[1805-1808, sculpture, état d'avancement des envois]Lecture en séance d'une lettre du directeur de l [...]

Le secrétaire perpétuel annonce qu'il a reçu du Directeur de l'Ecole de Rome les rapports sur les travaux d'émulation des pensionnaires et il en fait la lecture. La classe charge la commission précédemment nommée pour revoir les règlements relatifs aux Écoles spéciales de peintures, sculpture et architecture, de faire également un rapport sur la communication de Monsieur le Directeur de l'École de Rome et de proposer des mesures pour le maintien du règlement aux études des artistes pensionnaires du gouvernement en Italie. / Voici le rapport de M. le Directeur / Rome le 27 septembre 1808 / Le Directeur de l'Académie Impériale de France à Rome correspondant de la classe des beaux-arts de l'Institut, membre de l'Académie de St Luc. / À Messieurs les membres de l'Institut composant la classe des beaux-arts à Paris / Messieurs / J'ai constamment présente à l'esprit la bonté que vous eûtes de jetter [sic] les yeux sur moi en me désignant pour remplir ici les fonctions [p. 234] de Directeur de l'École de France, choix que S[a] M[ajesté] a bien voulu confirmer par un décret. / […] [p. 235] Parmi les ouvrages soumis à votre examen vous aurez à regretter de ne rien voir de Monsieur Giraud, jeune sculpteur de la plus grande espérance, mais qui presque toujours malade depuis son séjour ici, n'a pu mener à sa fin aucune des études qu'il a commencé. L'avis des médecins a été qu'il lui fallait respirer un air plus pur et plus frais que celui de Rome et il est à la campagne depuis le commencement des chaleurs. / Monsieur Milhomme dont le temps vient d'expirer se trouve en arrière de sa figure d'étude, dernier ouvrage que les sculpteurs pensionnaires sont tenus de produire, pour mettre la classe à même de juger en définitif des résultats de leurs études ici. Mais M. Milhomme ayant été chargé d'exécuter pour le gouvernement la statue du général Hoche, une assez grande portion de son temps a été employée à cet ouvrage, et son intention étant de retourner dans peu [de temps] à Paris, il s'engage à y faire cette dernière figure d'étude qu'il devait faire à Rome. Au reste, Messieurs, je suis persuadé que vous verrez dans la statue de M. Milhomme, la marque d'un talent certain. Cet ouvrage me parait devoir contribuer à la réputation de son auteur. / Monsieur Dupaty qui n'est plus pensionnaire depuis un an avait satisfait à tous ses engagements. Il vient de terminer pour le Gouvernement la statue du général Leclerc, ouvrage également fait pour donner du talent de M. Dupaty une idée très avantageuse. / Indépendamment de ces deux statues, voici les ouvrages en marbre émanés[sic] de l'école qui [rayé : appartient ; mis à la place : appartiennent] aussi au Gouvernement et dont l'envoi à Paris sera sans doute ordonné conjointement avec les deux statues ; savoir / Par M. Calamar [sic], de retour à Paris, une figure de jeune femme assise, grandeur nature, représentant l'innocence. Cette statue est en remplacement de la copie que devait M. Calamar [sic]. / Par M. Marin, un amour endormi, copie d'après l'antique. / Par M. Milhomme l'hermaphrodite tiré de la villa Borghèse. / Par M. Eggensviller [sic], l'Apollon au lézard dont l'original est en Angleterre. / Viennent ensuite les études modelées en plâtre tant des années précédentes que de celle-ci et qui jointes aux marbres fournissent un ensemble d'objets propices à intéresser la classe dont le [p. 236] jugement d'ailleurs importe à leurs auteurs. Je me dispose à demander à son Exc[ellence] le Ministre de l'Intérieur sa décision et ses ordres relativement à leur transport. La mer n'étant pas libre, l'envoi par terre, quoi que plus dispendieux, parait le seul praticable. / Messieurs les pensionnaires architectes ont produit une masse de travaux très intéressants. […] / [p. 237] État des ouvrages de peinture, sculpture, architecture et gravure composant l'exposition publique de l'Académie Impériale de France de la présente année 1808 et comprenant en outre les travaux de 1805-1806 et 1807 qui doivent être conjointement envoyés à Paris et soumis à l'examen de la Classe des beaux-arts de l'Institut. / Sculpture // M. Dupaty : Philoctète modèle en plâtre plus grand que nature exposé en 1806. / M. Moutony [sic] : Thésée enlevant l'amazone groupe plus grand que nature en 1806. / M. Marin : Un amour endormi, copie en marbre, d'après l'antique due à l'expiration de son pensionnat au 23 septembre 1807, exécutée en 1808 ; Télémaque figure d'étude en plâtre exposée en 1806. / M. Milhomme : l'Hermaphrodite couchée de la villa Borghèse copie en marbre due au gouvernement à l'expiration de son pensionnat au 23 septembre : 1808. / M. Milhomme ayant été chargé pour le Gouvernement d'exécuter en marbre la statue du général Hoche, remplira à Paris son obligation comme pensionnaire, de faire sa dernière figure d'étude, grandeur de nature. / M. Eggensviller [sic] : une copie demi nature de Cincinnatus ; L'hymen posant des couronnes sur un autel figure d'étude de 4 pieds ; ces deux figures furent exposées en 1805 ; Mercure voyant se réunir les deux serpents qui forment son caducée : 1806. Un amour piquant un papillon attaché sur une rose fait en 1808 pour 1807 ; [p.239] l'Apollon dit au lézard, copie en marbre d'après l'antique, et dont l'original est en Angleterre, qui sera due au gouvernement à la fin du pensionnat de M. Eggensviller [sic] en mars 1810 donnée par avance en 1808 // M. Laitié : Pâris sur le mont Idas [sic], étude demi nature ; Le buste de M. Suvée : ces deux ouvrages furent exposés en 1806 ; Mercure sur le mont Cythéron au moment où les deux serpents s'unissent à la baguette qui forme son caducée, figure de 4 pieds exécutée en 1808 pour 1807 ; Un buste étranger à l'envoi ; David après avoir défait Goliath, bas-relief grandeur de nature pour 1808. / M. Giraud : M. Giraud habituellement malade depuis son séjour à Rome et résidant à la campagne depuis 4 mois n'a pu achever aucune des études qu'il a commencé. / M. Calloigne : Une figure de femme étude demie nature pour 1808 ; Deux bustes étrangers à l'envoi.