[1909, sculpture, rapport Institut procès-verbal]Procès-verbal du rapport sur les envois de sculptur [...]
Pas d'illustration
Description
[1909, sculpture, rapport Institut procès-verbal]
Procès-verbal du rapport sur les envois de sculpture de 1909
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Roujon, Henry
PAGE DE TITRE : Séance du 27 mars 1909. Rapport sur les envois de Rome de 1909 - Peinture et sculpture [Roujon rapporteur]
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 27/03/1909
COMMENTAIRE : L'Académie attribue improprement à Gaumont les deux bustes ; il s'agit en fait de Crénier. Les archives de l'Académie de France à Rome (carton 170) conservent une copie imprimée du rapport sur les envois des pensionnaires de 1909, publiée dans le Journal officiel du 9 mars 1910 (p. 1901).
Procès-verbal du rapport sur les envois de sculpture de 1909
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Roujon, Henry
PAGE DE TITRE : Séance du 27 mars 1909. Rapport sur les envois de Rome de 1909 - Peinture et sculpture [Roujon rapporteur]
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 27/03/1909
COMMENTAIRE : L'Académie attribue improprement à Gaumont les deux bustes ; il s'agit en fait de Crénier. Les archives de l'Académie de France à Rome (carton 170) conservent une copie imprimée du rapport sur les envois des pensionnaires de 1909, publiée dans le Journal officiel du 9 mars 1910 (p. 1901).
Descriptions
Transcription :
[p. 237] L'auteur du présent rapport n'a pas à revenir sur l'impression fâcheuse qu'ont produite dans l'Académie certains envois de peinture et de sculpture. Les observations justement sévères des rapporteurs spéciaux ont été communiquées à MM. les pensionnaires, et commentées par leur Directeur avec la haute autorité qui lui appartient. L'Académie [p.238] a l'assurance que les mesures rigoureuses qu'elle a eu le regret de prendre ont agi efficacement. Elle a le ferme espoir que MM. les pensionnaires de la Villa Médicis ont à coeur de revenir à ces traditions du beau style qui inspirèrent de tous temps leurs glorieux devanciers et qui font la force de l'école française. / Nous nous bornons à constater que MM. Aubry, pensionnaire peintre, et M. Larrivé, pensionnaire sculpteur, tous deux parvenus au terme de leur séjour à Rome, ont satisfait à leurs obligations envers l'État et l'Académie. [p. 239] Sculpture / Les mêmes critiques s'adressent aux pensionnaires sculpteurs. Eux aussi nous ont semblé méconnaître dans quel esprit l'Académie de France à Rome a été instituée. / Il est indispensable de rappeler à ces jeunes artistes que les avantages conférés par le Prix de Rome imposent des devoirs. Ces devoirs, ils les mettent en oubli. Les engagements contractés par les pensionnaires envers l'Académie sont définis nettement. Il est, au-dessus de la lettre du règlement, une obligation morale, plus sérieuse encore : celle de travailler, loin de tous soucis, à élever son âme d'artiste. Engagement matériel et engagement moral semblent oubliés par les pensionnaires. Les uns s'acquittent de leurs envois avec une négligence inexcusable. Les autres paraissent préoccupés d'attirer l'attention sur leurs oeuvres par l'étrangeté de leurs conceptions ; ou bien ils emploient leur temps à des travaux inutiles au perfectionnement artistique qui doit être leur unique souci. Il sera toujours temps, pour eux, lorsqu'ils auront quitté la Villa Médicis, en possession de l'expérience et d'un jugement ferme, de s'abandonner à la liberté de fantaisie. M. Gaumont [sic], qui n'est à Rome que depuis un an, a envoyé deux bustes que rien dans le règlement ne l'obligeait à montrer. M. Blaise (2e année) n'a pas, jusqu'à présent, fait son envoi réglementaire. Son esquisse de bas-relief Vie et Mort a paru tout à fait insuffisante. L'Académie a refusé de l'exposer. Elle engage ce pensionnaire à exécuter une nouvelle esquisse. / La copie en marbre, d'après un buste de Donatello, est un travail médiocre. On pourrait admettre la copie d'une oeuvre [rayé : aussi] de dimension restreinte, mais à la condition que le pensionnaire se donnât la peine d'apporter dans la pratique du marbre un soin et un zèle qui font ici complètement défaut. M. Brasseur (3e année) s'est toujours mis en retard pour l'exécution de ses engagements. C'était, comme travail de 2e année, qu'il envoyait deux figures : La Cigale et la Fourmi et un bas-relief, sur la pancarte duquel nous avons lu, non sans surprise, ce titre : Sous-bois. Ces deux plâtres, dont le second n'est qu'une esquisse informe, à peine compréhensible, ont soulevé dans toute l'Académie un tel sentiment de blâme que l'exposition en a été interdite. Est-ce la hantise d'une sorte de formule sculpturale inédite qui égare ainsi M. Brasseur ? Nous ne pouvons que lui conseiller de revenir [p. 240] à une plus simple et saine compréhension de son art. M. Larrivé (4e année), outre son envoi réglementaire, a exposé, avec l'autorisation de l'Académie, quelques-unes de ses oeuvres antérieures. L'Académie a revu avec plaisir son Jeune homme attachant ses bandelettes, charmante figure qui avait valu déjà à l'artiste de sincères éloges. Pourquoi faut-il que le mérite de ce travail ait donné à l'Académie la seule joie qu'il lui ait été permis de goûter à l'exposition des oeuvres de sculpture ? / Le dernier envoi de M. Larrivé (Baigneuse, marbre) est beaucoup moins satisfaisant. L'aspect de cette figure de femme accroupie est sans aucun charme. La forme est déplaisante et vulgaire. En regardant de près cet ouvrage, on y découvre néanmoins des finesses de modelé qui rendent assez heureusement la nature. Ce marbre a besoin d'être repris et poussé plus avant. / M. Larrivé aurait mieux fait de consacrer au perfectionnement de son dernier envoi réglementaire le temps qu'il a donné à sa composition intitulée : Orage dans la campagne romaine. Il n'était tenu ni d'exécuter, ni d'envoyer ce grand plâtre. C'est une esquisse pittoresque, plutôt du domaine de la peinture, qui aurait gagné à n'être exécutée que dans les dimensions modestes de la sculpture de genre. L'Académie, dans un sentiment de bienveillance à l'égard de M. Larrivé, a autorisé l'exposition de ce travail : elle a refusé la même faveur à un certain nombre de bustes et de figurines dont l'envoi ne présentait que peu d'intérêt.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 2 E 22, p. 236-240
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1909, sculpture£ Notice créée le 05/11/2002. Notice modifiée le : 02/02/2018. Rédacteur : Laurent Noet.
Rédacteur
Laurent Noet