[1849-1850, sculpture, rapport Institut primitif]Rapport sur les envois exécutés en 1849 et 1850, ex [...]
Pas d'illustration
Description
[1849-1850, sculpture, rapport Institut primitif]
Rapport sur les envois exécutés en 1849 et 1850, examinés en 1850, sculpture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1850
COMMENTAIRE : Suite aux événements politique survenus à Rome entre avril et juillet 1849, les pensionnaires et le directeur doivent quitter la villa durant quelques mois (de mai à juillet). Malgré les tentatives d'Alaux pour régulariser la situation à la Villa, il sera impossible d'expédier les envois de 1849 à Paris. Ils seront donc envoyés l'année suivante, en même temps que les envois réglementaires de 1850.
Rapport sur les envois exécutés en 1849 et 1850, examinés en 1850, sculpture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1850
COMMENTAIRE : Suite aux événements politique survenus à Rome entre avril et juillet 1849, les pensionnaires et le directeur doivent quitter la villa durant quelques mois (de mai à juillet). Malgré les tentatives d'Alaux pour régulariser la situation à la Villa, il sera impossible d'expédier les envois de 1849 à Paris. Ils seront donc envoyés l'année suivante, en même temps que les envois réglementaires de 1850.
Descriptions
Transcription :
Berger de Moschus par M. LEQUESNE, cinquième année. On se souvient que nos pensionnaires, surpris au milieu de leurs travaux par la Révolution romaine, furent obligé de se rendre à Florence et attendre qu'il leur fût permis de revenir à la Villa Médicis, où des études en voie d'exécution avaient été abandonnées. Le modèle d'une statue de Thésée par M. Lequesne fût entièrement perdu. C'est impressionné par la perte de cette oeuvre de prédilection que ce pensionnaire composa une autre statue précipitamment peut-être car le temps lui manquait déjà pour l'exécuter en marbre. C'est pourquoi l'ouvrage que nous avons vu n'étant qu'à l'état d'ébauche la section a pensé qu'il n'y avait pas lieu en l'absence du modèle d'en faire un rapport. Elle regrette que cette circonstance la prive de la satisfaction qu'elle aurait eu d'ajouter de nouveaux éloges à ceux que M. Lequesne a si bien mérité à chacun de ses précédents envois. Nous avons eu aussi à examiner une esquisse de ce Pensionnaire dont le sujet est Ajax enlevant le corps // de Penthésilée. Sans doute pour éviter une réminiscence entière du groupe antique (Ajax et Patrocle), M. Lequesne a voulu disposer les jambes de Penthésilée d'une autre manière ; il n'a pas été heureux dans ce changement, car il est peu naturel comme mouvement et l'agencement des lignes fait que le groupe se présente mal sous tous les aspects. Un faucheur, travail de troisième année par M. GUILLAUME Comme mouvement, toute la partie supérieure de cette statue est très bien ; la tête est vraie et bien étudiée ; certaines parties du corps sont d'un bon caractère et modelées avec fermeté mais les bras et les mains sont trop négligés. Les membres inférieurs sont mal attachés au bassin, et la jambe droite ne portant pas nuit au mouvement général. Tout le dos manque d'étude et certaine partie postérieure a un développement par trop considérable. Dans son esquisse des Sept Sages de la Grèce, M. Guillaume a voulu rendre le caractère philosophique de chaque personnage. Ce sujet est bien choisi et bien entendu de plans ; les figures y sont bien groupées, et ajustées dans un très bon style. La section n'a que des éloges à donner à cet ouvrage ; elle voit avec satisfaction que ce jeune pensionnaire s'inspire bien de l'antique, particulièrement dans ses études bas-reliefs. // Dans sa quatrième année, M. Guillaume a fait encore une esquisse ronde bosse, dont le sujet est Notre-Dame-de-la-Garde, protectrice des navigateurs. Ce sujet poétique et religieux devait mieux inspirer l'artiste : il l'a mal compris. La figure est assise sur une proue de vaisseau, accessoire important que l'on n'aperçoit pas de face ; on ne sait pourquoi cet enfant nu, [est] placé dans les bras de la vierge ; ce ne peut être l'enfant Jésus, car l'usage, consacré par le temps, ne le fait pas intervenir ici. Cette composition laisse beaucoup à désirer, et manque entièrement de caractère religieux. M. PERRAUD, première année : Les Adieux (bas-relief). Ce pensionnaire a réalisé en grande partie les espérances que vous ont donné les brillantes qualités de son Grand Prix en 1847. Il a représenté dans ce sujet un jeune guerrier accompagné de sa soeur [rayé : aveugle] recevant les derniers adieux de son père aveugle. L'aspect de cet ouvrage est d'un bon caractère, le style en est élevé ; bien des parties de draperies sont fort bien exécutées et bien de plans, mais nous devons dans l'intérêt de ce sculpteur lui signaler quelques fautes. La section trouve un peu trop // de maigreur dans sa figure du vieillard et dans certaines draperies, de la confusion dans l'agencement des mains et dans quelques détails qui nuisent à la simplicité des signes si nécessaires à la sculpture monumentale ; et c'est parce que les proportions de ce bas-relief en ont toute l'importance que nous appuyons sur ces observations. Néanmoins cet ouvrage fait honneur à M. Perraud. Dans le cours de sa seconde année, ce pensionnaire a fait une copie du Discobole. Si on la compare avec l'original, elle est loin d'être satisfaisante, on y reconnaît partout une grande négligence particulièrement dans la tête et les mains. Si, comme nous le pensons, ces mains sont modernes, M. Perraud devait aux termes du règlement les restaurer, n'étant pas assez belles pour être reproduites par lui. Il est regrettable que nos pensionnaires en général ne profitent pas assez de l'avantage que leur offre le gouvernement en mettant à leur disposition un marbre afin de les exercer au travail d'une matière si difficile, et dont [rayé : pour la plupart] ils n'ont aucune expérience. [rayé : La section engage l'Académie à rappeler à son directeur à Rome tout l'intérêt qu'elle attache à la condition que MM. les pensionnaires exécutent avec le plus grand soin leur copie.] // Nous avons encore de M. Perraud, une tête d'étude (Cornélie). Le choix qu'il a fait de son modèle n'est pas heureux. On ne trouve pas dans cette tête froide et faiblement modelée ce caractère héroïque de la mère des Gracques. Que n'a-t-il cherché ses inspirations dans ces belles têtes romaines que l'on retrouve encore dans la population actuelle ? M. MAILLET deuxième année Copie du Discobole de Miron. M. Maillet fait exception au reproche que nous faisons précédemment, nous le félicitons du soin qu'il a mis dans l'exécution du marbre, sauf quelques sécheresses dans certaines attaches musculaires. Nous retrouvons les mêmes soins dans l'exécution en marbre d'une tête d'étude, intitulée une Novice de Vesta ; pour le caractère du sujet, nous regrettons que le style ne soit pas plus élevé. L'oeuvre la plus importante de M. Maillet est une statue de David, travail de troisième année. [À n'] Envisager cette sculpture que comme une étude, on se plaît à louer beaucoup de finesse et de vérité dans le dessin ; une anatomie vraie, ferme quoiqu'un peu sèche. Mais toutes ces qualités rendent-elles bien le sujet ? Ce jeune homme maigre, nous représente-t-il bien David ? Jeune inspiré de Dieu, qui lui donne seul la force de combattre et de vaincre un géant tel que Goliath ? Cette tête de David a-t-elle bien cette expression de la foi et de l'enthousiasme que donne la victoire ? // Ne faut-il pas encore regretter que M. Maillet ait trop rapproché la tête de Goliath de celle de David ? Toutefois nous félicitons ce pensionnaire d'avoir fait une bonne étude. Son esquisse bas-relief représentant Une Fête d'Isis n'est qu'un ouvrage sans invention ne reproduisant que des types connus des sculpteurs égyptiens très connus. M. THOMAS Pour le travail de première année a fait un bas-relief dont le sujet représente un Soldat spartiate rapportant le corps de son frère. Cette scène est bien rendue sous le rapport du sentiment, l'aspect est pathétique, et la qualité dominante de ce bas-relief est une bonne entente de plans. Cependant, la trop grande monotonie des draperies et leur manque d'étude font que cette sculpture est sans effet. Il règne une telle confusion dans l'arrangement des mains qu'on ne sait à quelles figures elles appartiennent. Le col du guerrier mort n'a pas toute sa valeur et son bras gauche ne tombe pas naturellement. La tête de la mère manque de style mais l'expression en est vraie et bien sentie. Plusieurs parties du guerrier sont d'une large et bonne exécution.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 35
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1849-1850, sculpture£ Notice créée le 11/12/2017. Notice modifiée le : 06/02/2018. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter