Chassériau-Duchiron, Frédéric

Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte :

Matricule de l'Ecole des Beaux-Arts : 549. Charles Frédéric Henry Victor Philippe Chassériau, [Chassériau-Duchiron], né à Port-au-Prince (Colonie française [Haïti]) le 29 janvier 1802, fils du général baron Victor Frédéric Chassériau (1750-Waterloo 1815) et d'Élisabeth Ranson, une créole, et cousin du peintre Théodore Chassériau (1819-1856) [et père du baron Arthur Chassériau (1850-1934), qui hérite en 1881 du frère aîné du peintre, Frédéric Victor Charles Chassériau (1807-1881), d'un important ensemble d'œuvres de l'artiste, qu'il enrichira et qu'il lèguera aux musées nationaux], élève à Saint-Cyr en 1819, mais, sa famille étant ruinée par la révolte de Saint-Domingue et faute de bourse du gouvernement, doit s'orienter vers l'architecture, clerc de notaire, travaille chez Mazais, inspecteur des Bâtiments civils, puis élève de Jean François Julien Mesnager, admis le 19 octobre 1822, son dossier d'élève manque, 2è classe le 3 avril 1824 (architecte à Paris; inspecteur de la Grande Voirie de la Ville de Paris en 1828; se rend en Espagne en 1830, aide de camp du général républicain Quirroga; puis part en Égypte, chargé de travaux à Alexandrie, Égypte, de 1830 à 1833, construit le Lazaret et l'hôtel consulaire [détruit par le bombardement d'Alexandrie par les Anglais en 1882]; puis à Marseille, Bouches-du-Rhône; directeur des Travaux publics de Marseille du 9 mai 1833 à 1839, architecte du département des Bouches-du-Rhône; projet pour la Bourse, en collaboration avec Millau en 1836; architecte des ports de Marseille et d'Alger; nombreux travaux à Marseille, hangar du Frioul; puis architecte à Alger, Algérie, à partir de 1849; directeur des travaux publics à Alger; architecte en chef de la Ville d'Alger en 1849, 1859 et 1874; églises de Mustapha-Inférieur en 1847, et Supérieur en 1850, avec l'architecte diocésain Eugène Fromageau (1822-1896), théâtre municipal d'Alger en 1850-1853, en coll. avec l'entrepreneur Sarlin, et Justin Ponsard, église d'El-Biar avec Gustave Désiré Bournichon (1818-1878) en 1854, hôpital Saint-Pierre d'Alger, sur les plans de Michel Robert Penchaud (1772-1832), hôpital des Aliénés, construction partielle de l'hôtel de ville; en vue de la visite de Napoléon III, dessine sur la commune et la plage de Mustapha une extension d'Alger dénommée Napoléonville en 1858; boulevard de l'Impératrice en front de mer en 1860-1866; Mont-de-Piété, marché des Capucins, constructions particulières et villas aux environs d'Alger; membre de l’Association Taylor en 1854, sociétaire perpétuel; père d'Arthur Chassériau (1850-1934), né à Alger, établi à Paris après 1875 comme agent de change, actif collectionneur des œuvres de Théodore Chassériau, et l'un des instigateurs de la fondation de la villa Abd-el-Tif en 1907; retraité en 1882, se retire à Vars-sur-Roseix, Isère, mort à Vars début 1896; notice nécrologique dans L'Architecture, 29 février 1896, p. 79; Bauchal, 1887; Delaire, 1907; Sylviane Leprun in AKL; Alger, paysage urbain et architecture, 1800-2000, Paris, Institut français d'architecture, 2003; Musée d'Orsay, documentation; Alger : Ville & architecture 1830-1940, par Claudine Piaton, Juliette Hueber, Boussad Aiche et Thierry Lochard, avec les contributions de Malik Chebahi et Nabila Cherif, Arles, Éditions Honoré Clair-Alger, Éditions Barzakh, 2016, p. 334-35)

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La première date de présence (la seule parfois) est celle du concours d'admission et la seconde date celle de la dernière mention de présence de l'élève à l'Ecole.

p. 334-335

Contenu du dossier personnel : [pas de dossier d'élève conservé]