Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
inv. M. 575-1910
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Croix composée à croisée en mandorle et branches à empattements trilobés et curviligne.
Sur l'avers, figure d'applique du Christ souffrant, aux yeux fermés et avec tête classicisante rapportée. Aux extrémités, figures d'applique: celles des côtés (très probablement la Vierge et saint Jean) ont disparu; en haut, un ange et en bas saint Pierre, tous deux pourvus de têtes rapportées. Au-dessus du titulus , main divine en réserve, sortant d'un nuage d'émail entouré d'une bande turquoise. Les plaques émaillées sont décorées de disques, de rosettes et de croisettes. Quatre fleurettes gravées en réserve décorent, de façon plutôt inhabituelle, la mandorle centrale. L'émaillage du suppedaneum est également original : petits pois jaunes pointillés de rouge sur fond turquoise. Les segments intermédiaires, en cuivre doré et gravé de rinceaux, sont ornés de cabochons. Décor en pointillé en réserve.
Au revers, plaque en mandorle centrale avec figure du Christ (avec tête d'applique) assis sur un arc-en-ciel, entouré de l'alpha et de l'oméga. Aux extrémités, symboles des évangélistes: le bœuf de saint Luc et le lion de saint Marc tenant le livre sur les côtés, l'aigle de saint Jean avec un phylactère en haut et l'homme ailé de saint Matthieu en bas. Au-dessus de ce dernier évangeliste, plaquette carrée (probablement remontée) avec un ange. Sur les bras, plaques émaillées en forme de croisettes sur un fond gravé de rinceaux. Tranche estampillée probablement d'origine. Douille hexagonal et nœud à six pans, peut-être refaits à l'époque moderne.
La croix se distingue par la remarquable qualité de son exécution, fine et variée. L’œuvre fait partie d'un groupe de croix typologiquement similaires individué par Thoby (cf. bibliographie), comprenant celles de Münster, trésor de la cathédrale, Saint-Quentin, Musée Lecuyer et Baltimore, Walters Art Gallery, inv. 44.76, successivement augmenté par M.-M. Gauthier (cf. bibliographie) avec les croix de Hanovre, Kestner Museum, inv. 1890.48 et Reykjavík, Musée national, Pjms 7032.
À l'avers est à signaler la très belle décoration gravée, le raffinement des nuances de bleu, le décor pointillé et surtout le haut niveau stylistique des appliques. Le Christ et saint Pierre, soigneusement ciselés, frappent par leur intense expressivité ; le Christ doit être rapproché de ceux qui ornent deux belles croix de la même période, celles de Münster et de Reykjavík. L'ange en haut, quant à lui, avec sa tête classicisante rapportée et sa chevelure bouclée, peut-être comparé aux appliques de la pièce majeure de l'Oeuvre de Limoges réalisée vers 1200: le ciboire de Maître Alpais (CEM II, 2011, III A, n°2). Au revers, les symboles des évangélistes en réserve, frappent par la variété et l'originalité de leur composition, plus dynamique et élégante que celle que l'on retrouve sur d'autres croix contemporaines.
Pour toutes ces raisons - notamment la comparaison avec le ciboire de Maître Alpais - il est vraisemblable de dater ce remarquable échantillon du tout début du XIII siècle.
Sur l'avers, figure d'applique du Christ souffrant, aux yeux fermés et avec tête classicisante rapportée. Aux extrémités, figures d'applique: celles des côtés (très probablement la Vierge et saint Jean) ont disparu; en haut, un ange et en bas saint Pierre, tous deux pourvus de têtes rapportées. Au-dessus du titulus , main divine en réserve, sortant d'un nuage d'émail entouré d'une bande turquoise. Les plaques émaillées sont décorées de disques, de rosettes et de croisettes. Quatre fleurettes gravées en réserve décorent, de façon plutôt inhabituelle, la mandorle centrale. L'émaillage du suppedaneum est également original : petits pois jaunes pointillés de rouge sur fond turquoise. Les segments intermédiaires, en cuivre doré et gravé de rinceaux, sont ornés de cabochons. Décor en pointillé en réserve.
Au revers, plaque en mandorle centrale avec figure du Christ (avec tête d'applique) assis sur un arc-en-ciel, entouré de l'alpha et de l'oméga. Aux extrémités, symboles des évangélistes: le bœuf de saint Luc et le lion de saint Marc tenant le livre sur les côtés, l'aigle de saint Jean avec un phylactère en haut et l'homme ailé de saint Matthieu en bas. Au-dessus de ce dernier évangeliste, plaquette carrée (probablement remontée) avec un ange. Sur les bras, plaques émaillées en forme de croisettes sur un fond gravé de rinceaux. Tranche estampillée probablement d'origine. Douille hexagonal et nœud à six pans, peut-être refaits à l'époque moderne.
La croix se distingue par la remarquable qualité de son exécution, fine et variée. L’œuvre fait partie d'un groupe de croix typologiquement similaires individué par Thoby (cf. bibliographie), comprenant celles de Münster, trésor de la cathédrale, Saint-Quentin, Musée Lecuyer et Baltimore, Walters Art Gallery, inv. 44.76, successivement augmenté par M.-M. Gauthier (cf. bibliographie) avec les croix de Hanovre, Kestner Museum, inv. 1890.48 et Reykjavík, Musée national, Pjms 7032.
À l'avers est à signaler la très belle décoration gravée, le raffinement des nuances de bleu, le décor pointillé et surtout le haut niveau stylistique des appliques. Le Christ et saint Pierre, soigneusement ciselés, frappent par leur intense expressivité ; le Christ doit être rapproché de ceux qui ornent deux belles croix de la même période, celles de Münster et de Reykjavík. L'ange en haut, quant à lui, avec sa tête classicisante rapportée et sa chevelure bouclée, peut-être comparé aux appliques de la pièce majeure de l'Oeuvre de Limoges réalisée vers 1200: le ciboire de Maître Alpais (CEM II, 2011, III A, n°2). Au revers, les symboles des évangélistes en réserve, frappent par la variété et l'originalité de leur composition, plus dynamique et élégante que celle que l'on retrouve sur d'autres croix contemporaines.
Pour toutes ces raisons - notamment la comparaison avec le ciboire de Maître Alpais - il est vraisemblable de dater ce remarquable échantillon du tout début du XIII siècle.
États
Etat de conservation :
Commentaire Etat de conservation :
deux figures d'applique en demi-relief (la Vierge et saint Jean) en déficit sur l'avers
Restaurations
Etat de Restauration :
Commentaire Etat de Restauration :
noeud et douille probablement refaits
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Crucifixion (avers) ; Christ en majesté entouré des symboles des évangélistes (revers)
Historiques de collection
Collection :
collection Martin Heckscher, Vienne (Autriche) ; vente Heckscher, 4 mai 1898, Londres, Christie's, n° 180, achetée par les frères Durlacher (antiquaires) ; collection George Salting, Londres, en 1900
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
n. 180 (p.34), ill. p. 50
Référence :
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 31
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 31
Sources en ligne
Organisme :
Référence de notice :
M.575-1910
Date de consultation :
03/2017
Url document source :
Reproductions
Commentaire Reproductions :
Photos CEM-CNRS : Corpus 382, 16915 ; 17536, 17537.
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
TOME CEM II ; Photos CEM-CNRS : Cl. VAM , avers = Corpus 382, 16915 ; Cl. O. Watson, revers = Corpus 17536, 17537 ; révision GF
Rédacteur
Lorenzo Margani, Université de Sienne