Istanbul multiple : empreintes architecturales et urbaines des communautés, du XIXe au milieu du XXe siècle.

Ce travail explore les formes de la diversité spatiale à Istanbul, les relations entre la ville et l'habitat, à partir d'une lecture urbaine et architecturale et d'un corpus cartographique. La période choisie s'inaugure avec un changement profond dans l'administration ottomane qui fait disparaître dans la législation les inégalités liées aux appartenances communautaires, mais, qui, simultanément, fait naître la différenciation communautaire. La recherche montre cette diversité au travers d'un échantillonnage spatial défini en fonction de la question de la diversité communautaire, allant de l'échelle de la ville à celle de l'habitat, s'intéressant principalement à la réalité physique des systèmes et des dispositifs de relations édifice-ville. La recherche permet de démontrer la multiplicité spatiale tout en infirmant l'hypothèse d'une spécificité spatiale liée à une spécificité confessionnelle. Une manière partagée d'habiter dépassant la volonté idéologique de créer des différences visibles semble s'être constituée à Istanbul, capitale de l'Empire ottoman de 1457 jusqu'en 1923.