Traité d'architecture avec des remarques et des observations très-utiles pour les jeunes gens, qui veulent s'appliquer à ce bel art. Par Séb. Le Clerc, Chevalier Romain, D. et G.O. du C. du Roy.

[4] f., 194 p., [1] f., 1 front., titre grav., [182] pl. gravées num. 1-181 (la pl. 61 étant bis)

Si le traité de Leclerc ne connaît qu’une édition en France, il sera traduit au 18e siècle, en anglais d’abord (A treatise of architecture…, traduit par W. Chambers, Londres, W. Taylor, W. et J. Innys, J. Senex, J. Osborne, 1723-1724, 2 volumes ; Londres, Richard Ware, 1727, 2 volume), puis en allemand (Nüremberg, Ch. Weigel, 1759 ; Nüremberg, Schneider et Weigel, 1797 : Neue Abhandlung von der Civilbaukunst mit nützl. Anmerkungen u. Betrachtungen für junge Leute, d. sich dieser schönen Kunst widmen wollen. Aus d. Franz. d. Herrn Sebastian le Clerc, traduit par M. Kraft).

Section I.
De l’architecture en général
Section II.
De l’ordre toscan
D’un second ordre toscan
De l’ordre dorique
De l’ordre ionique
De l’ordre romain
De l’ordre espagnol
De l’ordre corinthien
Section III.
Des pilastres
Section IV.
Des colomnes torses
Des colomes symboliques de figures humaines
Des cariatides ou colomnes faites sous des figures de femmes
Des colomnes persiques
Des thermes
Des arcades ou portiques portez par des colomnes
Des entablemens divisez en retraite
De l’ordre attique
Section V.
De l’assemblage des ordres
Section VI.
Des portes
Des fenestres ou croisées
Des frontons
Des niches
Des statues
Des pyramides
Section VII.
Des balustres ou balustrades
Des balcons
Des pérons
Quelques observations particulières
Nouvel ordre françois

“Je ne m’attache dans cet ouvrage qu’à ce qui regarde la beauté, le bon goût, et l’élégance des parties principales qui entrent dans la composition d’un bel et noble édifice” (au lecteur). Sébastien Leclerc annonce ainsi le but de cet ouvrage, qui exclue les conditions matérielles de la construction et les considérations pratiques ou techniques. De fait, l’auteur se rattache à la dynastie des auteurs amateurs d’architecture, et s’il disposait de compétences extrêmement développées pour le dessin, en tant que graveur, et pour les mathématiques, il ne fut pas constructeur. Les prises de position, inévitables dans un ouvrage de ce type, ne sont pas toujours absolument cohérentes. Leclerc indique ainsi “cette belle et noble manière de bâtir, est celle dont les anciens Grecs et Romains nous ont donnez [sic] les premières idées” (p. 4), puis pose une vision beaucoup plus tranchée : “Si ces ordres de colomnes avoient eu des beautés positives et bien connues, les architectes auroient été obligez de convenir entr’eux de leurs règles et proportions : mais ces beautez n’étant qu’arbitraires, puisqu’elles n’ont aucunes démonstrations constantes ; ceux qui en ont traité, nous en ont tous donné des règles différentes, suivant leurs goûts et leurs génies. Cependant quoiqu’un même ordre puisse avoir des beautez et des proportions différentes, néanmoins il est constant qu’entre ces diverses beautez et proportions, il y en a qui plaisent davantage et qui sont plus universellement approuvées” (p. 16). Et c’est là une justification nécessaire au travail qui suit sur les ordres. En effet, après avoir relevé chez Vignole et chez Palladio les différents éléments à conserver ou à rejeter, plus ou moins, convenables, Leclerc “donne ici les cinq ordres sous de nouvelles mesures et proportions” (p. 22). Ces nouvelles propositions font l’objet de la première section de l’ouvrage, qui se poursuit ensuite par des considérations sur différents éléments d’ornement, tels que les arcades, les frontons, ou les balustrades.

Premier exemplaire sur les 2 de la collection Doucet.

Rel. anc. en veau, fil., dos orné à 5 nerfs, tr. r.