Skip to main content

[1877, sculpture, rapport Institut procès-verbal]Rapport sur les envois de sculpture de 1877TYPE : r [...]

Statut
Publiée
Contributeur
system
Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1877, sculpture, rapport Institut procès-verbal]
Rapport sur les envois de sculpture de 1877
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Séance du mercredi 27 juin 1877
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 27/06/1877
COMMENTAIRE : Les archives de l'Académie de France à Rome (carton 92, f° 296-299) conservent une copie conforme manuscrite de ce rapport. A noter : l'ordre d'examen des envois est inversé et évolue de la 1ère à la 4e année.
Descriptions
Transcription : 
[p. 50] M. Coutan (4e année) / M. Coutan a pris pour sujet de son dernier envoi la légende de Saint Christophe portant le Christ enfant. On ne peut que louer ce choix, favorable au développement des qualités sculpturales que l'artiste a su exprimer ; mais son marbre étant trop peu avancé pour permettre une appréciation exacte du travail définitif, c'est particulièrement sur le modèle en plâtre qui l'accompagne que devront porter les observations élogieuses ou critiques. / La composition, d'un aspect large et original, présente des silhouettes heureuses. Le modèle puissant et énergique est bien en rapport avec la nature du personnage représenté, et la tête a un caractère individuel intéressant. Il suffira de signaler à M. Coutan quelques imperfections de détail, telle que la lourdeur de la jambe droite et de l'engager, quand il travaillera son marbre, à profiter de la matière disponible pour soutenir les contours du torse qui, vu de face, paraît un peu étroit. L'Enfant-Dieu que le saint porte sur l'épaule droite n'a pas le caractère de gracieuse simplicité convenable au sujet. Le visage encadré dans des cheveux trop abondants semble petit et manque de charme divin. La draperie volante pourrait être sinon supprimée du moins très-sensiblement allégée. / L'Académie, dans l'intérêt de l'artiste, croit devoir appeler sa sérieuse attention sur cette partie importante de son oeuvre très-méritoire d'ailleurs. / L'Académie regrette vivement que M. Coutan ait cru pouvoir lui soumettre à l'état de simple ébauche le marbre qu'il devait pour son dernier envoi, et elle le blâme de s'être ainsi affranchi d'une obligation formellement imposée par le règlement. M. Idrac (3e année) / Ce pensionnaire devait pour satisfaire au règlement envoyer une tête d'étude. Occupé sans doute du modèle de la statue dont le marbre constituera son dernier envoi, il n'a pas rempli cette obligation. C'est là une faute d'autant moins excusable que déjà l'année dernière M. Idrac n'avait pas fourni l'esquisse de bas-relief exigée. / Il est absolument nécessaire, en présence de ces manquements [p. 51] réitérés, de rappeler que tous les travaux demandés aux pensionnaires ont pour but de développer par des études variées les qualités multiples que l'artiste doit être jaloux d'acquérir. Il y a un tort grave à s'affranchir de ceux qui semblent avoir une moindre importance, sans compter que l'inobservation des règlements tels qu'ils ont été édictés par l'Académie peut et doit entraîner pour le pensionnaire d'autres désavantages. M. Injalbert (2è année) Le Christ en croix (plâtre) / Il y aurait certaines réserves à faire sur le mérite de cet intéressant travail, au point de vue de l'interprétation du sujet ; mais considéré comme étude il présente des qualités de vérité, de souplesse et un charme de modelé tels que la critique s'arrête en présence de l'unité de conception et d'exécution qui le distingue. Aussi l'ouvrage de M. Injalbert a-t-il paru à l'Académie avant tout digne d'éloges. / Le même pensionnaire devait également cette année une esquisse en bas-relief. Il ne l'a pas envoyée. Malgré l'indulgence à laquelle l'Académie serait disposée envers ce pensionnaire en raison du zèle qu'il a montré ailleurs, elle n'en doit pas moins constater avec désapprobation cette très-regrettable lacune. M. Hugues (1è année) / M. Hugues s'est acquitté avec talent et conscience des obligations que lui imposaient les règlements. Son bas-relief Le baptême du Christ est bien conçu dans son ensemble et d'une exécution soignée. La partie supérieure de la figure et particulièrement la tête de Saint Jean est bien étudiée et d'un bon caractère. L'ajustement, à l'endroit où le torse fléchit sur la cuisse gauche, éveille des doutes sur l'attache de cette cuisse dont la longueur détermine entre les deux pieds un écart exagéré. / La figure du Christ bien comprise quant aux intentions est d'une exécution moins heureuse. Le modelé en est rond, particulièrement dans les jambes. La proportion des pectoraux et la disposition de la draperie font paraître le torse court pour les cuisses. Ces réserves une fois faites, l'Académie se plaît à reconnaître dans l'ouvrage de M. Hugues des qualités qui font bien augurer des travaux à venir de ce pensionnaire. / La copie en marbre d'une statue antique, le Poëte [sic] Ménandre qui complète l'envoi de M. Hugues est traitée avec soin. La tête toutefois offre un peu de sécheresse, et les mains, la main droite surtout, laissent à désirer. A part ces légères défaillances dans l'exécution, la copie est bonne et l'Académie, en le constatant, exprime la satisfaction que lui cause l'ensemble des travaux envoyés par M. Hugues.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 2 E 16, p. 50-51
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1877, sculpture£ Notice créée le 18/08/2002. Notice modifiée le : 19/10/2018. Rédacteur : Guillaume Peigné.
Rédacteur
Guillaume Peigné