Le Reniement de saint Pierre
Pas d'illustration
Titres
Titre :
Le Reniement de saint Pierre
Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
52.9.112
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
3480
Créations / exécutions
Type de date :
Date de création :
Historiques de collection
Collection :
Collection André Colyns de Nole, Anvers, avant 1638 (?) ; collection Deyne, Gand (?) ; collection Jean-Baptiste Pierre Le Brun, dès 1753 c., avant 1791 ; collection du cardinal Fesch ; estimé à 400 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch, 1839 ; sa vente, Rome, 1845 ; acheté par le musée en 1952.
Evénement :
Description du catalogue de 1845 :
Pendant que son divin maître est conduit en la présence du grand-prêtre, Pierre, qui l'a suivi de loin, arrivé jusque dans la cour du palais, se mêle aux soldats réunis autour d'un feu qu'ils ont allumé. Alors une servante s'approche de lui, un flambeau à la main, et, après l'avoir examiné avec attention, elle lui : et toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth! À cette terrible interpellation, les soldats, qui jouent aux cartes sur une table qu'éclaire un flambeau, cessent leur jeu, se retournent précipitamment, et, portant sur l'apôtre des regards scrutateurs, semblent attendre avidement sa réponse. A l'air craintif et embarrassé de Pierre, au mouvement de sa main on devine son reniement.
Attendons d'abord, qu'il n'est qu'une voix pour reconnaître que l'effet de ce tableau est porté au plus haut degré d'illusion, que la pantomime des figures et la justesse des expressions sont d'une telle animation, que ce triste épisode, qui rappelle une des grandes faiblesses humaines dont parle l'Ecriture, se retrace à nos yeux dans toute la force de la vérité. Nous dirons maintenant, pour faire connaître combien ce tableau est apprécié, qu'il est connu depuis plus de trente ans, dans la galerie Fesch, comme le chef-d'œuvre de Hont-Horst. Cependant cette opinion est une erreur que nous nous empressons de rectifier, afin de rendre à ce bel ouvrage, disons-le, une attribution non moins glorieuse et plus ancienne : plus ancienne, car sa renommée date du temps de sa création, puisque du vivant même de l'artiste, Wostermans et Bolswert lui consacrèrent leur habile burin ; plus de deux siècles, en répandant leurs belles gravures dans tous les cabinets, sont venus ensuite ajouter à la réputation de cette brillante composition de Seghers, et la faire connaître à tous les amateurs.
Dans sa vie des peintres flamands et hollandais, Deschamps dit, en parlant de ce tableau, qu'il ornait, de son temps, le cabinet de M. Deyne de Gand, et avait été peint par Seghers, à son retour d'Italie (1).
Vers la fin du siècle dernier, le même tableau était tombé en possession de Le Brun, et voici comment ce célèbre connaisseur en parle : "Ce tableau, dit-il, est composé comme ceux des plus grands maîtres d'Italie ; le dessin en est correct et d'un grand style, la couleur forte et harmonieuse ; il est digne des premières collections de l'Europe (2)". Tout flatteur que soit cet éloge, il nous paraît encore au-dessous du mérite réel de l'ouvrage, et Le Brun est ici, selon nous, trop modeste dans ses expressions : il est vrai qu'il était propriétaire du tableau.
(1) Vie des peintres flamands et hollandais, par Deschamps, t. 1 p. 31.
(2) Galerie des peintres flamands et hollandais, par Le Brun t. 1 p. 31.
Pendant que son divin maître est conduit en la présence du grand-prêtre, Pierre, qui l'a suivi de loin, arrivé jusque dans la cour du palais, se mêle aux soldats réunis autour d'un feu qu'ils ont allumé. Alors une servante s'approche de lui, un flambeau à la main, et, après l'avoir examiné avec attention, elle lui : et toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth! À cette terrible interpellation, les soldats, qui jouent aux cartes sur une table qu'éclaire un flambeau, cessent leur jeu, se retournent précipitamment, et, portant sur l'apôtre des regards scrutateurs, semblent attendre avidement sa réponse. A l'air craintif et embarrassé de Pierre, au mouvement de sa main on devine son reniement.
Attendons d'abord, qu'il n'est qu'une voix pour reconnaître que l'effet de ce tableau est porté au plus haut degré d'illusion, que la pantomime des figures et la justesse des expressions sont d'une telle animation, que ce triste épisode, qui rappelle une des grandes faiblesses humaines dont parle l'Ecriture, se retrace à nos yeux dans toute la force de la vérité. Nous dirons maintenant, pour faire connaître combien ce tableau est apprécié, qu'il est connu depuis plus de trente ans, dans la galerie Fesch, comme le chef-d'œuvre de Hont-Horst. Cependant cette opinion est une erreur que nous nous empressons de rectifier, afin de rendre à ce bel ouvrage, disons-le, une attribution non moins glorieuse et plus ancienne : plus ancienne, car sa renommée date du temps de sa création, puisque du vivant même de l'artiste, Wostermans et Bolswert lui consacrèrent leur habile burin ; plus de deux siècles, en répandant leurs belles gravures dans tous les cabinets, sont venus ensuite ajouter à la réputation de cette brillante composition de Seghers, et la faire connaître à tous les amateurs.
Dans sa vie des peintres flamands et hollandais, Deschamps dit, en parlant de ce tableau, qu'il ornait, de son temps, le cabinet de M. Deyne de Gand, et avait été peint par Seghers, à son retour d'Italie (1).
Vers la fin du siècle dernier, le même tableau était tombé en possession de Le Brun, et voici comment ce célèbre connaisseur en parle : "Ce tableau, dit-il, est composé comme ceux des plus grands maîtres d'Italie ; le dessin en est correct et d'un grand style, la couleur forte et harmonieuse ; il est digne des premières collections de l'Europe (2)". Tout flatteur que soit cet éloge, il nous paraît encore au-dessous du mérite réel de l'ouvrage, et Le Brun est ici, selon nous, trop modeste dans ses expressions : il est vrai qu'il était propriétaire du tableau.
(1) Vie des peintres flamands et hollandais, par Deschamps, t. 1 p. 31.
(2) Galerie des peintres flamands et hollandais, par Le Brun t. 1 p. 31.
Evénement :
Description du catalogue de 1841 :
Peint par Gerardo delle Notti. Les demi-figures en sont de proportions de nature. Ce tableau offre l'assemblage le plus complet de la composition la plus variée, et d'un effet magique de lumière et de vérité.
Peint par Gerardo delle Notti. Les demi-figures en sont de proportions de nature. Ce tableau offre l'assemblage le plus complet de la composition la plus variée, et d'un effet magique de lumière et de vérité.
Bibliographies / archives
Référence :
Inventaire après décès du cardinal Fesch, Archivio dei 30 notari Capitolini, ufficio 11, notaio Apolloni Augustus, anno 1839, vol. 611, 37 r. 600 r.
fol. 236 v. n° 3480. Quadro in tavola alto piedi quattro, e mezzo, largo piedi sette rappresentante S. Pietro nel Pretorio di Gherardo delle Notti Scudi Quattrocento 400
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)