[1863, peinture, rapport Institut procès-verbal]Rapport sur les envois de peinture de 1863TYPE : rap [...]
Pas d'illustration
Description
[1863, peinture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport sur les envois de peinture de 1863
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les travaux des pensionnaires de l'Académie de France à Rome, pendant l'année 1862
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 29/08/1863
COMMENTAIRE : le rapport sur les envois de Rome de peinture en 1863 conservé dans les archives de l'Académie de France à Rome (carton 64, f° 46-48) est identique à la version du procès-verbal. Une version de ce rapport est également consultable à la Bibliothèque de l'Institut, cote 4°AA 34 A (usuel), année 1863, tome 33.
Rapport sur les envois de peinture de 1863
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur les travaux des pensionnaires de l'Académie de France à Rome, pendant l'année 1862
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 29/08/1863
COMMENTAIRE : le rapport sur les envois de Rome de peinture en 1863 conservé dans les archives de l'Académie de France à Rome (carton 64, f° 46-48) est identique à la version du procès-verbal. Une version de ce rapport est également consultable à la Bibliothèque de l'Institut, cote 4°AA 34 A (usuel), année 1863, tome 33.
Descriptions
Transcription :
[p. 485] M. Girard, paysagiste (1ère année) Vue prise dans la Sabine. (Le sacrifice d'Abraham). Le choix du site prouve que ce jeune artiste a été frappé du mouvement et de la magnificence de lignes que présente ce beau pays ; nous l'en louons de grand coeur, car c'est de la première émotion, c'est du point de départ que naissent les plus grandes qualités d'un ouvrage. Cependant, il est regrettable qu'en plaçant entièrement dans l'ombre son premier plan et son sujet il en ait diminué l'importance et l'effet. L'exécution manque de largeur, de force, et sert mal le sentiment élevé de la conception générale. Le Ravin de Ronciglione (vue d'après nature), mérite les mêmes éloges que le précédent ouvrage ; la pondération des masses est heureuse, le dessin est souple et élégant, mais la coloration des premiers plans est crue et manque de solidité et de lien avec le reste du tableau. La troisième étude de ce pensionnaire représente deux enfants jouant avec une chèvre. Ce morceau est d'une grande faiblesse et peut faire sentir à M. Girard, nous l'espérons, qu'il doit plus particulièrement s'attacher à l'étude de la figure humaine, étude qui, dans la peinture, élève le niveau de toutes les autres. M. Lefebvre (deuxième année) (Étude peinte, Femme au bain.) Malgré quelques embarras dans les lignes, le motif de cette figure a de la grâce ; la tête, les mains, les bras et la jambe gauche ont, par le modelé et le ton, beaucoup de charme. Pourquoi le torse ne s'harmonise-t-il pas mieux avec les autres parties ? La coloration en est jaune et fait tâche, car elle arrive trop brusquement. La note blanche de la draperie est bonne ; mais on pouvait sans affectation tirer d'un vêtement moderne un motif plus heureux et qui prêtât davantage à l'étude de la forme. [p. 486] (La Charité romaine.) Nous louerons tout d'abord, le sentiment pur de cette scène où une jeune femme, dont la chasteté semble encore protégée par la présence de son enfant, présente le sein à son père qui s'en approche avec une respectueuse reconnaissance. La tête de la jeune mère est expressive et d'un beau caractère ; la peinture en est large et bien supérieure à celle du père, dont la tête est petite et faible. L'aspect et l'effet eussent gagné en concentrant davantage la lumière sur la partie supérieure du groupe, et en prolongeant le manteau de la femme, on pouvait donner plus d'unité et de force à cette figure qui porte toute la composition. M. Uhlmann [sic] (3ème année) nous adresse une étude dont le sujet est un guerrier blessé (épisode d'une défaite). Cette figure d'un mouvement incertain, d'un dessin languissant, manque généralement d'accent et de vie ; cependant la cuisse droite et les jambes contrastent avec le reste par un modelé plus fin, plus ferme et qui mérite l'attention et l'estime. M. Henner (4ème année). M. Henner a envoyé une copie d'après Jules Romain, faite avec finesse, intelligence, et dont le ton général rend bien l'aspect du modèle. Pour remplacer l'esquisse exigée par le règlement, licence que nous signalons et blâmons, M. Henner a envoyé l'étude peinte d'une figure d'enfant. Sous le rapport de la construction et de la forme, la partie supérieure de cette figure laisse à désirer ; mais elle offre des parties telles que les pieds, les jambes et le bras dont le modelé et le ton sont souples, fins, pleins de vérité et rendent bien le charme de l'enfance. La figure de la mère, un peu plus sacrifiée, donnerait à cet ouvrage encore plus d'harmonie et de calme. M. Sellier (cinquième année). M. Sellier ayant eu le malheur de perdre sa mère, pendant l'exécution de son dernier tableau, n'a pu encore le terminer, et nous n'avons sous les yeux qu'une esquisse qu'il a envoyée sous le titre de : " Tibère à Capri ". La disposition de cette scène présente des lignes assez nobles ; mais dans les ombres générales qui sont lourdes et monotones, on ne lit qu'avec peine. La section déplore encore une fois que des hommes de talent consentent à présenter à l'Académie et au public, des choses indiquées avec une telle négligence. [p. 487] Le Lévite d'Ephraïm emportant le corps de sa femme . Ce qui frappe tout d'abord dans cet ouvrage, c'est le charme de l'aspect général, l'effet y est conduit avec art. C'est vraiment là de l'air et de la lumière ! Cependant ne pourrait-on pas demander plus de solidité ? La disposition de la scène impressionne réellement. L'homme maudit avec noblesse, la femme est posée avec un sentiment touchant, et la délicatesse et la grâce de pinceau dont l'artiste a usé pour cette figure, sont là bien à leur place ; mais elles dégénèrent en faiblesse dans celle du Lévite qui manque de caractère et de force. La prédominance du costume sur l'homme même, y est évidente et fâcheuse, en ce qu'elle rapproche de nous une scène antique et par conséquent en diminue la poésie. Nous voudrions ici retrouver mieux la tradition créée par l'autorité des maîtres ; chez eux le vêtement épouse le mouvement, la vie de la figure ; il la sert toujours, la grandit, l'ennoblit quelquefois et cependant lui reste subordonné.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 2 E 13, p. 485-487
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1863, peinture£ Notice créée le 20/09/2002. Notice modifiée le : 28/02/2018. Rédacteur : Pierre Serié.
Rédacteur
Pierre Serié