Tête grotesque
De cette tête grotesque ne sont conservés que les deux tiers du visage : toute la partie gauche, aujourd'hui d'une teinte plus foncée, a été refaite à époque moderne. Le visage imberbe penché sur le côté est particulièrement expressif : front plissé, sourcils soulevés, yeux tombants, nez crochu (en partie cassé), bouche ouverte et sineuse, menton saillant. Il est monté sur le socle en bois par un remplissage de cire et de plâtre (?).
Parmi les centres hellénistiques qui ont produit des grotesques, à côté de Smyrne ou d'Alexandrie, on trouve une autre cité d'Asie Mineure, Tarse. Ses créations sont très puissantes et vigoureuses, avec une influence des masques théâtraux là aussi souvent très sensible. Un exemplaire plus complet du même type est conservé au musée du Louvre (Tarse 532, https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010287984).
Bibliographie : S. Besques, Catalogue raisonné des figurines et reliefs en terre-cuite grecs, étrusques et romains III. Epoques hellénistique et romaine, Grèce et Asie Mineure, Paris, Editions des Musées Nationaux, 1972.
Auteur : Cécile Colonna
Collection Jean-Baptiste Muret, vendue après sa mort par son fils Ernest à Arnold Morel Fatio, qui la donne au musée en 1867.
Selon l'inventaire du musée.