Latour, Auguste

Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte :

Matricule de l'Ecole des Beaux-Arts : 3673. Augustin Latour, né à Roumégoux (canton de Saint-Mamet, Cantal) le 6 janvier 1862, fils de Jean Baptiste Latour 35 ans médecin en chef, et de Marie Escabassière, subventionné par le département du Cantal, élève d'Eugène Train puis Julien Guadet (à l'atelier le 15 octobre 1885), admis en 2è classe le 1er avril 1885, annonce le 26 juin 1886 qu'obligé de "faire la place" (en fait parce qu'il a subi des vexations à l'atelier) il quitte l'atelier, attestation du directeur en date du 26 juin 1888 selon laquelle il fréquente assidument l'atelier, obtient un total de 11 ½ valeurs entre le 24 décembre 1885 et le 16 août 1888, avec interruption entre le 14 décembre 1885 et le 11 août 1887 (architecte à Paris 3è [en 1890], Paris 2è [entre 1892 et 1895], et Paris 1er [entre 1896 et 1906]; mission pour le compte du Ministère de l'Instruction publique à Athènes, Grèce; écoles de la Ville de Paris, écoles à Rion-es-Montagne, monument aux enfants du Cantal à Aurillac, monument à Corneille à Paris; expert près le conseil d'architecture de la Préfecture de la Seine et la Justice de paix de Montreuil; Archives nationales de France, AJ/52/371, dossier d'élève; Delaire; Dugast et Parizet)

3673

La première date de présence (la seule parfois) est celle du concours d'admission et la seconde date celle de la dernière mention de présence de l'élève à l'Ecole. Présenté par : Train, Eugène

Contenu du dossier personnel : Le dossier d'élève contient : extrait du registre des actes de naissance de l'état civil de la commune de Roumégoux, Canton de St Mamet (Cantal) (1er mai 1887) ; lettre de Guadet au secrétaire de l'Ecole lui demandant de bien vouloir faire inscrire Latour sur la liste de des élèves de son atelier (15 octobre 1885) ; lettre de Latour (?) au massier de l'atelier de Guadet l'informant qu'il ne souhaite plus faire partie de cet atelier [on apprend que Latour y a été victime de "provocations" ; la lettre est partielle] (26 juin 1886) ; lettre de Latour au directeur de l'Ecole dans laquelle il formule une plaintes contre ses camarades d'atelier : Latour est obligé de travailler et donc il ne peut pas suivre aussi souvent qu'on le lui demande les cours de l'atelier Guadet, d'où des provocations, "N'ayant pu me rendre à une de leurs dernières "charrettes", j'ai été depuis l'objet de leurs provocations et victime de leur perfidie. Il y a huit jours à la sortie du cours de stéréotomie, ils m'ont emporté mon chapeau, n'ayant pu s'emparer de ma personne et me traîner à l'atelier, où, de leur propre aveu je devais être mis à "poil" et "broche-en-cul" pour me servir de leurs termes. Hier je n'ai échappé qu'en priant un surveillant de m'accompagner au secrétariat où de là M. Destables m'a accompagné jusqu'à la rue Bonaparte ; mais à peine m'avait-il séparé qu'un groupe d' "anciens" m'a suivi et m'ont enlevé mon 2e chapeau devant l'Institut. J'ose espérer, Monsieur le Directeur, que vous voudrez bien me faire rentrer en possession des objets qui m'ont été enlevés, si toutefois ils n'ont pas été mis en pièces, et me garantir toute sûreté dans l'Ecole. Vous m'éviterez ainsi de dévoiler au grand jour les scandales qui se consomment dans l'atelier sus-nommé." (26 juin 1886) ; lettre de Latour indiquant qu'il démissionne de l'atelier Guadet et qu'il remercie ce dernier pour ses conseils (s. d.) ; lettre du directeur de l'Ecole attestant "que pendant le dernier semestre M. Latour Auguste, élève architecte, a obtenu des succès dans les concours et a étudié assidûment dans l'atelier de M. Guadet" (26 juin 1888) ; lettre de "G. G. Robert" [sans doute Georges Robert, élève de Guadet (voir fiche)] à l'Inspecteur de l'Ecole l'informant qu'il a rendu ses chapeaux à Latour et que "Tout est arrangé" : "Il a absolument regret de ce qu'il a fait et déplore la trop grande importance qu'il a donnée à toute cette affaire" (s. d.) ; lettre de Latour au directeur de l'Ecole lui demandant de pouvoir bénéficier du don Convents-Daupeley eut égard à ses difficultés financières (il doit travailler en plus de l'Ecole pour pouvoir subvenir à ses besoins) (3 novembre 1885) ; attestation délivrée par l'Ecole pour le Préfet du Cantal, certifiant que pendant le 1er trimestre de l'année 1888-1889 Latour a étudié sérieusement à l'Ecole et au sein de l'atelier Guadet [sans doute pièce à fournir pour demander une bourse au conseil général du Cantal] (7 janvier 1889) ; 1 feuille de valeurs (10 jugements entre le 24 décembre 1885 et le 16 août 1888, 11 1/2 valeurs) ; 1 feuille de renseignements (il est indiqué que cet élève a été présenté par Train, qu'il faisait partie de l'atelier de Guadet, qu'il a été admis à l'atelier le 5 octobre 1885 [la lettre de Guadet indique le 15], qu'il a subi les épreuves d'admission le 17 mars 1885 et qu'il est entré en seconde classe le 1er avril 1885).