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[1909, sculpture, rapport Institut primitif]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de sculptu [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:46 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1909, sculpture, rapport Institut primitif]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de sculpture de 1909
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Roujon, Henry
PAGE DE TITRE : Rapport sur les envois de Rome 1909
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1909
Descriptions
Transcription : 
[f°1] Les envois soumis à notre examen nous ont désagréablement surpris et nous avons constaté, non sans mélancolie, que le but pour lequel l'Académie de France à Rome fut instituée semble être complètement méconnu en ce moment par les pensionnaires sculpteurs. / Il devient indispensable aujourd'hui de leur rappeler que les avantages conférés par le Prix de Rome leur imposent des devoirs qu'ils ont complètement oubliés. Les engagements qu'ils ont contractés envers l'Académie sont clairement définis par l'obligation matérielle d'envoyer pendant leurs années de pension leurs travaux réglementaires et par l'obligation morale, plus sacrée encore, de travailler uniquement, loin de tous soucis, à l'élévation de leurs âmes d'artiste. Ce double engagement n'est pas observé actuellement sur le Pincio. Les uns font leurs envois - quand ils les font ! - avec une négligence inexcusable ; les autres paraissent préoccupés d'attirer l'attention sur leurs oeuvres par l'étrangeté de leur conceptions, ou emploient leurs jours à des travaux inutiles au perfectionnement de leur art, perfectionnement qui devrait être leur seule préoccupation. Lorsqu'ils auront quitté la Villa Médicis, jouissant de leur entière liberté, en possession d'un jugement ferme, alors seulement ils pourront suivre les voies qui leur conviendront, et s'abandonner à toutes leurs fantaisies. / Ceci dit, nous allons passer en revue les envois, dont nous déplorons la [rayé : pénurie ; mis à la place : faiblesse] : [f°2] M. Larrivé qui a terminé sa quatrième année de pension expose, outre l'envoi exigé par le règlement et avec l'autorisation de l'Académie, certaines de ses oeuvres antérieures. Ceci nous vaut le plaisir de revoir encore son " Jeune homme attachant ses bandelettes ", charmante figure déjà si justement louée dans le rapport de l'an dernier. [rayé : La vraie beauté ; mis à la place : Le mérite] de ce travail nous donne la seule joie qu'il nous soit permis de goûter dans cette exposition. / Le marbre du dernier envoi de M. Larrivé, une " Baigneuse " nous satisfait moins. L'aspect de cette figure, représentant une femme accroupie sans aucun charme, est fort déplaisant. La forme en est vulgaire mais on y découvre pourtant, en la regardant de près, des particularités de modelé exprimant le frisson d'une chair féminine. Ce marbre devrait être poussé plus loin pour obtenir le degré de perfection qui lui manque. M. Larrivé aurait sans doute mieux fait de consacrer à son dernier envoi le temps qu'il a donné à sa composition intitulée " Orage dans la campagne romaine ", grand plâtre qu'il n'était tenu ni d'exécuter, ni d'envoyer. La bienveillance de l'Académie a permis l'exposition de cette pittoresque esquisse, quoiqu'elle soit plutôt du domaine de la peinture. Elle aurait aussi gagné à être exécutée dans la modeste dimension des oeuvres de sculpture de genre. M. Brasseur [rayé : qui est en retard d'un an pour son envoi de deuxième année, a envoyé] n'a jusqu'à présent tenu aucun de ses engagements. Comme envoi de 2ème année, il nous présente sur une vaste plinthe 2 figures qui doivent représenter " La Cigale et la Fourmi " et un bas-relief sur la pancarte duquel nous avons lu avec étonnement " Sous-bois ". Ces deux plâtre dont le second n'est qu'une esquisse informe à peine compréhensible, ont soulevé dans la section de sculpture et dans l'Académie un tel [f°3] sentiment de blâme que l'exposition en a été interdite. Nous croyons donc inutile d'en faire ici une appréciation détaillée. / Peut-être devons-nous à la hantise d'une formule sculpturale inédite les envois de M. Brasseur. Nous souhaitons qu'il réussisse mieux dans l'avenir. M. Blaise n'a pas jusqu'à présent fait son envoi de seconde année. [rayé : L'Académie n'a pas autorisé l'exposition de] Son esquisse de bas-relief " Vie et Mort " [rayé : qui] a paru tout à fait insuffisante à l'Académie qui n'en a pas autorisé l'exposition et a engagé l'auteur à en exécuter une nouvelle. / La copie en marbre de M. Blaise, d'après un buste de Donatello, est très médiocre. On admettrait volontiers la copie [rayé : en marbre] d'une oeuvre aussi peu importante par sa dimension, mais à la condition que le pensionnaire se donne la peine d'apporter [rayé : à l'exécution de ce travail ; mis à la place : dans la pratique du marbre] un soin et un amour, qui font totalement défaut dans le cas présent. [rayé : Enfin M. ... qui est à Rome depuis un an seulement a envoyé deux bustes, que rien dans le règlement ne l'obligeait à montrer.] Tel est à notre grand regret tout ce que nous pouvons dire cette année sur les envois de sculpture. / [rayé : L'état des choses que nous venons de signaler mérite d'attirer ; mis à la place : Nous estimons qu'il y a lieu d'appeler spécialement] l'attention de l'Académie sur ce qui précède et nous pensons même qu'une série de mesures pourraient être prises pour [rayé : combattre une si triste décadence ; mis à la place : remédier à un état de chose] qui, nous l'espérons vivement, sera de courte durée.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 5 E 75
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, primitif, 1909, sculpture£ Notice créée le 05/11/2002. Notice modifiée le : 02/02/2018. Rédacteur : Laurent Noet.
Rédacteur
Laurent Noet