Localisations
Lieu de conservation :
Type de Cote / numéro :
Cote / numéro :
inv. J 150
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Croix composée à croisée en mandorle et empattements potencés curvilignes.
Sur l'avers, au centre, figure d'applique du Christ, fixée par quatre clous sur une croix émaillée de vert et ornée de rinceaux, évoquant l'Arbre de vie. Il est représenté vivant, avec les yeux ouverts (en perles de verre), couronné, portant le nimbe crucifère et vêtu d'un périzonium. Au-dessus de l'applique, main divine sortant d'une nuée et titulus .
En bas, au-dessous du suppedaneum, masque d'Adam.
Aux extrémités, à l'exception de celle du bas, silhouettes des figures d'applique aujourd'hui disparues : Vierge, saint Jean et un ange. En bas, plaque autrefois émaillée avec silhouette de l'homme ailé provenant probablement du revers de la croix. Charles de Linas (cf. Linas 1886 p. 5) imagine que les têtes étaient d'applique et rapportées parce que la silhouette des figures s'arrête au niveau du cou. Le fond bleu est parsemé de disques et de quatre-feuilles émaillés. Les segments intermédiaires, dont l'un manque, sont dépourvus de leur feuille de cuivre et présentent des bâtes vides de leurs cabochons.
Au revers, au centre, Christ en majesté assis sur une nuée. Sur les extrémités de la traverse, deux plaques avec symboles des évangélistes : le lion de saint Marc et le boeuf de saint Luc ; sur les extrémités de la hampe, plaques manquantes. Le fond des bras est récouvert d'une feuille de cuivre (estampée?), sur laquelle cinq plaquettes émaillées en forme de quatre-feuilles sont fixées.
La croix a suscité l'intérêt de Charles de Linas, grand expert de l'émaillerie limousine 5 (cf. Linas 1886). Bien que son hypothèse selon laquelle les capsules auraient pu abriter autrefois des reliques n'ait pas été confirmée, la comparaison avec la croix aujourd'hui à Copenhague (Nationalmuseet, inv. 9904 ) paraît significative. Ces deux objets montrent l'évolution de la croix dans l'Oeuvre de Limoges au cours des premières décennies du XIIIe siècle ; les potences curvilignes et les appliques du Christ, différentes de style mais similaires par la typologie, en témoignent. On retrouve de fait les empattements à potences curvilignes sur des croix dont le style suggère une datation bien plus tardive que le début du XIIIe siècle (cf. Jouac, Lausanne, Copenhague) ; ainsi le Christ, représenté non plus mort ou souffrant, mais vivant, avec les yeux bien ouverts et couronné et la gamme chromatique plus pâle que celle utilisée auparavant confirme cette évolution .
Pour toutes ces raisons, on peut considérer la croix aujourd'hui à Liège comme une oeuvre de transition entre CEM II et CEM III - selon la classification établie au Corpus des Émaux méridionaux - et donc la dater de la deuxième décennie du XIIIe siècle, voire un peu plus tard.
Sur l'avers, au centre, figure d'applique du Christ, fixée par quatre clous sur une croix émaillée de vert et ornée de rinceaux, évoquant l'Arbre de vie. Il est représenté vivant, avec les yeux ouverts (en perles de verre), couronné, portant le nimbe crucifère et vêtu d'un périzonium. Au-dessus de l'applique, main divine sortant d'une nuée et titulus .
En bas, au-dessous du suppedaneum, masque d'Adam.
Aux extrémités, à l'exception de celle du bas, silhouettes des figures d'applique aujourd'hui disparues : Vierge, saint Jean et un ange. En bas, plaque autrefois émaillée avec silhouette de l'homme ailé provenant probablement du revers de la croix. Charles de Linas (cf. Linas 1886 p. 5) imagine que les têtes étaient d'applique et rapportées parce que la silhouette des figures s'arrête au niveau du cou. Le fond bleu est parsemé de disques et de quatre-feuilles émaillés. Les segments intermédiaires, dont l'un manque, sont dépourvus de leur feuille de cuivre et présentent des bâtes vides de leurs cabochons.
Au revers, au centre, Christ en majesté assis sur une nuée. Sur les extrémités de la traverse, deux plaques avec symboles des évangélistes : le lion de saint Marc et le boeuf de saint Luc ; sur les extrémités de la hampe, plaques manquantes. Le fond des bras est récouvert d'une feuille de cuivre (estampée?), sur laquelle cinq plaquettes émaillées en forme de quatre-feuilles sont fixées.
La croix a suscité l'intérêt de Charles de Linas, grand expert de l'émaillerie limousine 5 (cf. Linas 1886). Bien que son hypothèse selon laquelle les capsules auraient pu abriter autrefois des reliques n'ait pas été confirmée, la comparaison avec la croix aujourd'hui à Copenhague (Nationalmuseet, inv. 9904 ) paraît significative. Ces deux objets montrent l'évolution de la croix dans l'Oeuvre de Limoges au cours des premières décennies du XIIIe siècle ; les potences curvilignes et les appliques du Christ, différentes de style mais similaires par la typologie, en témoignent. On retrouve de fait les empattements à potences curvilignes sur des croix dont le style suggère une datation bien plus tardive que le début du XIIIe siècle (cf. Jouac, Lausanne, Copenhague) ; ainsi le Christ, représenté non plus mort ou souffrant, mais vivant, avec les yeux bien ouverts et couronné et la gamme chromatique plus pâle que celle utilisée auparavant confirme cette évolution .
Pour toutes ces raisons, on peut considérer la croix aujourd'hui à Liège comme une oeuvre de transition entre CEM II et CEM III - selon la classification établie au Corpus des Émaux méridionaux - et donc la dater de la deuxième décennie du XIIIe siècle, voire un peu plus tard.
États
Etat de conservation :
Commentaire Etat de conservation :
Sur l'avers, figures d'appliques manquantes sur les plaques des extrémités. Celle du bas de la hampe, dépourvue d'émail, provient probablement du revers. Les trois segments intermédiaires de l'avers, autrefois ornés de cabochons, sont endommagés : celui du bras gauche est nu, dépourvu de son revêtement de cuivre, les deux restantes conservent que les bâtes.
Perte partielle d'émail, surtout aux extrémités des plaques.
Au revers, les plaques des extrémités de la hampe manquent ; la feuille de revêtement en cuivre manque sur le bras supérieur et est endommagée sur le bras inférieur.
Perte partielle d'émail, surtout aux extrémités des plaques.
Au revers, les plaques des extrémités de la hampe manquent ; la feuille de revêtement en cuivre manque sur le bras supérieur et est endommagée sur le bras inférieur.
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Crucifixion (avers); Christ en majesté (revers)
Commentaires historiques
Commentaire historique :
Provient d'une l'église dédiée à la Sainte Croix de Mal-Sluze (Limbourg), près de Tongres; date d'entrée au musée inconnue.
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
n° 24, p. 28
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 112
Reproductions
Commentaire Reproductions :
Cl. mus. de Liège, avers et revers = Corpus 1363 et 1364.
Médias associés
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 1363 (A), 1364 (B)
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 1363 (A), 1364 (B)
Commentaire Médias associés :
Photo CEM : corpus 1363 (A), 1364 (B)
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
TOME CEM II
Rédacteur
Lorenzo Margani, INHA