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[1862, sculpture, rapport Institut séance publique annuelle]Rapport imprimé sur les envois de sculpt [...]

Statut
Publiée
Contributeur
flechlei
Dernière modification
15/03/2022 09:30 (il y a environ 2 ans)
Type de document
Description
[1862, sculpture, rapport Institut séance publique annuelle]
Rapport imprimé sur les envois de sculpture de 1862
TYPE : rapport de la séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport de l’Académie des beaux-arts sur les travaux des pensionnaires de l’Académie de France à Rome pendant l’année 1861
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1862
Descriptions
Transcription : 
[p. 29] Sculpture // M. Barthélemy (première année) // Le bas-relief envoyé par M. Barthélémy représente Homère et son Génie, sujet élevé, difficile, qui demande à la fois le style le plus pur et de la grandeur. Personne ne s’étonnera donc si, après une seule année de séjour à Rome, l’auteur n’a point encore les forces nécessaires pour traiter dignement un tel sujet. Il est plus juste de se souvenir que la figure d’Oreste qui avait, l’année dernière, fait obtenir le grand prix à M. Barthélémy, montrait de la netteté et de l’énergie. Le prochain envoi de ce pensionnaire justifiera mieux les espérances qu’il avait fait concevoir. // M. Falguière (deuxième année) // L'Académie ne peut qu’approuver, en principe, qu’on copie en marbre des statues de bronze. On l’a fait quelque fois avec succès, par exemple, pour le Mercure de Naples et le Tireur d’épine. Mais le plus souvent le marbre ne peut rendre les beautés du bronze, parce que les conditions sont toutes différentes. C’est ce qui est arrivé à M. Falguière pour avoir choisi, avec trop peu de défiance, le Mercure de Florence qu’on a surnommé l’Idolino. Il a été forcé d'ajouter un tronc d'arbre, qui est mal placé, et dénature l'aspect de la statue. En outre, l'exécution est si peu satisfaisante qu’on [p. 30] est réduit à supposer que l’artiste a travaillé d’après un modèle en plâtre défectueux. // M. Cugnot (troisième année) // Nous ne ferons que mentionner la Mort d'Orphée, esquisse en bas-relief, et nous renverrons M. Cugnot aux anciens, qui nous ont laissé tant de modèles exquis de petits bas-reliefs, soit en marbre, soit en terre cuite. Mais la figure du Corybante attire toute notre attention et mérite de grands éloges. Traitée selon la tradition, elle est d’une exécution ferme et d’un style distingué. C'est une belle et sévère étude, où la noblesse de la forme s'allie à une remarquable unité de nature. // M. Maniglier (cinquième année) // Le Joueur de flûte, statue en marbre, offre une composition vive, des lignes agréables, d’un très bon aspect de quelque côté qu’on l’examine. Le choix du modèle convient bien au sujet ; l'exécution a de la vérité. Nous sommes heureux de signaler les progrès de M. Maniglier : sa statue est à la fois le couronnement de ses études persévérantes et un gage d'avenir. […] [p. 37] L’Académie en terminant ce rapport, où la sincérité des éloges est garantie par la sévérité de ses conseils, témoigne sa satisfaction aux pensionnaires, et à ceux qui ont terminé leurs études, et à ceux qui les commencent. Car tous ont conscience des devoirs qui leur sont imposés ; ils savent ce que leur pays attend d’eux, le maintien des bons principes, le culte du beau, le respect des maitres. Si tous ne peuvent montrer les qualités de premier ordre que la nature accorde à un petit nombre d’élus, tous veulent acquérir ces qualités solides et nobles qui sont le fruit du travail, qui conservent la tradition et qui soutiennent notre enseignement. C’est pour cela que l’École des beaux-arts et l’École de Rome ont été fondées, ces deux institutions que l’Europe entière nous envie et (nous en avons la confiance) qu’elle nous enviera toujours.
Localisations
Cote / numéro : 
Paris, Bibliothèque de l'Institut de France, 4° AA 34 (usuel), 1862, tome 33 (1863), p. 23-35
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Rédacteur
France Lechleiter