Ruhlmann, Jacques-Émile

Issu d'une famille d'industriels du bâtiment, Ruhlmann oriente très tôt sa formation vers la décoration. A la mort de son père en 1907, il reprend l'affaire familiale mais cinq ans plus tard, il installe ses propres ateliers 27 rue de Lisbonne. Il expose pour la première fois au Salon d'Automne de 1913 et s'impose d'emblée comme le créateur du mobilier de luxe. Son goût pour les matières rares (placages d'amarante, amboine, bois de violette), incrustées d'ivoire et de matières raffinées comme le maroquin et le galuchat, font de lui le descendant des grand ébénistes du XVIIIe siècle. Après la guerre, il fonde les établissements "Ruhlmann et Laurent" qui éditent jusqu'à sa mort les meubles qu'il dessine. A l'exposition de 1925, il présente l'Hôtel du Collectionneur en collaboration avec l'architecte Pierre Patout. Vers 1929, il introduit le métal chromé et l'argent dans ses productions.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1925 et officier en 1932, Ruhlmann reçoit de prestigieuses commandes : décor de la Chambre de Commerce de Paris et du salon de thé du paquebot "Ile-de-France" en 1926 et 1927, Salon du Ministre des Colonies Paul Reynaud pour l'Exposition coloniale en 1931 au Musée des Colonies (futur musée nationale des Arts Africains et Océaniens), résidence du Maharadjah d'Indore ou encore l'Hôtel Ducharne en 1929.
A sa mort et selon sa volonté, la marque Ruhlmann disparaît. Laurent garde l'entreprise de peinture tandis que Porteneuve, neveu de Ruhlmann prend à son compte les ateliers de décoration.
En 1934, le musée des Arts décoratifs lui consacre une exposition rétrospective.

Décorateur français

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19/07/2011

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19/07/2011