Il s'agit d'un fragment de la fresque de Santa Maria della Pace.
Numéro du catalogue de vente de 1845
Fresque réalisée à Santa Maria della Pace ; détachée sans doute au milieu du XVIIe siècle ; coll. du cardinal Fesch ; estimé à 20 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 1845 ; acquis par le révérend Walter Davenport Bromley avec les autres fragments pour 1,300 écus ; acquis en 1853 par Algernon Percy, quatrième duc de Northumberland.
Description du catalogue de 1845 :
Afin de mettre les amateurs à même de mieux juger de l'importance des trois fragments que nous possédons, nous allons donner ici, sous les n.os 918 - 3075 la description d'une copie, exécutée d'après l'admirable composition de Sébastien del Piombo, telle qu'elle se trouvait dans son état primitif.
La Vierge venait visiter sainte Elisabeth : celle-ci, prévenue de l'arrivée de sa cousine, sort de sa demeure et vient à sa rencontre. Le premier mouvement d'Elisabeth est d'ouvrir ses bras à celle que le sang et l'amitié lui rendent doublement chère ; mais, tout-à-coup, comme retenue par un nouveau sentiment de vénération, elle fléchit le genou, incline la tête et s'arrête devant celle dont les chastes entrailles recèlent le Sauveur d'Israël. C'est alors que, dans un mouvement d'enthousiasme, elle prononce ces paroles que l'écriture sainte met dans sa bouche :
d'où me vient cet honneur que la mère de mon Dieu daigne me visiter
. L'humble Vierge s'efforce vainement d'interrompre ce cantique de louanges ; sa main droite se porte vers sa cousine et cherche à l'empêcher de se courber devant elle, en même temps qu'un sentiment de pudeur lui fait rassembler de la main gauche les plis de sa robe. Tous les traits de la mère de Dieu expriment bien cette timide réserve d'une jeune femme qui va devenir mère et craint encore d'en révéler le secret ; ceux d'Elisabeth sont empreints de respect ; sa tête, couverte d'un long voile jaune, acquiert encore sous ce vêtement une expression plus profonde d'humilité. La Vierge n'a pour orner sa tête que ses cheveux nattés et retenus par derrière au moyen d'un ruban blanc qui les entoure plusieurs fois. A la suite des deux cousines, s'avancent de part et d'autre plusieurs femmes qui par leur attitude, rappellent réciproquement les sentimens qu'éprouvent leurs maîtresses. Du côté de la Vierge, les quatre suivantes, attentives aux paroles qui viennent d'être prononcées, paraissent saisies d'étonnement : l'une d'elles cherche à comprimer son admiration, en portant précipitamment son doigt sur ses lèvres ; une autre, la tête chargée d'une corbeille de jonc où se trouvent deux pigeons, tient encore dans ses mains une seconde corbeille pleine de crème. Les autre suivantes d'Elisabeth ont pris l'attitude respectueuse de leur maîtresse ; l'une s'est retournée vers le vieux Zacharie, démeuré sur le seuil de sa porte, et lui adresse la parole. Le vieillard incline sa tête chauve, et, le pouce sur ses lèvres, semble par ce geste, rappeler sa mutité miraculeuse. Tout auprès de la demeure de Zahcarie, un jeune enfant assis sur une pierre, tient entre ses bras un chien qui cherche à lui lécher le visage.
Tel était, disons-nous, l'ensemble de la composition de Sébastien del Piombo avant sa transposition sur toile et sa séparation en trois tableaux. Maintenant voici ces trois tableaux.
Description du catalogue de 1841 :
Les figures sont petites, et leur faire rappelle l'école de Sebastiano del Piombo.
fol. 481 v.-482 n° 16849. Quadro in tela alto piedi tre, e un sesto, largo piedi tre, e cinque sesti rappresentante la Visitazione copia presso l'originale di Sebastiano del Piombo Scudi Venti 20