Inscription relative aux finances des Athéniens

N° catalogue : 180, "Antiquités grecques et romaines. Inscriptions grecques."
6000 francs

Description du catalogue :
Marbre blanc.
Inscription relative aux finances des Athéniens, et contenant l'état des sommes que fournirent, pendant une année, les trésoriers d'une caisse particulière.
Cette inscription célèbre et savamment expliquée par l'abbé Barthelemy, est du plus haut intérêt pour l'histoire politique de la République d'Athènes. Il serait à désirer qu'on en possède un plus grand nombre de ce genre; on serait, par leur secours, plus en état de juger des ressources et des forces du peuple d'Athènes, qu'on ne peut l'être par les divers récits des historiens. Elle présente encore un autre intérêt, puisqu'elle est l'un des monuments les plus curieux qui existent pour l'histoire de la paléographie grecque, soit pour la forme des lettres, soit pour leur nombre. On n'y voit aucune des voyelles longues, dont on ne commença à se servir sur les monuments athéniens, que sous l'archontat d'Euclide, en l'an 403 et 402 avant J.-C. La nôtre est antérieure d'environ sept ans, à cette époque; elle fût exécutée sous l'archontat de Glaucippe, en l'an 410 et 409 avant l'ère chrétienne.
Sur la partie supérieure du marbre, sont sculptées, en bas-relief, deux figures, l'une de femme et l'autre d'homme, placées aux deux côtés d'un arbre, dont les branches dépouillées de leurs feuilles, semblent avoir été coupées presque à leur naissance : la femme tient, de sa main gauche, une lance posée sur l'épaule, et de la droite, un symbole, dont il ne reste que fort peu de traces, et qu'on pourrait prendre pour un bouclier ou un serpent entortillé; attributs qui conviennent également à Minerve, comme on peut s'en convaincre par les médailles d'Athènes. L'homme porte sa main droite sur une branche de l'arbre, et tient un bâton de la gauche; représente-t-il Jupiter, Neptune ou Esculape ? Les traits de son visage qui sont entièrement détruits, ainsi que la tête de l'autre figure, ne peuvent nous aider à le reconnaître.
Ce bas-relief, dont le travail est fort beau, n'a point été gravé.
Envoyé à Paris, en 1788, par M. Gaspari, vice-consul de France, à Athènes.
Hauteur : 1 mètre 19 cent. (3 pieds 6 pouces 9 lignes).
Longueur : 92 cent. (2 pieds 3 lignes).