouvement de la figure par trop tourmenté et la draperie [rayé : est ajustée sans goût ; mis à la place : manquant de style] ; on ne peut, [rayé : toutefois,] se refuser à reconnaître dans cet ouvrage [rayé : une grande ; mis à la place : une certaine] habileté d'exécution. Vittoria (tête d'étude). Le choix de cette tête n'est pas heureux, surtout dans un pays où les beaux modèles ne sont pas difficiles à rencontrer. On peut craindre que le pensionnaire qui l'a fait s'éloigne de la recherche du beau. M. MERCIÉ. deuxième et troisième années. Le Loup, la mère et l'enfant (bas-relief.) La conception ingénieuse aussi bien que le goût et la finesse d'exécution de cet ouvrage indiquent, dans le talent de son auteur, une tendance vers l'étude des maîtres de la Renaissance italienne, plutôt que vers celle des chefs-d'oeuvre de l'Antiquité, source et types éternels du grand art. Sans prétendre contraindre un sentiment aussi accusé, on doit cependant avertir cet artiste de talent que la recherche du caractère de l'époque qui l'a impressionné pourrait sans lui donner plus d'individualité l'éloigner du but que se propose le statuaire, c'est-à-dire la grandeur dont le choix de son sujet l'a privé. [rayé : Sans ces réserves, l'envoi de M. Mercié présente des qualités qui témoignent d'efforts consciencieux et dignes d'éloges.] Dalila (tête d'étude). Les préoccupations qui ont guidé M. Mercié dans l'exécution de son bas-relief sont plus saisissantes encore dans ce buste qui semble plus une réminiscence qu'une création. Le type du masque et surtout de l'ajustement de la tête, ne semblent pas en parfait rapport avec le sujet. L'exécution de ce travail est fine et offre de la souplesse dans le modelé. M. ALLAR (première année) Hécube retrouvant le corps de son fils sur le rivage. bas-relief. En prenant pour sujet du bas-relief qu'il devait envoyer la première année Hécube retrouvant le corps de son fils, M. Allar a fait preuve de goût et la commission le félicite d'entrer franchement dans la voie des bonnes et sérieuses études dont les pensionnaires ne devraient jamais s'écarter. On doit regretter toutefois que l'auteur ne se soit pas inspiré davantage des vers d'Ovide dans lesquels il aurait sans doute trouvé l'expression d'un sentiment plus pathétique et plus vrai. Le caractère de la mère n'est pas assez accentué, les draperies manquent d'ampleur et de sévérité. Ces observations [rayé : ne nous] n'empêchent pas d'adresser de justes éloges à M. Allar. Son bas-relief est très bien de plans, excepté dans la partie supérieure de la femme dont la trop grande saillie nuit à l'harmonie de l'ensemble. Le modelé des nus a de la finesse et le dessin ne manque pas de vérité et de distinction. Copie du Faune Borghèse. La copie d'une figure antique exigée par les règlements n'est pas sans importance. En fixant longtemps son attention sur un ouvrage remarquable, le jeune artiste en comprend mieux toutes les beautés en même temps qu'il s'initie au travail indispensable du marbre ; aussi la commission loue M. Allar du soin qu'il a apporté dans l'exécution de cet envoi, et de l'intelligence avec laquelle il a su rendre le caractère de la belle statue dont il a fait une aussi bonne copie.
Localisations
Cote / numéro : 
AJ 52 205
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1871, sculpture£ Notice créée le 20/08/2002. Notice modifiée le : 01/10/2018. Rédacteur : Guillaume Peigné.
Rédacteur
Guillaume Peigné