Repas champêtre
Pas d'illustration
Titres
Titre :
Repas champêtre
Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
3237
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
241
Commentaire Cote / numéro :
Numéro du catalogue de vente de 1845
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
Historiques de collection
Collection :
Coll. du cardinal Fesch ; estimé à 250 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch ; sa vente, Rome, 1845 ; acheté par le marchand A. Warneck.
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Nous n'assistons pas à ce qu'on appelle une kermesse, car il y manque la danse, les jeux et le mouvement tumultueux d'une fête ; nous sommes simplement en société de bons villageois qui se délassent des fatigues de la semaine par un copieux repas de dimanche : la fraîcheur des vêtements et le linge blanc de nos commères annoncent certainement le jour du repos.
Une table, couverte d'une nappe blanche, et, ce qui vaut mieux, abondamment garnie de viandes succulentes et autres comestibles, est dressée à l'entrée d'un village devant la porte d'une auberge. Un homme, coiffé d'un bonnet rouge strié de jaune, occupe la place d'honneur entre deux villageoises vers l'une desquelles il se retourne, l'engageant, en élevant son verre, à répondre au toast qu'il porte ; l'autre femme, un verre de vin du Rhin à la main, semble convenir, avec un homme qui s'est approché d'elle (on le devine à l'expression de son visage), qu'elle trouve cette liqueur agréable et généreuse. Devant et à l'un des angles de la table, un vieillard, assis dans un grand fauteuil d'osier (peut-être simplement une hotte), un pot de bière à la main, fume tranquillement sa pipe à côté d'une jolie petite fille qu'un gateau, vient de mettre au comble de la joie. A l'angle opposé, une villageoise donne une pomme à une autre petite fille qui soulève un grand panier d'osier, tout en considérant avec une vive attention un homme accoudé sur une table couverte d'un gros tapis de laine rayé, et sur laquelle on voit des allumettes, du tabac et une pipe dans un plat d'étain. Derrière une femme qui vient de déposer à terre un chaudron rempli de moules, dans lequel une petite fille plonge sa main, un jeune homme s'est endormi sur une table à côté de son compagnon qui en profite pour vider à lui seul un flacon à moitié plein de liqueur. Remarquons encore celui qui fait quelques agaceries à cette jeune femme qui se régale d'une écuelle de bouillie ; puis cet autre caressant le menton d'une jeune fille que le vin a rendu moins farouche ; enfin ces quelques uns qui causent tout en fumant leur pipe : et disons qu'en somme nos villageois prêtent peu d'attention à la musique d'un pauvre violoniste et d'un joueur de rompelot dont l'instrument est surmonté d une poupée : ce qui n'empêche pas que la joie et le contentement ne règnent sur tous les visages.
L'aspect de cette composition, on ne saurait le nier, est d'une grande vérité ; toutes les figures, qui avancent ou reculent avec une justesse incroyable suivant la place qu'elles occupent, semblent copiées sur la nature, tant leurs poses sont simples et naturelles. Chaque personnage paraît en relief, et les raccourcis sont sentis d'une manière vraiment surprenante. Quand à ces qualités viennent se réunir la naïveté et la simplicité qui distinguent le caractère des villageois, on conviendra que de tels ouvrages méritent bien d'occuper une place dans une collection.
Nous n'assistons pas à ce qu'on appelle une kermesse, car il y manque la danse, les jeux et le mouvement tumultueux d'une fête ; nous sommes simplement en société de bons villageois qui se délassent des fatigues de la semaine par un copieux repas de dimanche : la fraîcheur des vêtements et le linge blanc de nos commères annoncent certainement le jour du repos.
Une table, couverte d'une nappe blanche, et, ce qui vaut mieux, abondamment garnie de viandes succulentes et autres comestibles, est dressée à l'entrée d'un village devant la porte d'une auberge. Un homme, coiffé d'un bonnet rouge strié de jaune, occupe la place d'honneur entre deux villageoises vers l'une desquelles il se retourne, l'engageant, en élevant son verre, à répondre au toast qu'il porte ; l'autre femme, un verre de vin du Rhin à la main, semble convenir, avec un homme qui s'est approché d'elle (on le devine à l'expression de son visage), qu'elle trouve cette liqueur agréable et généreuse. Devant et à l'un des angles de la table, un vieillard, assis dans un grand fauteuil d'osier (peut-être simplement une hotte), un pot de bière à la main, fume tranquillement sa pipe à côté d'une jolie petite fille qu'un gateau, vient de mettre au comble de la joie. A l'angle opposé, une villageoise donne une pomme à une autre petite fille qui soulève un grand panier d'osier, tout en considérant avec une vive attention un homme accoudé sur une table couverte d'un gros tapis de laine rayé, et sur laquelle on voit des allumettes, du tabac et une pipe dans un plat d'étain. Derrière une femme qui vient de déposer à terre un chaudron rempli de moules, dans lequel une petite fille plonge sa main, un jeune homme s'est endormi sur une table à côté de son compagnon qui en profite pour vider à lui seul un flacon à moitié plein de liqueur. Remarquons encore celui qui fait quelques agaceries à cette jeune femme qui se régale d'une écuelle de bouillie ; puis cet autre caressant le menton d'une jeune fille que le vin a rendu moins farouche ; enfin ces quelques uns qui causent tout en fumant leur pipe : et disons qu'en somme nos villageois prêtent peu d'attention à la musique d'un pauvre violoniste et d'un joueur de rompelot dont l'instrument est surmonté d une poupée : ce qui n'empêche pas que la joie et le contentement ne règnent sur tous les visages.
L'aspect de cette composition, on ne saurait le nier, est d'une grande vérité ; toutes les figures, qui avancent ou reculent avec une justesse incroyable suivant la place qu'elles occupent, semblent copiées sur la nature, tant leurs poses sont simples et naturelles. Chaque personnage paraît en relief, et les raccourcis sont sentis d'une manière vraiment surprenante. Quand à ces qualités viennent se réunir la naïveté et la simplicité qui distinguent le caractère des villageois, on conviendra que de tels ouvrages méritent bien d'occuper une place dans une collection.
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Tableau plein d'esprit, et d'imitation de la nature ; il est composé et exécuté avec une grande intelligent ce par le célébre Tilbourt.
Tableau plein d'esprit, et d'imitation de la nature ; il est composé et exécuté avec une grande intelligent ce par le célébre Tilbourt.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 212 v. n° 3237. Quadro in tela alto piedi quattro, e un quarto, largo piedi sei, e un terzo rappresentante un Convito campestre di Tilbourk Scudi Duecento Cinquanta 250
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Collection / collection d'une personne
Personne / personne
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