Commentaire Type d'œuvre
plaque médiane de croix (revers)
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Plaque centrale en mandorle, provenant du revers d'une croix composée processionnelle. Les huit trous circulaires servaient à la fixer, à l'aide de rivets maintenant disparus, à l'âme de bois.
Le Christ Sauveur, gravé en réserve, est représenté émergeant d'une nuée : de manière inhabituelle, il est figuré en pied, mais seulement jusqu'aux genoux. D'une main il bénit et de l'autre tient le Livre. La tête classicisante rapportée, encadrée d'un nimbe crucifère, est entourée de part et d'autre de l'A et de l'ω. Le fond bleu uni est constellé de deux rosettes et de six petits disques polychromes. La bordure de la plaque est émaillée de deux tons de bleu, clair et moyen.
Ce fragment est à rattacher au groupe de croix limousines les plus abouties du début du XIIIe siècle, dont il est possible de citer, à titre d'exemple, celle de l'Eskenazi Museum of Art de Bloomington, inv. 75-97 (UK 89049) et celle du trésor de la cathédrale de Münster (UK 89193). Processionnelles et composées, aux empattements trilobés et à la croisée en mandorle, ces croix se distinguent par la belle qualité d'exécution et la variété de leur palette chromatique. La plaque de Tver est tout à fait conforme à cette production de haut niveau : ainsi, le dessin gravé, souple et sinueux, suggère très bien la volumétrie du corps du Christ, alors que la gamme chromatique rehausse le fond bleu émaillé grâce à des détails originaux, tel que le livre turquoise. Ces caractéristiques orientent la datation de la plaque entre 1200 et 1210, moment d'essor majeur des ateliers limousins.
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Le Christ Sauveur, gravé en réserve, est représenté émergeant d'une nuée : de manière inhabituelle, il est figuré en pied, mais seulement jusqu'aux genoux. D'une main il bénit et de l'autre tient le Livre. La tête classicisante rapportée, encadrée d'un nimbe crucifère, est entourée de part et d'autre de l'A et de l'ω. Le fond bleu uni est constellé de deux rosettes et de six petits disques polychromes. La bordure de la plaque est émaillée de deux tons de bleu, clair et moyen.
Ce fragment est à rattacher au groupe de croix limousines les plus abouties du début du XIIIe siècle, dont il est possible de citer, à titre d'exemple, celle de l'Eskenazi Museum of Art de Bloomington, inv. 75-97 (UK 89049) et celle du trésor de la cathédrale de Münster (UK 89193). Processionnelles et composées, aux empattements trilobés et à la croisée en mandorle, ces croix se distinguent par la belle qualité d'exécution et la variété de leur palette chromatique. La plaque de Tver est tout à fait conforme à cette production de haut niveau : ainsi, le dessin gravé, souple et sinueux, suggère très bien la volumétrie du corps du Christ, alors que la gamme chromatique rehausse le fond bleu émaillé grâce à des détails originaux, tel que le livre turquoise. Ces caractéristiques orientent la datation de la plaque entre 1200 et 1210, moment d'essor majeur des ateliers limousins.
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États
Etat de conservation :
Commentaire Etat de conservation :
Bon état de conservation général. Dorure presque entièrement disparue sur la figure du Christ. Craquelures de l'émail à plusieurs endroits, notamment dans la bordure bichrome bleue et blanche et dans la partie inférieure de la mandorle.
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Christ sauveur, entre A et ω, bénissant et tenant le livre
Commentaires historiques
Commentaire historique :
Trouvée en fouille puis attribuée aux collections du musée de Tver, en Russie (Information J. Durand, 22 mai 2008). Les incursions mongoles de 1238 et 1240 pourraient constituer des terminus ante quem à l'arrivée en Ruthénie de cette plaque, à cette époque certainement associée à une croix.
Historiques de collection
Collection :
Selon E. Dabrowska et G. François (voir biblio), la diffusion d'émaux limousins en Ruthénie, appellation médiévale de la Russie, fut moins importante que dans d'autres pays de l'Est de l'Europe (Pologne, Bohême, Hongrie). Jusqu'à présent, seulement trois objets répertoriés dans le Tome II (1190-1215) proviennent ab antiquo de Russie : - Colombe eucharistique (III C, n°9) aujourd'hui en collection privée suisse, trouvée en 1890 dans le sol d'une église à Souzdal (où elle était inventoriée en 1683) ; - Chandelier (VII B II-1, n°7), musée historique de l'État, inv. 6564, trouvé en 1844 dans les vestiges de l?église de Vtchij (province d?Orel, Fédération de Russie) ; - Plats de reliure (V A, n°5), Novgorod, musée Sainte-Sophie, inv. 2189 et 2188, encore mentionnés en 1860 et 1862, fixés sur une iconostase, au couvent de Saint-Antoine-le-Romain.
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 297
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
TOME CEM II
Rédacteur
Lorenzo Margani, INHA