Picard, Auguste
(source : dossier de la Légion d'honneur, AN,19800035/68/8345)
Père : Picard, Jean Adrien Camille, négociant
Mère : Lagrange, Marie Philippe, sans profession
Épouse : Dewailly, Alexandrine, Louise, Marguerite (Marquise (Pas de Calais), 23/08/1854 – Paris, 16/06/1933) (source : AP 7D197, acte n° 996).
73, rue de Maubeuge
L'adresse qu'il occupe jusqu'à son décès se situe près de la gare de l'Est où il exerce des responsabilités professionnelles (source : Annuaire-Chaix. Les principales sociétés par actions, Paris, 1896, p. 70).
Son portrait de collectionneur est fait par Héron de Villefosse : « Placé à la tête d’un service fort important [à la Compagnie des chemins de fer de l’Est], M. Aug. Picard ne peut pas disposer du temps matériel nécessaire à la rédaction de grands travaux scientifiques, mais comme beaucoup d’autres de nos confrères il aime et apprécie les arts ; il recherche avec passion tout ce qui peut contribuer à en rappeler le développement dans le passé et à en assurer le respect dans l’avenir. C’est un collectionneur émérite, un homme de haut goût et de savoir. Au cours de ses voyages ou pendant ses rares loisirs que lui laissent ses graves fonctions il a trouvé le temps de réunir avec un discernement délicat d’importantes séries d’objets d’art, sans jamais se laisser tenter par la banalité du bibelot. Tout ce qu’il a aimé recueillir, tout ce qu’il a choisi lui-même présente au point de vue archéologique ou artistique un très réel intérêt : monnaies, grecques, terres cuites grecques, statuettes du Moyen-âge, ouvrage en bois de la même époque, précieuses plaquettes en bronze, italiennes ou françaises ; tels sont les objets qui composent ses collections et démontrent l’éclectisme et la finesse de l’amateur. Toujours heureux de soumettre ses conquêtes à ses amis, il aime à solliciter leurs avis, à les faire profiter de ses trouvailles ; il s’empresse de leur confier la publication de tout ce qui peut fournir un aliment à leurs travaux scientifiques. Les amateurs de ce caractère sont les auxiliaires les meilleurs et les plus dévoués de nos études ; c’est auprès d’eux que nous trouvons les documents qui nous sont utiles ; c’est à leur expérience que nous devons bon nombre de remarques et d’observation ingénieuses ; c’est grâce à leur bienveillance, à leur collaboration amicale et discrète que nous parvenons souvent à même comprendre la valeur des documents que les siècles nous ont légués. » Rapport du 2 décembre 1908 demandant l’admission de Picard à la Société nationale des Antiquaires de France comme « correspondant national à Paris » (Source : AN, 36AS62, pièce 215). Le département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes du Louvre conserve 13 pièces provenant de sa collection (diptyque d'ivoire et diverses plaquettes du Moyen-âge et de la Renaissance). Fait, lui-même, don au Musée du Louvre, en 1921, d'une figure d'applique en bronze doré figurant un Christ en croix, d'un calice de cuivre doré attribué à Matteo Ambrogio et d'un diptyque d'ivoire (les n° d'inv. OA 7489, OA 7490, OA 7491) (source : Les donateurs du Louvre, Paris, 1989, p. 292).
Présent deux ans seulement, mais très assidu : 27 entrées enregistrées la première année, 10 la suivante (source : Fichier des lecteurs, AN, AJ/16/8416-8417).
(source : AN,19800035/68/8345)
(source : AN,19800035/68/8345)
(source : AN,19800035/68/8345)
Élève à l’École Polytechnique de 1866 à 1868. Fait toute sa carrière dans la Compagnie des chemins de fer de l’Est à des postes à responsabilités. Y entre le 1er décembre 1868. Est nommé Attaché au Mouvement le 6 février 1869, Chef du Mouvement le 16 juillet 1885, Commissaire technique du réseau de l’Est le 3 novembre 1885, Chef d’exploitation le 1er février 1892 (source : dossier de la Légion d'honneur, AN,19800035/68/8345). Mène en parallèle une activité de collectionneur. Connu des savants et du monde académique puisque membre de la Société nationale des Antiquaires de France en 1908 et donateur du Louvre en 1921.
Auguste Picard est présenté à la Société nationale des Antiquaires de France par Ernest Babelon et Henri de La Tour. Lettre de candidature du 12 novembre 1908, rapport du 2 décembre 1908 et remerciements du 3 décembre 1908 (sources : AN, 36AS/74 et 36AS/62).
Auguste Picard est présenté à la Société nationale des Antiquaires de France par Henri de La Tour et Ernest Babelon. Lettre de candidature du 12 novembre 1908, rapport du 2 décembre 1908 et remerciements du 3 décembre 1908 (sources : AN, 36AS/74 et 36AS/62).
Héron de Villefosse est le rapporteur désigné pour examiner sa candidature à la Société nationale des Antiquaires de France, le 2 décembre 1908 (sources : AN, 36AS/62).
Sa notice p. 292