Beethoven / Toute la terre lui vibrait comme une lyre. / Il soumit la forêt innombrable des sons; / Il y mena le peuple ivre des passions: / Bacchus ressucitait dans son divin délire. / Et les eaux et [...]
Titres
Titre :
Beethoven / Toute la terre lui vibrait comme une lyre. / Il soumit la forêt innombrable des sons; / Il y mena le peuple ivre des passions: / Bacchus ressucitait dans son divin délire. / Et les eaux et le ciel, et les champs et les bois / Lui confiaient leurs lois, leurs fêtes, leurs orages. / Le loisir des bergers et le rêve des sages / Vivaient dans la tendresse immense de sa voix. / [strophe suivante:] Prométhée habita son art visionnaire; / La vérité pour lui s'allumait dans l'amour: / Il en ravit la flamme.... Et ce fut la misère / D'un corps souffrant parmi l'hostilité des jours; / Ce fut l'exil dans le silence, et le mystère / D'un dieu se consumant à sa propre beauté; / Ce fut l'homme ourdissant pour lui l'adversité: / Et dans ses maux Jésus regravit le Calvaire. / [strophe suivante] Cependant, il créait, déchiré de splendeurs / Telles que la pensée à jamais s'en étonne. / Son chant fut la candeur du soleil qui rayonne, / La bonté des moissons, la pureté des pleurs. / Il vendangea la vigne odorante des coeurs: / Son esprit douloureux saignait comme un automne./ [Strophe suivante:] La mort seule fuyait, qu'il révait d'accueillir. / Il la fléchit enfin. Elle vint, tutélaire: / Lui, souriait, ayant de son art fait jaillir / Un éternel baiser répandu sur la terre... / Georges Pioch
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Supplément au numéro de Musica-Noël (décembre 1909).
Représentations
Légende :
Beethoven / Toute la terre lui vibrait comme une lyre. / Il soumit la forêt innombrable des sons; / Il y mena le peuple ivre des passions: / Bacchus ressucitait dans son divin délire. / Et les eaux et le ciel, et les champs et les bois / Lui confiaient leurs lois, leurs fêtes, leurs orages. / Le loisir des bergers et le rêve des sages / Vivaient dans la tendresse immense de sa voix. / [strophe suivante:] Prométhée habita son art visionnaire; / La vérité pour lui s'allumait dans l'amour: / Il en ravit la flamme.... Et ce fut la misère / D'un corps souffrant parmi l'hostilité des jours; / Ce fut l'exil dans le silence, et le mystère / D'un dieu se consumant à sa propre beauté; / Ce fut l'homme ourdissant pour lui l'adversité: / Et dans ses maux Jésus regravit le Calvaire. / [strophe suivante] Cependant, il créait, déchiré de splendeurs / Telles que la pensée à jamais s'en étonne. / Son chant fut la candeur du soleil qui rayonne, / La bonté des moissons, la pureté des pleurs. / Il vendangea la vigne odorante des coeurs: / Son esprit douloureux saignait comme un automne./ [Strophe suivante:] La mort seule fuyait, qu'il révait d'accueillir. / Il la fléchit enfin. Elle vint, tutélaire: / Lui, souriait, ayant de son art fait jaillir / Un éternel baiser répandu sur la terre... / Georges Pioch
Indexation Garnier-SMF :
Indexation Garnier-SMF :
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre :
Type de date :
Date de création :
décembre 1909
Liens entre oeuvres
Type de lien vertical :
Notice œuvre :
Bibliographies / archives
Référence :
Commentaire Bibliographies / archives :
s. p.
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)