González Ruiz, Antonio
Disciple de Houasse à Madrid entre 1726 et 1730, il se rendit à Paris, Rome et Naples à ses propres frais et y compléta sa formation. À son retour en 1737, il entre en contact avec le milieu de la cour, travaille pour le palais et, à partir de 1744, est membre du conseil préparatoire à la fondation de l'Académie royale des arts nobles. Il épouse une fille du graveur Juan Bernabé Palomino, neveu et théoricien du peintre, qui a sans doute eu une influence notable sur son travail de jeunesse, et en 1756 il est nommé Pintor de Cámara (peintre de chambre). Dans ses années de maturité, son activité est centrée sur l'Académie, dont il devient directeur général en 1769, et sur la manufacture de tapisseries de Santa Bárbara, pour laquelle il fournit des cartons. Habile portraitiste et dessinateur prolifique et aisé, son œuvre, encore peu connue, mérite d'être étudiée car, à côté de quelques traces subsistantes du style baroque tardif, elle présente des échos évidents du classicisme de Mengs et un niveau de qualité supérieur à celui de nombre de ses contemporains plus connus. Les abondants dessins aujourd'hui identifiés témoignent d'une maîtrise incontestable et d'un écho français certain de Mengs.
