[1811-1813, peinture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 181 [...]
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Description
[1811-1813, peinture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1811, examinés en 1813, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Lebreton, Joachim
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1813
COMMENTAIRE : Il s'agit de l'examen des envois 1811 arrivés à Paris le 28 septembre 1812 et dont l'Académie des beaux-arts indique, dans la séance publique annuelle du 3 octobre 1812, qu'elle en diffère le jugement à l'année 1813. La version de ce rapport n'examine pas le dessin de Guillemot (Ulysse combattant les poursuivants de Pénélope), ni les tableaux d'Odevaere (L'Arrivée d'Iphigénie en Aulide) et d'Heim (Remus et Romulus).
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1811, examinés en 1813, peinture
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Lebreton, Joachim
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1813
COMMENTAIRE : Il s'agit de l'examen des envois 1811 arrivés à Paris le 28 septembre 1812 et dont l'Académie des beaux-arts indique, dans la séance publique annuelle du 3 octobre 1812, qu'elle en diffère le jugement à l'année 1813. La version de ce rapport n'examine pas le dessin de Guillemot (Ulysse combattant les poursuivants de Pénélope), ni les tableaux d'Odevaere (L'Arrivée d'Iphigénie en Aulide) et d'Heim (Remus et Romulus).
Descriptions
Transcription :
Trois seuls tableaux ont été soumis à/ l'examen de votre commission. // 1° un Ajax par M. Langlois. // 2° un Bacchus par M. Guillemot. // 3° une étude représentant un adolescent près d'une fontaine par M. Drolling. // Il serait à souhaiter que l'on put ne considérer le tableau de M. Langlois que comme une simple figure d'étude; le mérite qui distingue l'ouvrage appartient plus particulièrement à ce genre de peinture, et sous ce rapport, il satisfait aux conditions imposées aux peintres pensionnaires de l'Académie. Mais, en désignant d'une manière positive un sujet que lui-même a choisi, l'artiste a pris un engagement que son tableau et les avantages dont il jouit aujourd'hui, lui permettraient de mieux remplir. Le tableau de M. Langlois n'offre aucun des caractères du sujet indiqué: ce n'est point Ajax, dont le courage téméraire triomphe des éléments en furie, et ose défier même les Dieux. C'est un soldat qui cherche à se sauver du naufrage, en suppliant le Ciel de le secourir. L'attitude, les formes, l'expression, ne présentent ni noblesse ni fierté. // Il a paru nécessaire de relever ces inconvenances afin que les [ajouté: jeunes] artistes ne s'accommodent pas à donner trop légèrement à de simples études les noms imposants des héros de l'Antiquité. On a dit, cependant, qu'il y a un mérite réel dans cet ouvrage. En effet, la figure a beaucoup de relief, le dessin et la couleur en sont très vrais, elle est peinte avec un grand soin, les muscles et les plans bien étudiés, mais la manière de faire en est un peu sèche et peinée. Aussi, tout ce qui exige une création vive et brillante est peu satisfaisant dans le tableau de M. Langlois. // 2° un Bacchus au repos, par M Guillemot. / Ce tableau de deux figures présente quelque chose de grand et de simple au premier coup d'œil, la composition en est heureuse, mais elle offre des réminiscences trop visibles, le dessin n'est pas sans noblesse, et la couleur quoique monotone, a de la vérité. On remarque dans l'exécution, quelque chose de laineux, dont on ne peut comprendre ni l'objet, ni pour ainsi dire les moyens. Les détails assez importants en eux-mêmes sont peints avec trop peu d'adresse et de soin. Au lieu de se borner à une seule figure académique, M. Guillemot a entreprit un tableau, on doit louer son zèle sans négliger de faire observer cependant, que l'étude est le but principal des ouvrages que Mrs les pensionnaires doivent envoyer annuellement et que celui dont nous parlons laisse beaucoup à désirer à cet égard. // 3° un adolescent près d'une fontaine par M. Drolling. L'auteur avait montré, dans le tableau sur lequel il remporta le prix, de l'aptitude à la couleur, du goût et de la facilité dans l'exécution. On devait penser que l'étude des grands modèles qui l'attendait à Rome, en développant ces heureuses qualités donnerait à son tableau un caractère plus historique. Nous avouons à regret que son ouvrage ne justifie pas encore cet espoir, il pourrait même faire craindre que M. Drolling ne négligeât les premiers avantages dont la nature semblait l'avoir doué. En effet, dans cette étude, la couleur manque de transparence, l'exécution est un peu pesante, et le dessin, assez vrai, nous a paru trop pauvre. Cependant, le paysage est ingénieux, et agréablement coloré. Nous avons remarqué dans l'ensemble une prétention à la naïveté et à l'emploi des moyens les plus simples. On a déjà signalé cette manie qui consiste à se priver d'une partie des ressources de l'art pour mieux imiter, non pas la nature, mais les essais qui nous restent des premiers temps de la Renaissance, ou les plus anciens monuments de l'Antiquité, essais recommandables sans doute et dignes quelquefois de notre admiration, mais qu'il n'appartient qu'à des esprits faux et bornés de préférer aux chefs-d'œuvre qui les ont suivis. Les dispositions et les talent même que ces artistes ont montrés, et que nous nous plaisons à rappeler, doivent faire espérer qu'ils sauront se garantir des défauts et des dangers que nous venons d'indiquer. // M. Dufourny. / Adopté à l'unanimité dans la séance du 24 avril 1813.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 6
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
France Lechleiter