Boeswillwald, Émile

Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte :

Matricule de l'Ecole des Beaux-Arts : 1049. Émile Boeswillwald, né à Strasbourg (Bas-Rhin) le 2 mars 1815, fils (8è enfant) de Jean Frédéric Boeswillwald 43 ans boulanger de religion protestante, et de Marie Élisabeth Kobelt, apprentissage chez un entrepreneur de maçonnerie, devient compagnon tailleur de pierre, parfait sa formation par un voyage à Munich en 1836 où il peut voir les chantiers de Louis Ier de Bavière et les constructions de Leo von Klenze, élève de Henri Labrouste, admis le 29 décembre 1837, son dossier d'élève ne contient pas de feuille de valeurs (architecte à Paris 11è [entre 1844 et 1849], et Paris 6è [entre 1855 et 1896]; travaille chez Jean Baptiste Lassus à partir de 1839, puis passe chez Jean-Jacques Arveuf quand il remplace Étienne-Hippolyte Godde en 1842 à Notre-Dame de Paris, repart chez Lassus quand celui-ci participe avec Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) au concours pour la restauration de la cathédrale de Paris en 1843; attaché à la Commission des Monuments historiques en 1843; nommé en 1845 inspecteur des travaux de restauration de Notre-Dame de Paris; travaille aussi à partir de 1847 à l'agence de Félix Duban et Jean Baptiste Lassus pour la restauration de la Sainte-Chapelle, qu'il achève en 1857 à la mort de Lassus; architecte de la cathédrale de Luçon en 1847, nommé architecte diocésain en 1849, chargé à ce titre des cathédrales de Bayonne en 1852, de Soissons en 1854, d'Orléans en 1855, de Chartres et du Mans en 1857, succédant à Lassus décédé; effectue un travail de restaurateur considérable, partout en France mais principalement dans le Nord et dans l'Est, notamment aux cathédrales de Chartres, Toul et Laon, ainsi qu'au Palais des ducs de Lorraine à Nancy et au château de Coucy (Aisne), dont il continue la restauration commencée par Viollet-le-Duc de 1856 à 1864; restaure la cathédrale de Bayonne de 1852 à sa mort en 1896; inspecteur général des Monuments historiques de 1860 à 1896, succède à Prosper Mérimée; organise à ce titre le Service des Monuments historiques en Algérie et en Tunisie et fait en 1882 et 1884 deux voyages en Tunisie pour en étudier lui-même les monuments; nombreuses églises, école rabbinique à Metz, chapelle impériale Sainte-Eugénie à Biarritz en 1864-1866, hôtel Xifre à Madrid, Espagne, en 1872-1875, deux réalisations en style hispano-mauresque; dessine aussi du mobilier d'église; plusieurs publications, dont: "Monuments de la Tunisie", R.G.A., 1886, et Timgad, une cité africaine sous l'Empire romain, Paris, 1905, en coll. avec René Cagnat et Albert Ballu; expose au Salon des artistes français à Paris en 1839, Restauration de la chapelle d'Ebrach, en Bavière, 1841, Ferrures de la porte Saint-Marcel de Notre-Dame de Paris, façade occidentale, deux dessins; Etude sur les monuments chrétiens de la Picardie, 1842, Fragments d'études sur une restauration de l'ancienne abbaye de Saint-Germer (architecture, peinture, vitraux) fin du XIIIe siècle, 1844, Dessin de la porte Sainte-Anne; l'église Notre-Dame de Paris, 1849, Projet de restauration de la cathédrale de Laon (Travail commandé par le Ministère de l'Intérieur et approuvé par la Commission des monuments historiques, Médaille de 2è classe, 1855 (Exposition universelle), Église Notre-Dame-de-Laon (Aisne), trois dessins (Salon de 1849); Eglise et sainte chapelle de Saint-Germer (Oise), cinq dessins; Eglise de Niederhaslach (Bas-Rhin), trois dessins; Eglise de Neuviller (Bas-Rhin), dessins; Eglise de Montier-en-Der (Haute-Marne), quatre dessins; Eglise de Guebwiller (Haut-Rhin), quatre dessins; Palais des Ducs de Lorraine à Nancy (Meurthe-et-Moselle), deux dessins (Archives des Monuments historiques), Médaille de 1è classe, l'Exposition universelle à Londres en 1862, Église de Mouzon (Ardennes), Palais des ducs de Lorraine à Nancy, Paris en 1867, Églises de Saint-Germer; Montier-en-Der; Cathédrale de Laon; Sainte-Chapelle de Paris; Maître-autel pour la cathédrale de Quimper, Vienne en 1873, Églises de Morienval, Mouzon; Peintures de la Sainte-Chapelle de Paris; Cathédrale de Laon; Palais des ducs de Lorraine à Nancy, Médaille, Londres en 1874, Église de Mouzon; Palais des ducs de Lorraine à Nancy; Sainte-Chapelle de Paris, Paris en 1878, La crypte de Saint-Avit, à Orléans; L'ancienne cathédrale de Laon; La Sainte-Chapelle de Paris, détails; Église de Montiérender (Haute-Marne); Église de Vignory (Haute-Marne); Chapelle sépulcrale d'Avioth (Meuse); Le palais des ducs de Lorraine, à Nancy; La maison des Musiciens, à Reims (Marne) (Exposition spéciale de la Commission des Monuments historiques), Médaille de 2è classe, Anvers en 1885, Palais des ducs de Lorraine, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), XVe et XVIe siècles; collaborateur de la Revue générale de l'architecture et des travaux publics; membre du conseil technique du Crédit foncier de France; membre du Conseil supérieur des beaux-arts en 1887 [encore en 1891]; membre fondateur de la Société d'archéologie nationale en 1848, membre de la Société Centrale des Architectes en 1844, démissionnaire en 1854 à la nomination de Louis Visconti comme président, membre fondateur de l'Union syndicale des architectes français le 8 septembre 1890, membre de la section d'archéologie du Comité des Travaux Historiques et des Sociétés Savantes en 1865, membre de la Commission des Monuments historiques de 1860 à 1895, membre de l'Association Taylor en 1846, sociétaire perpétuel, membre honoraire de l'Académie impériale des Beaux-Arts de Vienne en 1865, honorary corresponding member of the Royal Institute of British Architects en 1875, membre fondateur de la Société des artistes français en 1881; Médaille des Monuments historiques, donnée par le Ministère de l'Intérieur en 1845, chevalier de la Légion d'honneur (décret du 12 août 1853, en qualité d'architecte attaché à la Commission des Monuments historiques), officier (décret du 14 août 1865, en qualité d'architecte inspecteur général des Monuments historiques), commandeur (décret du 13 juillet 1880, ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, en qualité d'architecte inspecteur général des Monuments historiques), officier de l'Instruction publique; marié à Joséphine Louise Simon Philippine Spitz, père de Paul Boeswillwald (1844-1931) architecte à Paris; mort à son domicile à Paris le vendredi 20 mars 1896; Archives nationales de France, AJ/52/356, dossier d’élève, contient son faire-part de décès, et LH/266/44, dossier Légion d'honneur; annonce de décès dans L'Architecture, 28 mars 1896, p. 120; notice nécrologique dans La Construction moderne, 28 mars 1896, p. 307-308; Bellier et Auvray; Vapereau; Delaire, 1907; Jean-Michel Leniaud in DA, 1996; Marie-Laure Crosnier Leconte in AKL, 1996; Dugast et Parizet; Musée d'Orsay, documentation)

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La première date de présence (la seule parfois) est celle du concours d'admission et la seconde date celle de la dernière mention de présence de l'élève à l'Ecole.

Contenu du dossier personnel : Le dossier d'élève comprend : Extrait du registre des naissances de Strasbourg (2 octobre 1837) ; Faire-part de décès.
Autres sources d'archives : F19/7229 et F21/2019

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