La Restauration des films : élaboration et application de l’éthique dans le contexte technologique actuel - L’exemple de Lola Montès de Max Ophuls (1955).

Cette thèse propose une déontologie de la restauration des films s’appuyant sur la théorie de la restauration des œuvres d’arts plastiques et sur les recherches des nombreux archivistes du cinéma qui, depuis trente ans, tentent de formuler des principes éthiques pouvant s’appliquer à leur métier. La théorie développée prend en compte l’ensemble de l’histoire technique du cinéma et, de cette manière, de la situation actuelle, où l’art cinématographique passe de l’ère analogique à l’ère numérique. Ce travail a notamment comme but de constater dans quelle mesure et de quelle manière une théorie éthique de la restauration des films est applicable dans le contexte technologique actuel. Les enjeux éthiques qu’engendre ce changement radical du paysage cinématographique et patrimonial sont analysés, la restauration du film Lola Montès (Max Ophuls, 1955) étant choisie comme étude de cas dans le même but. Afin de porter une analyse critique sur ce projet, présenté par la Cinémathèque française en 2008, l’histoire du film – depuis sa création jusqu’à sa dernière diffusion – est longuement étudiée. De nouveaux éléments concernant son parcours particulièrement agité sont d’ailleurs révélés, grâce à la consultation de documents encore inédits. L’urgence de la création d’une charte éthique de la restauration des films, détaillée, rigoureuse et actuelle, sous l’égide des instances patrimoniales internationales, le besoin d’une formation continue à la fois technique et déontologique pour le personnel des archives, et l’importance du développement de la recherche sur les technologies cinématographiques anciennes, constituent les idées fondamentales que ce travail entend mettre en valeur.