Rapports de force dans l'urbanisme colonial algérois (1855-1935) ou la genèse de l'aménagement urbain à Alger

cette thèse est une nouvelle approche du processus de l'aménagement dans l'Alger colonial. Cette approche par les acteurs décrit l'affirmation problématique des tendances novatrices en urbanisme dans un contexte considéré comme chaotique. Les groupes d'acteurs qui servent à informer cette problématique sont : l'institution militaire représentée par le service du génie, les institutions civiles incarnées essentiellement par la municipalité et les francs-tireurs de l'aménagement appelés faiseurs de plans. Ces trois types d'acteurs couvrent la période choisie 1855-1935 (du Second Empire à l'entre-deux guerres). Ils adoptent des attitudes différentes vis à vis des inerties établies et de la question de l'innovation de par leur histoire et leur place dans le processus de décision. Ces attitudes restent toutefois complémentaires car elles participent toutes à un processus unique, celui de l'affirmation de nouvelles idées en urbanisme, apparentées à l'urbanisme français de l'entre-deux guerres et détachées des attributs de l'urbanisme d'alignement du 19e siècle dont les persistances créent des contradictions qui forment l'intérêt essentiel de la thèse.