[1836, peinture, rapport Institut séance publique annuelle]Rapport imprimé sur les envois de peintur [...]
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Description
[1836, peinture, rapport Institut séance publique annuelle]
Rapport imprimé sur les envois de peinture de 1836
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport général sur les ouvrages envoyés par les élèves pensionnaires de l'École de France à Rome pour l'année 1835, lu dans la séance publique du 8 octobre 1836
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1836
Rapport imprimé sur les envois de peinture de 1836
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport général sur les ouvrages envoyés par les élèves pensionnaires de l'École de France à Rome pour l'année 1835, lu dans la séance publique du 8 octobre 1836
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1836
Descriptions
Transcription :
L'arrivée des ouvrages exécutés à Rome par les pensionnaires excite chaque année un bien vif empressement, non seulement au sein de l'Académie mais aussi parmi tous ceux qui s'occupent sincèrement du progrès des arts, de ce qui peut y contribuer, et soutenir l'honneur de l'École française. L'exécution positive des règlements intérieurs avait été entravée par des causes passagères qui ne peuvent plus se renouveler. Les avantages si précieux de cette noble école de France à Rome, toute en faveur des élèves, étaient méconnus ou faussement appréciés par eux ; une sorte d'indifférence en avait porté plusieurs à abandonner cette terre classique, avant d'en avoir su profiter, sans s'inquiéter des devoirs qui leur sont imposés dans l'intérêt seul de leur perfectionnement. On savait que le nombre, très incomplet, des pensionnaires présents à Rome, ne pourrait faire passer qu'une suite peu nombreuse d'ouvrages soumis à l'examen de l'Académie, surtout en peinture. Ce serait rendre peu de justice au zèle et au talent de ceux qui n'ont pas craint de soutenir seuls l'exposition de cette année, si on accusait de négligence ou de défaut de travail, l'exiguïté de cet envoi. Ils en ont recueilli d'honorables suffrages à Rome : la lettre de M. le directeur, à cet égard, en est un témoignage bien satisfaisant. Il faut rappeler aussi que plusieurs grands prix en peinture et en sculpture, n'ayant pas été remportés dans les deux dernières années, ont laissé autant de places vacantes à la pension de Rome : de là vient cette sorte de dénuement que le public a cru remarquer dans l'exposition dont il va vous être rendu compte. On reconnaît avec satisfaction, dans la plus grande partie de ces ouvrages, que les études sont dans une marge sage et consciencieuse, éloignée de ces aberrations qui tendaient à établir l'empire du caprice par la subversion des vrais principes de ce qui constitue le beau dans les arts. // PEINTURE // M. FLANDRIN / M. Flandrin justifie de plus en plus les espérances que ses débuts à Rome avaient fait naître. Il a exécuté pour le travail de sa troisième année, une figure nue de grandeur naturelle, dont le sujet est Euripide dans une grotte de l'île de Salamine, composant ses tragédies. Le caractère du dessin a de la vérité et de la correction ; l'exécution est forte. Le ton des ombres est trop noir et manque de transparence, surtout vers la jambe gauche et sur le terrain ; ce qui donne à cette étude un aspect trop sombre. On désirerait un sentiment plus élevé. L'auteur a dû méditer davantage les morceaux antiques où ce célèbre poète tragique est représenté. M. Flandrin a fait aussi, au lieu de l'esquisse demandée comme complément de sa troisième année, un tableau représentant saint Clair, premier évêque de Nantes, guérissant deux aveugles. Cette composition est simple et heureuse ; les têtes ont un bon caractère et une expression vraie. Il y a beaucoup de naturel dans le dessin. On regrette que la lumière ne soit pas assez franche ; des demi-teintes grises et plombées absorbent la couleur locale de ce tableau, où la perspective aérienne ne se fait pas sentir. Si l'heureux auteur du tableau du Dante ne s'est pas surpassé, qu'il conserve au moins les précieuses qualités qui lui ont acquis de si justes éloges. // M. JOURDY / M. Jourdy, pour son premier envoi, a fait une figure d'étude représentant Ève tentée par le démon. Ce premier essai a de quoi satisfaire. La composition est bonne ; l'exécution a de la force, si elle n'a pas toute la grâce désirable. Le ton des chairs est trop rougeâtre ; les ombres paraissent trop fortes dans plusieurs endroits, et manquent de transparence. Le dessin de la tête et des autres parties n'annonce pas cette beauté primitive de la création. Le paysage est lourd et manque d'air ; il ne donne pas l'idée du paradis terrestre.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Paris, Bibliothèque de l'Institut, 4° AA 34 (usuel), 1836-1837, tome 11, p. 17-23 (1836)
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
t. II
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1836, peinture£ Notice créée le 16/10/2002. Notice modifiée le : 04/07/2018. Rédacteur : Anne-Blanche Stévenin.
Rédacteur
Anne-Blanche Stévenin