[1835, sculpture, rapport Institut primitif 2]rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1835, [...]
Pas d'illustration
Description
[1835, sculpture, rapport Institut primitif 2]
rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1835, sculpture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport de la Section de sculpture sur les ouvrages envoyés de Rome par MM. les pensionnaires-sculpteurs. (douze ouvrages)
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1835
COMMENTAIRE : En 1835, Jean-Louis Brian, 1er grand Prix de Rome de 1833, est en 2e année.
rapport primitif de l'Institut sur les envois de 1835, sculpture
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport de la Section de sculpture sur les ouvrages envoyés de Rome par MM. les pensionnaires-sculpteurs. (douze ouvrages)
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1835
COMMENTAIRE : En 1835, Jean-Louis Brian, 1er grand Prix de Rome de 1833, est en 2e année.
Descriptions
Transcription :
Ier ouvrage. M. Debay, dont la pension est finie et qui est de retour à Paris, a donné pour le travail de sa cinquième année, une statue en marbre de grandeur naturelle, représentant une Jeune esclave. Cette jeune fille a les bras enchaînés ; elle est assise sur un tronc de palmier, livrée à sa triste situation. Son mouvement gracieux a beaucoup de simplicité. L'expression générale est bien appropriée au sujet. Cette étude, dans plusieurs parties, présente de la vérité et de la finesse dans les formes. On sait que M. Debay a le désir de retoucher sa statue et de perfectionner cet ouvrage qui doit lui assurer un beau succès. Dans la tête, il y a quelque chose à rechercher ; les yeux ont trop de saillie, le bas du nez est un peu fort, la bouche manque de certaine délicatesse. Il faudrait travailler les cheveux et les étudier davantage. Cette recherche de travail dans une figure nue // ne peut qu'en faire valoir la simplicité. Les bras ont de la finesse. On invite M. Debay a bien conserver dans les mains le sentiment de l'indication actuelle. Le caractère de ces parties doit le diriger dans tout son ouvrage. La jambe gauche, dans le contour interne vers le genou, n'est pas assez simple de mouvement. On désirerait aussi voir plus de délicatesse dans les malléoles, et plus d'étude sur les pieds. L'Académie, par ces observations, n'a pas voulu déprécier un travail qui donne tant d'espérance. Elle a voulu, par là, témoigner l'intérêt qu'elle y prend, et combien elle sera satisfaite si M. Debay veut bien améliorer cette belle étude déjà si méritante par son heureux ensemble. 2e ouvrage. M. Debay a envoyé le buste de Monsieur Horace Vernet, ancien Directeur de l'École de France à Rome, il est certainement très ressemblant mais on a remarqué qu'il n'avait pas assez de cette finesse d'étude que pouvait lui prêter la nature. Au reste ce buste est bien ajusté et le vêtement est bien traité. [Rayé : M. Husson qui] 3e ouvrage M. Husson pour sa quatrième année n'a envoyé qu'une esquisse ronde-bosse. Dans cet ouvrage // qui se compose de trois figures, ce pensionnaire n'a pas su se rendre compte de la marche et des données essentielles d'un groupe en sculpture. Cet essai ne présente que des lignes disgracieusement parallèles. 4e ouvrage. M. Husson a envoyé, en outre, une tête d'étude plus que faible. Elle est d'une nature petitement vue. Le choix de son modèle l'a entraîné [rayé : vers ; mis à la place : dans] l'erreur et lui a occasionné des reproches motivés. M. Brian. 5e ouvrage. M. Brian, pour sa troisième [sic] année, présente une étude d'un Faune faisant jouer un enfant. Dans ce bas-relief, il n'a pas donné à son faune ce caractère ferme et ressenti, adopté comme type [rayé : dans] de ce genre de nature, surtout dans une attitude de force. Comme étude, les formes sont molles ; le bras tendu ainsi que le pied gauche sont d'un mauvais choix. Comme bas-relief, cela n'est nullement senti, puisque tous les contours vont finir à rien sur le fond. Quant à l'enfant, il semble avoir été fait sans modèle. Tous les nus de cette étude et les détails sont d'une manière de faire trop uniforme. // M. Jouffroy. 6e ouvrage. M. Jouffroy, pour sa troisième année, donne trois ouvrages : d'abord un buste en marbre, portrait de femme. Ce buste semblait disposé pour être agréable, mais le nu semble moins étudié que d'un travail usé. La nature la plus jeune, la plus suave, présente toujours des finesses de plans, dont ce travail est totalement privé. On y trouve molesse [sic] et indécision, les cheveux semblent n'être qu'ébauchés. Ce portrait est cependant donné comme achevé. 7e ouvrage. Une figure de femme tenant un miroir. Cette petite statue aurait pu, par sa disposition, offrir quelque chose de gracieux, mais elle est traitée avec une négligence impardonnable. L'auteur paraît se contenter, malheureusement trop vite, sur ce qu'il exécute en marbre. La tête de cette statue est trop petite, les bras sont de mauvaise forme, la poitrine est mal sur ses plans, les mains manquent d'étude et d'ensemble. Il y a de la lourdeur dans les hanches, les draperies auraient pu être plus vraies, on ne sent pas le motif de l'ajustement. En somme, on retrouve ici la négligence d'exécution déjà signalée dans les bustes. 8e ouvrage. Un bas-relief de la Charité, figure de // quatre pieds. Sous ce titre, on a trouvé la pensée fort complète. Le groupe se dispose d'une manière assez heureuse, le sentiment religieux s'y fait reconnaître. Dans les draperies, il y a des parties bien faites. On regrette néanmoins que dans cet ouvrage, d'ailleurs fort satisfaisant, il n'y ait pas une étude plus approfondie. Les caractères de tête semblent tenir trop à un type que l'auteur aurait adopté. M. Simard [sic] 9e ouvrage. M. Simard [sic], pour son travail de sa première année, a envoyé une copie en marbre du Gladiateur mourant. On sait gré à ce pensionnaire d'avoir fait choix d'une statue antique de cette importance. On y a trouvé un peu de rondeur et d'égalité. Le torse a paru pourtant plus soigné que les bras. Dans le travail de cette copie, on reconnaît avec plaisir la main du statuaire qui a exécuté lui-même son marbre. Le but de la copie demandée aux pensionnaires est d'abord d'assurer au gouvernement une bonne répétition d'un bel ouvrage antique, en même tems [sic] qu'elle procure aux élèves statuaires l'avantage de s'exercer dans la pratique du marbre pour leurs travaux à venir.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 5 E 24
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1835, sculpture2£ Notice créée le 04/03/2003. Notice modifiée le : 27/02/2018. Rédacteur : Hélène Marraud.
Rédacteur
Hélène Marraud