Le Repos pendant la fuite en Égypte
Pas d'illustration
Titres
Titre :
Le Repos pendant la fuite en Égypte
Titre :
La Sainte Famille à l'éléphant
Commentaires généraux
Commentaire général :
Le Repos pendant la fuite en Égypte, dit aussi, La Sainte Famille à l'éléphant.
Localisations
Lieu de conservation :
Commentaire Lieu de conservation :
Le tableau est conservé dans une collection particulière néerlandaise.
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
4319
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
398
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1845
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
Historiques de collection
Collection :
Coll. du cardinal Giulio Rospigliosi ; vendu par Giuseppe Rospigliosi en 1798 ; coll. du cardinal Fesch ; estimé à 1000 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 1845 ; acheté 1700 écus romains par George vraisemblablement pour un collectionneur français ; coll. de Monsieur de Forcade en 1850 et jusqu'en 1873 ; acheté en 1996 par un collectionneur hollandais.
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Durant le pénible trajet de sa fuite en Egypte, la Sainte Famille, fatiguée de la route, se repose auprès des ruines d'un ancien monument bâti en grosses pierres dans les interstices desquelles croissent des buissons et des arbustes qui étaient leurs rameaux fleuris. La Vierge, assise sur la verdure qui tapisse les abords de la vieille muraille, les mains jointes et la tête baissée, semble saisie tout-à-coup d'une sorte d'adoration muette devant son divin fils, auquel deux anges sont venus offrir, en se prosternant à ses pieds, un rayon de miel, l'autre du lait (1). L'enfant, assis sur les genoux de sa mère, tourne vers elle un charmant regard, comme pour solliciter son approbation avant que de toucher aux mets qui lui sont offerts, et vers lesquels cependant, par un mouvement bien naturel à l'enfance, il a d'abord avancé ses jolies petites mains. Les deux anges, rayonnants de grâce, de jeunesse et de beauté, mettent dans leur attitude une réserve pleine d'une admirable candeur : c'est du plus loin qu'ils peuvent étendre leurs bras qu'ils présentent leur offrande à l'Enfant-Dieu. L'un d'eux soulève de ses doigts délicats le rayon de miel contenu dans le plat d'or qu'il tient à la main ; l'autre, les ailes déployées, et s'appuyant d'une main sur une grand vase d'argent déposé à ses pieds, avance avec timidité une écuelle remplie de lait. Le premier de ces esprits célestes a pour vêtement une longue robe jaune qui laisse ses bras à nu ; le second est couvert d'un vêtement blanc : tous deux ont la tête ornée d'une charmante chevelure blonde toute bouclée. Deux petits anges, qui voltigent au-dessus de la Vierge et de l'enfant, font pleuvoir sur le couple divin une multitude de fleurs dont leurs mains sont chargées. A côté de Marie, et un peu en arrière, saint Joseph, nu-tête, vêtue d'une longue robe rouge et à demi-renversé de côté, repose sur son manteau, la tête appuyée dans sa main. Derrière saint Joseph, l'âne qui prêt son secours à la Sainte Famille, se trouve libre et débarrassé de son licol ; un petit baril est attaché à son bât que recouvre une draperie verte : l'attitude de l'animal accuse une longue fatigue. Au-delà du monument qui masque la moitié de l'horizon, de jolies montagnes, où se réfléchit la couleur azurée du ciel, se montrent dans le lointain, et bordant la plaine au milieu de laquelle s'élève un tombeau en pierres de taille. Un énorme éléphant traverse le désert.
Tout annonce chez nos illustres fugitifs les fatigues d'un long voyage ; mais, en même temps, il est facile de reconnaître en ex cette longue sécurité qu'ils puisent dans l'éloignement du danger qui les menaçait : ils touchent enfin à la terre hospitalière où les poursuites d'érode ne sauraient les atteindre. Le visage de la sainte Vierge est serein ; le sommeil de saint Joseph paisible ; l'inquiétude, qui tout à l'heure pesait sur leurs coeurs, fait place maintenant à la joie de voir en sûreté le divin enfant sur lequel se concentre toute leur sollicitude. Les regards de Marie se reposent avec tendresse et bonheur sur son fils chéri, qui lui rend avec usure ce témoignage d'amour : on ne saurait trop admirer ce doux échange de sentiments entre le fils et la mère. D'un autre côté, l'empressement des anges à servir leur souverain maître est tempéré par la profonde vénération qu'il leur inspire : dans leurs mouvements, dans leur attitude, tout rappelle qu'ils sont en présence de la divinité. Aussi cette scène est-elle d'une éloquence qui parle vraiment à l'âme : le génie du Poussin se révèle tout entier dans cette simple mais délicieuse composition. On ne se lasserait jamais de l'admirer, parce qu'on ne se lasse jamais en effet d'admirer les chefs-d'oeuvre de ce grand maître. Maintenant pourquoi nous étendrions-nous davantage sur l'analyse de ce tableau ? toutes les oeuvres du Poussin ne sont-elles pas immortelles, et serait-il quelque éloge qui fût augmenter l'éclat de son nom ?
Ce tableau qui faisait pendant au précédent dans la galerie du prince Rospigliosi, a été également gravé par Raphaël Morghen.
(1) "Il se nourrira de lait et de miel jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien..." (Isaïe, ch. VII, v. 15).
Durant le pénible trajet de sa fuite en Egypte, la Sainte Famille, fatiguée de la route, se repose auprès des ruines d'un ancien monument bâti en grosses pierres dans les interstices desquelles croissent des buissons et des arbustes qui étaient leurs rameaux fleuris. La Vierge, assise sur la verdure qui tapisse les abords de la vieille muraille, les mains jointes et la tête baissée, semble saisie tout-à-coup d'une sorte d'adoration muette devant son divin fils, auquel deux anges sont venus offrir, en se prosternant à ses pieds, un rayon de miel, l'autre du lait (1). L'enfant, assis sur les genoux de sa mère, tourne vers elle un charmant regard, comme pour solliciter son approbation avant que de toucher aux mets qui lui sont offerts, et vers lesquels cependant, par un mouvement bien naturel à l'enfance, il a d'abord avancé ses jolies petites mains. Les deux anges, rayonnants de grâce, de jeunesse et de beauté, mettent dans leur attitude une réserve pleine d'une admirable candeur : c'est du plus loin qu'ils peuvent étendre leurs bras qu'ils présentent leur offrande à l'Enfant-Dieu. L'un d'eux soulève de ses doigts délicats le rayon de miel contenu dans le plat d'or qu'il tient à la main ; l'autre, les ailes déployées, et s'appuyant d'une main sur une grand vase d'argent déposé à ses pieds, avance avec timidité une écuelle remplie de lait. Le premier de ces esprits célestes a pour vêtement une longue robe jaune qui laisse ses bras à nu ; le second est couvert d'un vêtement blanc : tous deux ont la tête ornée d'une charmante chevelure blonde toute bouclée. Deux petits anges, qui voltigent au-dessus de la Vierge et de l'enfant, font pleuvoir sur le couple divin une multitude de fleurs dont leurs mains sont chargées. A côté de Marie, et un peu en arrière, saint Joseph, nu-tête, vêtue d'une longue robe rouge et à demi-renversé de côté, repose sur son manteau, la tête appuyée dans sa main. Derrière saint Joseph, l'âne qui prêt son secours à la Sainte Famille, se trouve libre et débarrassé de son licol ; un petit baril est attaché à son bât que recouvre une draperie verte : l'attitude de l'animal accuse une longue fatigue. Au-delà du monument qui masque la moitié de l'horizon, de jolies montagnes, où se réfléchit la couleur azurée du ciel, se montrent dans le lointain, et bordant la plaine au milieu de laquelle s'élève un tombeau en pierres de taille. Un énorme éléphant traverse le désert.
Tout annonce chez nos illustres fugitifs les fatigues d'un long voyage ; mais, en même temps, il est facile de reconnaître en ex cette longue sécurité qu'ils puisent dans l'éloignement du danger qui les menaçait : ils touchent enfin à la terre hospitalière où les poursuites d'érode ne sauraient les atteindre. Le visage de la sainte Vierge est serein ; le sommeil de saint Joseph paisible ; l'inquiétude, qui tout à l'heure pesait sur leurs coeurs, fait place maintenant à la joie de voir en sûreté le divin enfant sur lequel se concentre toute leur sollicitude. Les regards de Marie se reposent avec tendresse et bonheur sur son fils chéri, qui lui rend avec usure ce témoignage d'amour : on ne saurait trop admirer ce doux échange de sentiments entre le fils et la mère. D'un autre côté, l'empressement des anges à servir leur souverain maître est tempéré par la profonde vénération qu'il leur inspire : dans leurs mouvements, dans leur attitude, tout rappelle qu'ils sont en présence de la divinité. Aussi cette scène est-elle d'une éloquence qui parle vraiment à l'âme : le génie du Poussin se révèle tout entier dans cette simple mais délicieuse composition. On ne se lasserait jamais de l'admirer, parce qu'on ne se lasse jamais en effet d'admirer les chefs-d'oeuvre de ce grand maître. Maintenant pourquoi nous étendrions-nous davantage sur l'analyse de ce tableau ? toutes les oeuvres du Poussin ne sont-elles pas immortelles, et serait-il quelque éloge qui fût augmenter l'éclat de son nom ?
Ce tableau qui faisait pendant au précédent dans la galerie du prince Rospigliosi, a été également gravé par Raphaël Morghen.
(1) "Il se nourrira de lait et de miel jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien..." (Isaïe, ch. VII, v. 15).
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Deux anges lui offrent du beurre et du miel ; admirable tableau très connu de Nicolas Poussin, dont il est une des plus précieuses productions.
Deux anges lui offrent du beurre et du miel ; admirable tableau très connu de Nicolas Poussin, dont il est une des plus précieuses productions.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 295 v.-296 n° 4319. Quadro in tela alto piedi due, e mezzo, largo piedi tre, e un quarto rappresentante il Riposo in Egitto in cui sono quattro Angeli opera famosa di Niccolò Poussin Scudi Ottocento 800 (...) fol. 338. Il Quadro descritto sotto il n° 4319. rappresentante il Riposo in Egitto di Niccolò Poussin valutato Scudi Ottocento, si aumenta Scudi Duecento
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)