Amphore attique à figures noires (Noël des Vergers n° 117)

Catalogue de la vente Noël des Vergers, n° 117

A. Guerriers dans un char

B. Dionysos et son thiase

Description du catalogue de vente Noël des vergers (1867) :

117. — Amphore bachique. Vulci, 1857.

Hauteur 0 m 46.

Hoplite casqué et presque entièrement caché par un bouclier, dans un quadrige dont les chevaux se cabrent. On aperçoit un autre bouclier de profil, qui est celui que l'aurige porte sur le dos, ainsi que les extrémités de plusieurs lances.

On voit à peu près la même disposition sur un vase du Musée Grégorien (Mus. Greg., t. II, pl. XXXII, n° 1), avec cette différence qu'un hoplite gît terrassé sous les pieds des chevaux.— Plusieurs peintures représentant le départ d'Amphiaraüs (Millingen, Peintures de vases grecs, pl. XX et XXI, p. 36.— Ed. Gerhard, Auserlesene gr. Vasenb., t. II, p. 29, pl. XCI) ont bien plus d'analogie avec le sujet qui nous occupe. Ériphyle, il est vrai, y figure devant les chevaux ; mais le vase n°116 de ce catalogue nous fournit un exemple remarquable de l'usage où l'on était, dans l'antiquité, de représenter en abrégé des sujets traités ailleurs d'une manière plus complète. L'aurige, dont on n'aperçoit que le bouclier, recevrait alors le nom de Baton, donné par Pausanias (liv. V, ch. XVII, 8). Sur les vases que nous avons cités, comme sur celui-ci, on le voit armé d'une lance, ainsi qu'il était représenté sur le coffre de Cypselus : τας τε ηνιας των ιππων και τη χειρι εχει τη ετεπα λογην (loc. cit.).

Revers. Bacchus barbu, couronné de lierre, vêtu d'une tunique talaire et d'un péplus, tient d'une main un cep de vigne et de l'autre un céras; il se retourne du côté d'un satyre ithyphallique et d'une ménade. Devant le dieu, une autre ménade s'éloigne en tournant la tête de son côté.