[1887, sculpture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1887, s [...]
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Description
[1887, sculpture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1887, sculpture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Guillaume, Eugène
PAGE DE TITRE : Sculpture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1887
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1887, sculpture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Guillaume, Eugène
PAGE DE TITRE : Sculpture
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1887
Descriptions
Transcription :
M. Gardet. 1ere année. M. Gardet, pour son bas-relief, s'est inspiré d'une grande parole " Sursum Cordia ! ", et il a cherché à en rendre le sens dans une composition qui semble un appel patriotique qu'une sorte de génie adresse à des enfants qui lui sont amenés par leur mère. La scène reste un peu énigmatique, parce que les personnages ne sont pas suffisamment caractérisés. Sous cette réserve on peut louer l'habileté avec laquelle le motif est arrangé et traité. L'entente du bas-relief est claire et elle ne manque pas de largeur. La facture est élégante et souple. Il y a de bons morceaux d'étude : telle est la jeune fille accoudée près du personnage principal. Mais d'autres parties sont moins heureuses. Ainsi le drapeau dont les plis enveloppent et cachent le bas qui le tient élevé, les plus imparfaitement arrangés, [rayé : mettent introduisent ; mis à la place : jettent] de la confusion dans toute la partie supérieure de l'ouvrage. [rayé : En même temps nous devons prévenir ; mis à la place : Il convient aussi de mettre] M. Gardet [ajouté : en garde] contre les tendances qu'il a à [rayé : introduire ; mis à la place : faire intervenir] dans ses composition des plantes et des feuillages. Il pense [rayé : créer ; mis à la place : établir], par là, un contraste entre les chairs et les draperies, et obtenir une certaine couleur. Mais outre que ces accessoires ne sont pas nécessaires, ils ôtent à la sculpture une partie de son caractère. Cela est tout à fait sensible dans un petit bas-relief en bronze que M. Gardet a joint [rayé : librement ; mis à la place : de sa propre volonté] à son envoi. L'oeuvre est jolie, mais elle gagnerait beaucoup à être débarrassée de la végétation qui s'y trouve introduite avec excès. M. Gardet devait aussi envoyer une copie en marbre d'après l'antique. Il a pris pour modèle un torse de faune qui est au Musée des Offices à Florence, et il l'a reproduit avec une fidélité et une délicatesse dignes d'éloges. En résumé, le jeune artiste a bien employé sa première année de séjour à la Villa Médicis. Son premier envoi est remarquable. Les observations qui précèdent sont [rayé : inspirées ; mis à la place : dictées] à [rayé : La Commission ; mis à la place : l'Académie] par l'intérêt que [rayé : fait naître ; mis à la place : lui inspire] un heureux début. Elles peuvent, à ce moment des études de M. Gardet, lui être profitables. M. Puech. - 2e année. - L'envoi de M. Puech consiste en une figure de jeune fille, la Muse d'André Chénier, [rayé : embrassant ; mis à la place : déposant un baiser sur] la tête du poëte [sic] qu'elle tient, en partie, enveloppée dans ses propres cheveux. Prise en soi, cette donnée est touchante. Mais autre chose est [ajouté : de] voir un sujet dans son esprit, [rayé : autre chose est de ; mis à la place : et de] l'exprimer avec les moyens dont la sculpture dispose. La partie la plus intéressante du sujet est, malheureusement, confuse : les deux têtes, en se rapprochant, se cachent l'une l'autre, et cela est d'autant plus fâcheux que c'est leur rapprochement même, leur contact qui est le motif de la composition. Si l'acte est rendu, il ne l'est pas dans les conditions qui font une oeuvre de sculpture. La [rayé : Commission ; mis à la place : L'Académie] le regrette vivement, car la figure de la jeune fille est une étude d'un caractère charmant et d'une finesse d'exécution vraiment exquise. Cette manière fraîche et pure de rendre la forme, ce style élevé et délicat conviennent au sujet et le gracieux personnage créé par M. Puech n'est pas indigne du nom que l'auteur lui a donné. - Une esquisse que devait M. Puech et qui devait, disait-on, être remise en temps utile, pour être examinée par [rayé : la Commission ; mis à la place : l'Académie] n'est pas arrivée. M. Lombart [sic] (3e année) Nous n'avons pas à nous occuper du groupe que M. Lombart [sic] exécute en marbre et qui paraîtra en 1888. Mais une esquisse en ronde-bosse, qui eût dû figurer à l'exposition de cette année, nous est seulement promise pour l'an prochain. Nous reviendrons tout à l'heure sur la non exécution de cette partie du règlement : [rayé : mais] nous voulons d'abord nous occuper de l'envoi de 4e année. C'est un groupe en marbre : la décollation de saint Jean Baptiste, dont l'auteur est M. Ferrary. M. Ferrary - (4e année). En voyant l'ouvrage de M. Ferrary, on est dès le premier moment, frappé de son incohérence. Il semble que l'artiste n'ait songé qu'à surprendre [ajouté : le regard] à tout prix, [ajouté : qu'il] n'ait songé qu'à [ajouté : l'] étonner par le désordre des lignes, [ajouté : par] le manque d'équilibre de la masse, [ajouté : par] la singularité du caractère. On est péniblement impressionné par cette oeuvre absolument dépourvue de sentiment sculptural et qui ne dénote qu'une fantaisie bizarre, [rayé : et ; mis à la place : des intentions] du plus mauvais goût. Un pareil travail sortant des mains d'un homme de talent est inexplicable et ne saurait s'excuser. Pour un moment, l'auteur semble avoir perdu le sentiment de l'art et [rayé : oublié ; mis à la place : répudié] toute sincérité. En tout cas, en cherchant l'originalité, il n'aura montré qu'une vaine présomption, et l'erreur commise par lui est si complète, que l'Académie ne trouve pas le moindre morceau qu'elle puisse louer. Elle est dans la même impossibilité d'approuver la donnée et l'exécution du bas-relief dans lequel M. Ferrary a représenté l'Adoration des Mages. Quant au retard apporté par MM. Puech et Lombart [sic] à l'envoi des esquisses exigées par le règlement, [rayé : la Commission ; mis à la place : l'Académie] ne saurait l'excuser. Ce dédain pour la composition et pour le travail de l'esprit sans lequel l'oeuvre d'art risque de n'être qu'une oeuvre de métier, l'afflige [ajouté : profondément]. Ce manquement persistant donne à réfléchir sur la tolérance dont on a usé en reculant l'exposition des envois des pensionnaires jusqu'au mois de juin à Rome et jusqu'[rayé : en ; mis à la place : au mois d'] octobre à Paris. [rayé : Il y avait, attaché à ; mis à la place : Dans] cette latitude laissée à l'achèvement des travaux obligatoires, [ajouté : il y avait pour les pensionnaires] une sorte d'engagement d'honneur d'être exacts. On ne saurait admettre qu'un engagement de cette nature puisse être impunément enfreint.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 60
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1887, sculpture£ Notice créée le 29/08/2002. Notice modifiée le : 04/01/2018. Rédacteur : Guillaume Peigné.
Rédacteur
Guillaume Peigné