Saltimbanques
Pas d'illustration
Titres
Titre :
Saltimbanques
Localisations
Commentaire Lieu de conservation :
Le tableau est conservé dans une collection particulière.
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
3300
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
111
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1845
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
Historiques de collection
Collection :
Possiblement vente Amsterdam, 5 juin 1765, n° 15 ; possiblement vente Pieter van Copello, Amsterdam, 6 mai 1767, n° 37 ; possiblement vente Benzeval, Paris, 10 août 1795, n° 27 ; coll. du cardinal Fesch ; estimé à 200 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 1845 ; vente Léon Weber, Bruxelles, 12-13 mars 1906, n° 15 ; vente Countess Quadt-Wykradt-Isny et al., Munich, 26 mars 1914, n° 87 ; vente F. E. et al., 29 octobre 1935, n° 44 ; Londres, Christie's South Kensington, 4 juillet 2007, n° 59 ; Londres, Christie's South Kensington, 9 décembre 2011, 81 ; Berlin, galerie Bassenge, 30 novembre 2012, n° 6027.
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Devant une toile à l'angle d'une maison et dont l'état de délabrement témoigne des longs services, un charlatan, debout et dans son costume d'apparat, chante, tout en s'accompagnant avec la guitare, un air mi-bouffon, mi-sérieux, qui doit exciter la curiosité du public. Derrière lui et à sa droite, il vers pulcinello entr'ouvre la toile du théâtre et appelle du geste les passants, à qui il tire effrontément la langue à travers son masque noir. Trois jeunes niais se sont déjà laissés prendre aux charmes de l'harmonie : deux jeunes filles bêtement attentives, dont l'une oublie qu'elle était venue pour emplir sa cruche à une fontaine adossée à la muraille voisine, et un petit garçon qui ne voit rien de mieux que de faire danser son chien au son de la guitare. Le charlatan, dont le costume ne manque pas d'élégance, porte des culottes de soie noires bouffantes, une veste qui forme guimpe, de larges manches de dessous violettes également bouffantes, un chapeau à larges bords, mou et déformé, et enfin un col de chemise rabattu qui laisse voir à nu une partie de sa poitrine. Un vieux coffre en bois et une malle vermoulue sur lesquels se trouvent des pots d'onguent, sont placés terre. Auprès de la malle, une couleuvre s'échappe d'une petite boîte en sapin entr'ouverte.
Impossible de résister au rire devant la figure sérieusement comique de saltimbanque, dont la pose magnifique commande l'attention. Pour le bouffon populaire, on voit percer à travers son masque l'audace commune aux gens de son espèce ; quant aux enfants, leur physionomie comme leur attitude est pleine de naïveté et de cette expression de curiosité frivole partage de leur âge et de leur condition ; toute cette scène enfin respire la vérité, on croirait y assister sur la place publique même.
Sous le rapport de l'art on trouverait difficilement un ouvrage quoi pût comparer à celui-ci ; le séduisant pinceau de Du Jardin s'y montre dans tout son éclat ; sa touche n'a jamais été plus habile, plus suave, ni plus moelleuse. Les couleurs propres sont si bien choisies, qu'il en résulte une vérité de coloris et une charme d'harmonie tels qu'on n'oserait concevoir l'espérance de les voir jamais dépasser. En un mot, disons que, par tant de qualités rares et précieuses, ce tableau est pour satisfaire complètement les amateurs, même les ^mus sévères dans leur choix.
Devant une toile à l'angle d'une maison et dont l'état de délabrement témoigne des longs services, un charlatan, debout et dans son costume d'apparat, chante, tout en s'accompagnant avec la guitare, un air mi-bouffon, mi-sérieux, qui doit exciter la curiosité du public. Derrière lui et à sa droite, il vers pulcinello entr'ouvre la toile du théâtre et appelle du geste les passants, à qui il tire effrontément la langue à travers son masque noir. Trois jeunes niais se sont déjà laissés prendre aux charmes de l'harmonie : deux jeunes filles bêtement attentives, dont l'une oublie qu'elle était venue pour emplir sa cruche à une fontaine adossée à la muraille voisine, et un petit garçon qui ne voit rien de mieux que de faire danser son chien au son de la guitare. Le charlatan, dont le costume ne manque pas d'élégance, porte des culottes de soie noires bouffantes, une veste qui forme guimpe, de larges manches de dessous violettes également bouffantes, un chapeau à larges bords, mou et déformé, et enfin un col de chemise rabattu qui laisse voir à nu une partie de sa poitrine. Un vieux coffre en bois et une malle vermoulue sur lesquels se trouvent des pots d'onguent, sont placés terre. Auprès de la malle, une couleuvre s'échappe d'une petite boîte en sapin entr'ouverte.
Impossible de résister au rire devant la figure sérieusement comique de saltimbanque, dont la pose magnifique commande l'attention. Pour le bouffon populaire, on voit percer à travers son masque l'audace commune aux gens de son espèce ; quant aux enfants, leur physionomie comme leur attitude est pleine de naïveté et de cette expression de curiosité frivole partage de leur âge et de leur condition ; toute cette scène enfin respire la vérité, on croirait y assister sur la place publique même.
Sous le rapport de l'art on trouverait difficilement un ouvrage quoi pût comparer à celui-ci ; le séduisant pinceau de Du Jardin s'y montre dans tout son éclat ; sa touche n'a jamais été plus habile, plus suave, ni plus moelleuse. Les couleurs propres sont si bien choisies, qu'il en résulte une vérité de coloris et une charme d'harmonie tels qu'on n'oserait concevoir l'espérance de les voir jamais dépasser. En un mot, disons que, par tant de qualités rares et précieuses, ce tableau est pour satisfaire complètement les amateurs, même les ^mus sévères dans leur choix.
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Cet ouvrage se distingue par la beauté des teintes, rehaussées par une grande vérité de nature. L'exécution en est d'un précieux fini comme tout ce qui est sorti du pinceau du célébre Jordaens.
Cet ouvrage se distingue par la beauté des teintes, rehaussées par une grande vérité de nature. L'exécution en est d'un précieux fini comme tout ce qui est sorti du pinceau du célébre Jordaens.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 218 v.-219 n° 3300. Quadro in tela alto piede uno, e un terzo, largo piede uno, e un sesto rappresentante un Saltimbanco di Garel du Jardin Scudi Trecento cinquanta 350 (...) fol. 339. Il Quadro descritto sotto il Num° 3300 rappresentante un Saltimbanco di Garel du Jardin valutato Scudi Trecento cinquanta si diminuisce di Scudi Cento Cinquanta
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)