[1857, peinture, rapport Institut séance publique annuelle]Rapport imprimé sur les envois de peintur [...]
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Description
[1857, peinture, rapport Institut séance publique annuelle]
Rapport imprimé sur les envois de peinture de 1857
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Halévy, Fromental
PAGE DE TITRE : Institut Impérial de France // Académie des beaux-arts // Séance publique annuelle / du samedi 3 octobre 1857, présidé par M. Hittorff, président // Rapport sur les travaux des pensionnaires de l’Académie de France à Rome, pendant l’année 1856 / Par M. Halévy, Secrétaire perpétuel
LIEU DE RÉDACTION : Paris
DATE : 1857
Rapport imprimé sur les envois de peinture de 1857
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Halévy, Fromental
PAGE DE TITRE : Institut Impérial de France // Académie des beaux-arts // Séance publique annuelle / du samedi 3 octobre 1857, présidé par M. Hittorff, président // Rapport sur les travaux des pensionnaires de l’Académie de France à Rome, pendant l’année 1856 / Par M. Halévy, Secrétaire perpétuel
LIEU DE RÉDACTION : Paris
DATE : 1857
Descriptions
Transcription :
[p. 25] L’Académie place au nombre de ses devoirs les plus chers l’examen des ouvrages des lauréats, de ces jeunes artistes devant lesquels s’ouvre l’avenir, mais qui dès aujourd’hui doivent rendre compte de leurs travaux et de leurs études, puisque la sollicitude du pays a institué pour eux d’honorables encouragements, de précieuses récompenses. [p. 26] PEINTURE // M. Maillot (deuxième année) / M. Maillot, pour sa seconde année, a envoyé une figure d'étude qu’il a nommé Saint Jean dans le désert. Cet ouvrage témoigne certainement d’un progrès sensible : l'exécution a de la finesse et de la force, surtout dans le torse ; mais le caractère général de la figure ne traduit pas assez le sentiment d’élévation que fait naître le nom sous lequel l’auteur la présente. / L’esquisse dessinée du même pensionnaire, saint Joseph et l'ange, n’exprime pas non plus suffisamment la gravité et la simplicité évangéliques ; mais la composition est satisfaisante et heureuse sous le rapport pittoresque. L’Académie engage le jeune artiste, dont elle se plaît à encourager les travaux, à se pénétrer davantage du style, du caractère que comportent les sujets qu’il veut traiter. // M. Lévy (deuxième année) / M. Lévy, également pensionnaire de seconde année, a fait choix, pour la copie qu’il doit à l’Académie, de la figure de la Poésie, peinte par Raphaël au plafond d'une des Stanze du Vatican. Ce choix est excellent, et, si le jeune lauréat avait apporté à l’exécution de ce travail la conscience, le soin, l’habileté dont nous le savons capable, il eût pu rendre [p. 27] d’une façon plus complète, par le caractère des formes, par l'aspect du ton, la beauté et le charme du modèle qu’il avait si bien choisi. / Dans son tableau de Noémi le style n’atteint pas encore à la grandeur biblique. Les figures d’une dimension mixte, douteuse, sont dans quelques parties d’un dessin négligé ; mais nous louons dans cette peinture des intentions gracieuses et le ton général, qui a de la vérité et du charme. / Dans la grande étude : l'Homme et l'Enfant, qui fait également partie de l’envoi de M. Lévy, a été aussi l’objet de plusieurs observations. Le caractère des têtes aurait pu être mieux choisi ; le modelé intérieur des formes ne s'accorde pas toujours avec les contours ; enfin même, en adoptant ce parti de peinture décorative, M. Lévy aurait pu faire sentir davantage l'étude directe de la nature. Mais l’Académie a remarqué dans cet ouvrage une certaine largeur d’aspect, une certaine énergie dans le dessin. // M. Bernard (deuxième année) / M. Bernard a envoyé deux Etudes de paysage prises dans la campagne de Rome. M. Bernard aurait pu choisi des motifs moins semblables, plus variés dans leurs éléments. Nous engageons ce jeune élève à chercher à rendre avec plus de vérité la fermeté des lignes, l'ampleur des formes, la magnificence du ton de cette belle nature, dont l’étude bien entendue doit conduire directement à la grandeur du style historique, l’artiste qui sait la voir et la comprendre. / M. Bernard a été mieux inspiré dans les deux petites [p. 28] figures qui complètent son envoi ; il a su leur donner l’expression de la naïveté et trouver des lignes heureuses. // M. Chifflard [sic] (cinquième année) / M. Chifflard [sic], pensionnaire de cinquième année, a choisi pour sujet du dernier travail qu’il devait à l’Académie, Zénobie précipitée dans l'Araxe. / Cette composition, quoiqu'un peu théâtrale, offre de belles lignes. La tête de Zénobie est belle, mais elle est trop petite, et cette disproportion contribue à donner à l’ensemble de la figure quelque chose de gigantesque. On pourrait désirer plus d’élévation dans la figure de Rhadamiste, plus de noblesse dans l'ajustement. Les ombres ont paru un peu noires. Mais à côté de ces critiques, l’Académie aura des éloges : l’exécution a de la vigueur ; les différentes parties sont harmonieusement reliées entre elles. L’Académie reconnaît dans l’ouvrage qui résume les études de M. Chifflard [sic] de véritables qualités et un progrès considérable, dont elle est heureuse de recevoir le favorable augure. / Une esquisse dessinée, du même lauréat, a pour sujet le Déluge. Il y a de l’abondance dans la composition. L’abondance toutefois ne doit pas proscrire l'unité. L'exécution est un peu molle. Mais on trouve dans cette esquisse de belles intentions. Le ciel et les anges qui accomplissent les ordres de Dieu sont poétiquement traités. // […] [p. 40] L’École de France à Rome a donc encore cette année produit des fruits, sous la savante direction du maître éclairé qui la gouverne. L’Académie répétera aux jeunes lauréats : fortifiez-vous par le travail, fécondez d’heureuses qualités, demandez à l’étude pleine de charme de la nature le secret d’exprimer tour à tour la force et la grâce, la finesse et la grandeur en restant vrais et naïfs, en restant l’expression de vous-mêmes. Étudiez toujours les œuvres des maîtres, pour élever votre âme à la hauteur de leur beauté et la remplir du parfum de leur poésie.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Paris, Bibliothèque de l'Institut de France, 4° AA 34 (usuel), 1857, tome 27, p. 27-49
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
France Lechleiter