Portrait de Marten Looten
Titres
Titre :
Portrait de Marten Looten
Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
53.50.3
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
3166
Inscriptions
Type d'inscription :
Transcription :
1632
Traduction :
Sur la lettre
Emplacement :
Sur la lettre tenue par le modèle
Commentaire Inscriptions :
Le document indique également l'identité du modèle et le nom de l'artiste
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre :
Rôle :
Commentaire Rôle :
Le catalogue de 1845 précise que le tableau est signé
Type de date :
Date de création :
1632
- Le catalogue de 1845 précise que le tableau est daté
Historiques de collection
Collection :
Coll. du cardinal Fesch ; estimé à 500 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 17-18 mars 1845 ; acheté par le député William Coningham de Londres ; coll. George Lindsay Holford en 1928 ; don de J.P. Getty au musée.
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Dans ce portrait point de luxe extérieur, point de brillants ornements, rien qui sente l'apparat ; ce qui frappe appartient intégralement au pinceau, à l'art du peintre, à son génie.
Un juste-au-corps noir, un petit manteau de même couleur, des manchettes de toile blanche à dents de loup relevant sur les poignets, un large col blanc dentelé comme les manchettes et rabattu, tel est le costume de ce personnage. Il est debout, à mi-corps, tourné de trois quarts, la tête couverte d'un chapeau rond dont les larges bords sont légèrement relevés. La main droite, vue un peu en raccourci, est placée sur la poitrine ; de la main gauche il tient un billet ouvert sur lequel on lit ces mots en vedette : Martin Looten, puis la date de 1632, quelques lignes en hollandais, et au-dessous le monogramme du peintre.
C'est un homme de quarante ans, au teint fleuri, à la physionomie douce et agréable ; il porte, suivant la mode du temps, les cheveux ras, un bouquet de barbe au menton et de larges moustaches d'un joli blond cendré qui s'harmonie parfaitement avec la fraicheur de son visage ; le contenu de son billet semble le préoccuper vivement
Ce portrait peint en 1632, c'est-à-dire deux ans après que Rembrandt était établi à Amsterdam, appelle tout particulèrement l'attention par le soin extrême avec lequel il est exécuté, soin dont le peintre n'a laissé que de très rares exemples, même à cette époque où il travaillait encore pour accroître sa réputation, bien que son talent ne fût déjà élevé au plus haut degré de l'art. On reconnait de suite dans ce tableau un de ces ouvrages qu'on appelle travaillé avec amour et dans lequel le peintre a réuni tous ses efforts pour atteindre la perfection. C'est donc un portrait très étudié, d'un bel empâtement et d'un pinceau si admirable par la fonte, qu'il ne perd rien de sa hardiesse ; car Rembrandt n'a jamais déployé un plus beau faire. Le dessin est correct et bien senti dans les mains qui sont plus soignées que de coutume. L'attitude, tout à la fois simple et aisée, donne à la figure un air très distingué ; jamais Rembrandt n'a fait preuve d'un meilleur style.
Pour obtenir son effet, Rembrandt a habilement profité de ce chapeau à larges bords qui renvoie une ombre portée sur le front, met l'oreille dans la demi-teinte et fortifie les ombres de la joue gauche, tandis que d'un autre côté un large collet de chemise très blanc, rabattu sur un habit de soie noire en réveille toute la sombreté. Mais ce qui contribue plus puissamment encore à produire cet effet, c'est ce coloris chaud et harmonieux, ce ton animé des ombres, la dégradation des teintes, et enfin un fond lumineux, transparent et aérien. Ainsi tout a donc concouru à donner à cette figure le plus grand relief, à en faire ressortir la couleur vigoureuse, et à déterminer cet effet puissant qui saisit toujours d'étonnement dans les chefs-d'oeuvre du célèbre maître hollandais.
Dans ce portrait point de luxe extérieur, point de brillants ornements, rien qui sente l'apparat ; ce qui frappe appartient intégralement au pinceau, à l'art du peintre, à son génie.
Un juste-au-corps noir, un petit manteau de même couleur, des manchettes de toile blanche à dents de loup relevant sur les poignets, un large col blanc dentelé comme les manchettes et rabattu, tel est le costume de ce personnage. Il est debout, à mi-corps, tourné de trois quarts, la tête couverte d'un chapeau rond dont les larges bords sont légèrement relevés. La main droite, vue un peu en raccourci, est placée sur la poitrine ; de la main gauche il tient un billet ouvert sur lequel on lit ces mots en vedette : Martin Looten, puis la date de 1632, quelques lignes en hollandais, et au-dessous le monogramme du peintre.
C'est un homme de quarante ans, au teint fleuri, à la physionomie douce et agréable ; il porte, suivant la mode du temps, les cheveux ras, un bouquet de barbe au menton et de larges moustaches d'un joli blond cendré qui s'harmonie parfaitement avec la fraicheur de son visage ; le contenu de son billet semble le préoccuper vivement
Ce portrait peint en 1632, c'est-à-dire deux ans après que Rembrandt était établi à Amsterdam, appelle tout particulèrement l'attention par le soin extrême avec lequel il est exécuté, soin dont le peintre n'a laissé que de très rares exemples, même à cette époque où il travaillait encore pour accroître sa réputation, bien que son talent ne fût déjà élevé au plus haut degré de l'art. On reconnait de suite dans ce tableau un de ces ouvrages qu'on appelle travaillé avec amour et dans lequel le peintre a réuni tous ses efforts pour atteindre la perfection. C'est donc un portrait très étudié, d'un bel empâtement et d'un pinceau si admirable par la fonte, qu'il ne perd rien de sa hardiesse ; car Rembrandt n'a jamais déployé un plus beau faire. Le dessin est correct et bien senti dans les mains qui sont plus soignées que de coutume. L'attitude, tout à la fois simple et aisée, donne à la figure un air très distingué ; jamais Rembrandt n'a fait preuve d'un meilleur style.
Pour obtenir son effet, Rembrandt a habilement profité de ce chapeau à larges bords qui renvoie une ombre portée sur le front, met l'oreille dans la demi-teinte et fortifie les ombres de la joue gauche, tandis que d'un autre côté un large collet de chemise très blanc, rabattu sur un habit de soie noire en réveille toute la sombreté. Mais ce qui contribue plus puissamment encore à produire cet effet, c'est ce coloris chaud et harmonieux, ce ton animé des ombres, la dégradation des teintes, et enfin un fond lumineux, transparent et aérien. Ainsi tout a donc concouru à donner à cette figure le plus grand relief, à en faire ressortir la couleur vigoureuse, et à déterminer cet effet puissant qui saisit toujours d'étonnement dans les chefs-d'oeuvre du célèbre maître hollandais.
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Oeuvre admirable de Rembrant. Cette production offre lapés haute intelligence unie à la vérité de l'effet et à la plus brillante fraicheur de coloris.
Oeuvre admirable de Rembrant. Cette production offre lapés haute intelligence unie à la vérité de l'effet et à la plus brillante fraicheur de coloris.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 204 v.-205 n° 3166. Quadro in tavola alto piedi due, e tre quarti, largo piedi due, e due sesti rappresentante un Ritratto di Rembrand Scudi Cinquecento 500
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)