[1852, sculpture, rapport Institut séance publique annuelle]Rapport imprimé sur les envois de sculpt [...]
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Description
[1852, sculpture, rapport Institut séance publique annuelle]
Rapport imprimé sur les envois de sculpture de 1852
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1852
Rapport imprimé sur les envois de sculpture de 1852
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Anonyme
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1852
Descriptions
Transcription :
SCULPTURE M. MAILLET M. Maillet a envoyé pour son travail de cinquième et dernière année un groupe de marbre représentant Agrippine // et Caligula. Nous aurions sans doute préféré que l'artiste eût traité un sujet où le nu fût la partie dominante ; car nos jeunes statuaires ne doivent jamais oublier que l'étude du nu est la base de l'art et qu'elle doit former le complément des travaux du pensionnaire à Rome. Mais, à part cette observation, nous dirons avec plaisir que l'aspect du groupe de M. Maillet produit l'impression de la grandeur. Son ensemble offre des lignes graves, les profils sont généralement heureux, surtout le profil droit. La tête de l'Agrippine est d'un beau caractère et d'une expression juste et l'ajustement de cette figure est généralement heureux, si ce n'est dans l'exécution du manteau qui laisse beaucoup à désirer et où l'auteur devra faire de nouvelles et sérieuses études s'il veut rendre son groupe digne de tout le succès qu'il mérite. Il devra aussi remanier la figure de l'enfant dont le torse dans la partie inférieure ainsi que les cuisses sont lourdes de forme et de proportion. M. PERRAUD Une esquisse de ronde-bosse dont le sujet est Oreste après son parricide, assisté de sa soeur Électre est le travail de quatrième année de M. Perraud. L'aspect de cette esquisse est sculpturale ; les lignes en sont bien ordonnées et les personnages se groupent heureusement. Mais il y manque le sentiment dramatique que réclamait le sujet. La figure de l'Électre est ajustée avec goût, mais on aurait désiré que cet ajustement fût d'un style plus grec ; et ce qu'on regrette encore dans ce groupe, c'est qu'il soit dépourvu d'accessoires qui auraient aidé à l'intelligence du sujet. M. THOMAS En choisissant Daphnis pour sujet d'une figure de ronde-bosse, il semble que M. Thomas se soit proposé de traiter un type de jeunesse, de naïveté et de grâce. Si telle a été son intention, nous regrettons d'avoir à dire que telle n'est pas son oeuvre. L'aspect de cette figure n'est pas agréable et la nature qu'elle reproduit n'a aucun rapport avec son sujet. Si l'Académie dans le vif intérêt qu'elle porte à M. Thomas, regrette d'avoir à exprimer un jugement aussi sévère sur sa figure, elle n'en est que plus heureuse d'avoir de justes éloges à lui donner de sa tête d'étude et pour son esquisse de bas-relief. Ce n'est pas que cette tête d'étude satisfasse au voeu du règlement, d'après lequel elle devrait exprimer un sujet. Mais si ce n'est qu'une tête modelée, d'après nature, nous devons dire que le caractère individuel en est saisi avec esprit et rendu avec sentiment. Le mouvement est gracieux, l'expression vraie et le masque est modelé avec finesse. L'esquisse dont le sujet est Joseph racontant ses songes à ses frères se recommande par une bonne disposition et une heureuse symétrie. Il s'y trouve des figures qui se groupent avec originalité et dont le geste ne manque pas d'expression ; généralement, elles sont bien attentives au récit de Joseph. Mais si nous aimons à louer, dans ce bas-relief, les heureuses intentions de son auteur, nous n'en sommes que plus fondés à blâmer la proportion de ses figures, qui sont courtes et lourdes et dans quelques parties d'un ajustement bizarre. // M. GUMERY Le premier fruit des études de ce pensionnaire à Rome est un bas-relief qu'il a intitulé La Victoire et qui sous ce titre représente un Guerrier revenant victorieux auprès de sa femme et de son enfant. Nous regrettons d'avoir à dire qu'un sentiment vif et vrai n'a point guidé l'auteur dans la conception de son sujet. Ses personnages sont froids ; aucune passion ne les anime et sous le rapport de l'exécution, l'artiste n'a pas été plus heureux. Si M. Gumery avait pu donner plus de temps et d'attention qu'il ne l'a fait encore à l'étude des beaux bas-reliefs antiques qui abondent à Rome, surtout s'il se fût inspiré des beaux modèles de la belle époque romaine et non pas de ceux qui touchent à la décadence, son oeuvre eut été d'un aspect moins vulgaire, il y aurait mis plus d'expression et de chaleur dans le geste de ses personnages, plus de vérité et de goût dans la draperie ; enfin, une meilleure entente des plans et des formes plus élevées. Mais M. Gumery est homme à comprendre la portée de cet avertissement et nous l'attendons avec confiance à son second envoi.
Localisations
Institution :
Cote / numéro :
Paris, Bibliothèque de l'Institut, 4° AA 34, 1852, tome 22, p. 29-37
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1852, sculpture2£ Notice créée le 06/08/2004. Notice modifiée le : 04/07/2018. Rédacteur : Florence Colin.
Rédacteur
Florence Colin