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[1855, peinture, rapport Institut procès-verbal]Rapport sur les envois de peinture de 1855TYPE : rap [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:46 (il y a plus de 2 ans)
Type de document
Description
[1855, peinture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport sur les envois de peinture de 1855
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
PAGE DE TITRE : Séance du 20 octobre 1855. Rapport sur les ouvrages envoyés de Rome par les pensionnaires de l'Académie Impériale de France pour l'année 1854
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 20/10/1855
COMMENTAIRE : Une seconde version de ce rapport est conservée à la Bibliothèque de l'Institut de France, cote usuel 4° AA 34 A, année 1855, tome 25.
Descriptions
Transcription : 
L'Académie s'est trouvée heureuse, l'année dernière, d'avoir à distribuer à ses lauréats plus de louanges que de blâmes, et d'exprimer la satisfaction que lui causait l'ensemble des travaux des pensionnaires de notre école de Rome. Elle regrette cette année [ajouté : de devoir être plus sobre d'éloges, et] d'avoir [rayé : eu] à se montrer [rayé : parfois] plus sévère dans ses avertissements. // Peinture / Les envois des pensionnaires sont peu nombreux, par suite de l'absence de deux premiers grands prix ; l'Académie n'ayant pas cru devoir en décerner dans les années 1852 et 1853. // M. Boulanger, cinquième année / Ce pensionnaire a envoyé pour sa cinquième année un tableau dont le sujet est César arrivant au Rubicon. M. Boulanger a été malade trois mois sans pouvoir travailler, comme cela nous a été confirmé par M. le Directeur de l'Académie de France à Rome, dans son rapport sur les travaux des pensionnaires. Nous serons donc disposés à l'indulgence pour un travail que l'auteur nous présente comme n'étant point entièrement achevé. Disons tout d'abord que le choix du sujet est déjà recommandable. César s'arrêtant sur les bords du Rubicon et réfléchissant aux suites de son audacieuse entreprise, était une belle figure à peindre. L'Académie regrette de ne point trouver assez de grandeur, assez de caractère dans cette figure, dont le dessin pèche par quelques incorrections ; cependant, sous le rapport de l'expression elle ne laisse pas de produire un certain effet. Comme disposition de plan, le soldat derrière ou à côté de César laisse dans une grande incertitude, les jambes paraissent plus en avant que le corps. Ces observations ne doivent en rien décourager M. Boulanger, nous savons que le temps nécessaire lui a manqué, et nous ne saurions trop l'engager à reprendre son oeuvre, à la compléter, autant qu'il lui sera possible, par l'étude simple et vraie de la nature, voie dans laquelle il est entré, et qui nous montre qu'il a déjà été sensible aux conseils de l'Académie. Nous en voyons la preuve dans la figure de jeune pâtre, bien dessinée, bien exécutée, dont la tranquillité contraste si heureusement avec le trouble et l'inquiétude de César. // M. Baudry, quatrième année / M. Baudry, pour sa quatrième année, a fait une excellente copie, d'après la fresque de Raphaël, la Jurisprudence. Le caractère du dessin du maître est bien senti, la couleur fine et lumineuse de cette peinture est parfaitement rendue. M. Baudry a reproduit fidèlement et avec une grande intelligence l'état actuel de la fresque. / À propos de cette belle copie, nous exprimerions volontiers un voeu, ce serait qu'à l'avenir, celles qui mériteraient les éloges de l'Académie restassent à Paris, pour être placées dans un monument public. Le plaisir que l'art éprouverait à connaître ce qu'il y a de plus admirable dans la peinture, produirait, sans nul doute, un salutaire effet, en inculquant à notre jeune école le goût si précieux des chefs-d’œuvre des maîtres, chefs-d’œuvre dans lesquels tout est leçon, tout est modèle. Pourquoi faut-il que nous n'ayons que des reproches à adresser à M. Baudry pour l'esquisse qui fait partie de son envoi et dont le sujet est : César aux pieds de la statue de Pompée. L'Académie a été étonnée, autant que peinée de voir qu'un homme qui a pu faire une aussi excellente copie, ait eu assez peu d'estime de lui-même, pour envoyer une esquisse déplorable, qui ne mérite même pas d'être analysée. // M. Chifflart, troisième année / M. Chifflart n'a rien envoyé et par conséquent n'a rempli aucune des obligations qui lui sont imposées. Ce pensionnaire n'ayant pas d'excuses à faire valoir, M. le Directeur de l'Académie de France à Rome s'est vu forcé d'user envers lui d'une juste sévérité et de recourir à l'article 36 du règlement sur les travaux de Rome, l'Académie a donc dû sanctionner les mesures que M. le Directeur lui avait appliquées dans sa juste sévérité. Sans doute dans de telles circonstances l'Académie ne peut se montrer entièrement satisfaite ; mais elle a le ferme espoir que le prochain envoi viendra réparer le tort momentané d'une mauvaise année. Laissons donc à part ce qui sort des habitudes de nos pensionnaires, si exacts à remplir leurs engagements, si jaloux de mériter les éloges de l'Académie, ne voyons pour le moment que les succès obtenus dans nos expositions publiques par l'École de Rome qui y brille au premier rang.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 2 E 11, p. 520-522
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1855, peinture£ Notice créée le 21/09/2002. Notice modifiée le : 03/04/2017. Rédacteur : Pierre Serié.
Rédacteur
Pierre Serié