Le comte de Caylus et l'Antiquité

La présente étude de propose d’analyser quels furent les rapports que le comte de Caylus (1692-1765), entretint, en tant qu’esthète et antiquaire, avec l’univers littéraire et matériel de l’Antiquité. Aussi nous sommes-nous, dans un premier chapitre, arrêtés à la formation de son cabinet d’antiquités, depuis le choix des courtiers et des œuvres, le paiement et l’envoi des monuments jusqu’au destin final des collections. Après quoi sont étudiés le statut et les activités du comte au sein de l’Académie des Inscriptions : la critique dont il fait preuve en interrogeant les textes, son goût pour les restitutions des divers procédés de l’art ancien et les reconstitutions de monuments décrits par les auteurs. Une autre partie est consacrée au recueil d’antiquités, avec en premier lieu, l’organisation générale de l’ouvrage, en second, les méthodes d’investigations archéologiques qui y sont développées, puis en dernier le rôle et l’importance de l’illustration. Sont enfin exposées, dans un quatrième chapitre, les conceptions que l’antiquaire se fit, plus généralement, du sens de l’Histoire et de ses finalités, ainsi que les relations qu’entretinrent dans son esprit l’étude de l’Antique et l’Art moderne.