[1895, peinture, rapport Institut procès-verbal]Rapport sur les envois de peinture de 1895TYPE : rap [...]
Pas d'illustration
Description
[1895, peinture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport sur les envois de peinture de 1895
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Lefebvre, Jules Joseph
PAGE DE TITRE : Séance du 13 juillet 1895. M. Jules Lefebvre donne lecture du rapport suivant sur les envois de Rome de MM. les pensionnaires peintres
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 13/07/1895
COMMENTAIRE : le rapport sur les envois de peinture de 1895 conservé dans les archives de l'Académie de France à Rome (carton 131, folios 1-4) est identique à la version du procès-verbal de l'Institut.
Rapport sur les envois de peinture de 1895
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Lefebvre, Jules Joseph
PAGE DE TITRE : Séance du 13 juillet 1895. M. Jules Lefebvre donne lecture du rapport suivant sur les envois de Rome de MM. les pensionnaires peintres
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 13/07/1895
COMMENTAIRE : le rapport sur les envois de peinture de 1895 conservé dans les archives de l'Académie de France à Rome (carton 131, folios 1-4) est identique à la version du procès-verbal de l'Institut.
Descriptions
Transcription :
[p. 175] L'Académie a été tristement impressionnée par l'insuffisance au point de vue des exigences du règlement et par l'extrême faiblesse des travaux que les pensionnaires peintres ont soumis cette année à son examen. Non seulement l'Académie a le droit, mais aura aussi le devoir de se montrer sévère et de chercher les moyens de remédier à cet état de choses. Il faut dire que cette insuffisance de la présente exécution est rendue plus sensible et que en partie elle s'explique par la perte regrettable de M. Mitrecey, prix de Rome de 1893 et par la mort de M. Thys survenue avant que le pensionnaire ait exécuté son envoi de quatrième année. Troisième année, M. Devambez : 1° la Justice, copie d'après Raphaël. 2° l'enlèvement du Pape Léon III. M. Devambez présente pour sa troisième année la copie d'une peinture de Raphaël représentant la Justice. L'Académie doit rappeler d'abord à ce pensionnaire qu'il ne s'est pas conformé au règlement exigeant (article 28) un travail comportant " trois figures au moins ", la copie qu'il envoie ne rachète pas d'ailleurs par les mérites d'exécution cette infidélité au règlement, car le dessin manque absolument de finesse, la couleur est lourde et terreuse et traitée avec négligence. M. Devambez a joint à sa copie une esquisse représentant l'enlèvement du Pape Léon III. / L'Académie qui, dans ses derniers rapports sur M. Devambez, avait cru reconnaître en lui des qualités personnelles et une certaine originalité n'en retrouve aujourd'hui aucune trace dans cette composition incohérente qu'il soumet à son appréciation. [p. 176] L'Académie se demande s'il ne faudrait attribuer en partie la faiblesse des travaux de M. Devambez à l'interruption que le service militaire l'a forcé d'apporter dans ses études ? Troisième année, M. Lavalley : 1° copie de fresque d'après Melozzo da Forli : Sixte IV et ses neveux. 2° esquisse de femme nue sur fond de paysage. Conformément aux prescriptions du règlement M. Lavalley envoie une copie d'après la fresque de Melozzo da Forli : Sixte IV et ses neveux. Tout en reconnaissant que pour un artiste consciencieux épris de son art et respectueux des hautes traditions, un meilleur choix ne pouvait être fait. L'Académie regrette que les beautés qui caractérisent le style du Maître n'aient pas été mieux comprises par M. Lavalley. Sa copie dont le dessin est très négligé et l'exécution extrêmement faible ne rappelle que très imparfaitement l'original. Comme esquisse M. Lavalley se borne à présenter, au lieu d'une composition d'ensemble, une petite figure de femme nue, sur un fond de paysage dans une lumière conventionnelle sans accent, ni valeur. M. Lavalley paraît n'avoir pas bien saisi l'esprit du règlement et l'exécution, bien qu'il l'intitule une esquisse est, à tous égards, aussi défectueuse que le sujet traité est banal. Deuxième année, M. Lavergne : Jeunesse et Chimère. Bien que cette composition dénote chez son auteur des intentions d'un ordre assez élevé et permette d'apprécier une certaine recherche de la délicatesse dans la tête de la jeune fille aussi bien que dans le mouvement des deux figures et des lignes principales l'Académie regrette que l'ensemble soit d'une exécution aussi faible. Elle le regrette d'autant plus qu'elle avait apprécié avec bienveillance l'envoi de M. Lavergne en 1894. Elle engage formellement M. Lavergne a interroger avec plus de sincérité et avec une volonté plus ferme la nature, afin d'y puiser la vérité et d'en dégager, suivant son sentiment personnel l'expression caractéristique. / M. Lavergne ne devrait pas non plus oublier qu'en art l'idée doit toujours s'appuyer sur le choix de la forme d'abord, sur l'exécution ensuite.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Académie des beaux-arts, 2 E 19, p. 175-176
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1895, peinture£ Notice créée le 19/06/2002. Notice modifiée le : 07/04/2017. Rédacteur : France Lechleiter.
Rédacteur
France Lechleiter