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[1818, peinture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1818, pe [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1818, peinture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1818, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
PAGE DE TITRE : Rapport de la commission de la section de peinture sur les tableaux envoyés de Rome par Mrs les Pensionnaires
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 17/10/1818
COMMENTAIRE : les archives de l'Académie de France à Rome (20180401/1-2 f°13-18) présentent une version identique à celle conservée dans le carton 5 E 10 des archives de l'Académie des beaux-arts.
Descriptions
Transcription : 
[r°] Il n'est parvenu que trois tableaux d'études, à l'Académie. // Un berger des environs de Rome / Cette figure est peinte par M. Vinchon. Le jeune pâtre est couché au bord de la mer, sur des débris de monumens [sic]. Lorsqu'il est d'obligation d'envoyer chaque année de pensionnat, une figure nüe [sic] peinte d'après nature, et qu'on est libre d'ailleurs de choisir l'âge et la condition du sujet, il semble qu'il est du devoir avant tout que les accessoires que l'on désire ajouter n'empêchent point de voir le nud [sic], dans l'étude duquel consiste tout le mérite de l'ouvrage demandé par l'Académie conformément aux règlements sur les Travaux des Pensionnaires. C'est donc à tort que M. Vinchon a presqu'entièrement [sic] vêtu sa figure. Cette peau de chèvre qui couvre entièrement les cuisses, ces petites cordes qui coupent les jambes et croisent désagréablement sur les pieds nuisent tout à fait au but qu'il devait se proposer. Il n'y avait rien là qui valut la peine qu'il a prise. Il faut toujours choisir ce qui peut ajouter au mérite de son ouvrage que se bien garder de saisir ce qui peut le défigurer. Comme tableau de genre et en petite proportion ce tableau aurait du succès. Il a de la grâce dans son aspect, la teinte en est brillante quoiqu'un peu violette. La touche est facile mais elle est la même dans les chairs et dans les draperies. Le dessin n'est pas soigné, il n'a rien de ce que l'on doit chercher dans l'Italie, avec du talent et de la facilité. M. Vinchon en mettant un peu plus d'importance une autre fois à sa figure et bien convaincu que c'est une étude bien soignée dans toutes ses parties qu'il doit présenter, saura obtenir les éloges que l'on aurait désiré pouvoir lui adresser. // Diomède enlevant le Palladium / M. Alaux a fait choix d'une figure héroïque qui lui offrait un beau moyen d'étude. L'attitude a de la fermeté, les contours sont tracés avec vigueur et un bon sentiment de formes. [V°] Tout était bien disposé dans ce tableau. Mais la teinte rougeâtre qui est répandue sur toute la figure et qui ne se trouve motivée par rien semble une couleur fausse et bizarre. Est-ce l'effet d'une lampe, ou d'un incendie ? Mais dans ces tableaux d'étude d'une figure ce que l'on désire avant tout c'est l'imitation la plus simple et la plus vraie de la nature, et pour bien connaître l'intelligence du coloris d'un peintre et jusqu'où il sait rendre les beaux tons et la finesse des demi-teintes, ce n'est que sur une figure éclairée par la lumière d'un jour pur et franc. Si cette figure eût présenté cet effet, si la dégradation des ombres dans le bas n'eût pas été forcée au point qu'elle empêche de voir les pieds, ce tableau aurait eu [rayé : un autre ; mis à la place : plus] de succès. Le pinceau est large et facile. Souvent le désir de produire quelque chose d'extraordinaire fait perdre le but essentiel de cette étude, qui ne doit jamais être une composition hazardée [sic], ni un tableau magique. / Un vieillard et son fils devant le tableau des Spartiates aux Thermopyles. Ce groupe peint par M. Thomas offre deux figures d'âges et de caractères différents. Ce double motif d'étude est toujours louable et on doit lui savoir gré de l'avoir entrepris. En cherchant dans cet ouvrage ce que l'Académie désire rencontrer, il laisse beaucoup à désirer. Le dessin est languissant et peu étudié. La teinte générale est morne quoique la scène soit en plein air, les ombres sont rembrunies comme dans une salle obscure. Les chairs sont trop rousseâtres [sic] et la carnation du jeune homme ne diffère pas assez de celle du vieillard. Le pli du corps de celui-ci est trop fortement exprimé et coupe le torse en deux parties. La draperie n'est point ajustée, elle est d'un ton brun qui ne participe point de la lumière. Il y a une grande monotonie dans l'exécution. Sous le rapport de l'Intérêt de la situation, on ne trouve point cet enthousiasme que doit inspirer le dévouement des héros de Sparte, le jeune homme n'exprime aucun sentiment [r°] bien déterminé, et le père semble déposer une couronne sur ce tombeau d'une manière bien peu animée. En général, nous le disons aussi à M. Thomas avec un talent distingué, il n'a pas tenu à ce qu'on pouvait attendre de lui. Nous lui rappellerons aussi que ce n'est point un grand sujet que l'on demande, c'est une figure nue étudiée dans tous ses rapports dont le mouvement et l'attitude aient de la dignité et soient favorables au développement du modèle ; que la lumière offre tout l'éclat d'un jour vrai qui fasse sentir nettement les passages les plus fins des clairs, des ombres et de leur demi-teintes. Un simple accessoire heureusement placé doit suffire pour faire connaître le sujet que l'artiste a voulu représenter. Tous les autres grands moyens d'effet doivent être réservés pour les tableaux d'invention.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 5 E 10
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1818, peinture£ Notice créée le 08/07/2002. Notice modifiée le : 28/02/2018. Rédacteur : Isabelle Loddé.
Rédacteur
Isabelle Loddé