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Paysage avec des bergers

Statut
Publiée
Contributeur
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Dernière modification
25/10/2023 16:07 (il y a environ 1 an)
Type d'oeuvre
Titres
Titre : 
Paysage avec des bergers
Localisations
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
3376
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
173
Commentaire Cote / numéro : 
Numéro du catalogue de vente de 1845
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
256
Commentaire Cote / numéro : 
Numéro du catalogue de vente de 1841
Matérialité
Matériau : 
Technique : 
Dimensions
Hauteur : 
0,68
Largeur : 
0,83
Unité de mesure : 
Créations / exécutions
Personne liée à l'oeuvre : 
Rôle : 
Type de date : 
Date de création : 
Historiques de collection
Collection : 
Estimé à 1300 scudi dans l'inventaire après décès du cardinal Fesch
Evénement : 
Description du catalogue de 1845 :

Description du catalogue de 1845 :

Trois vieux chênes, desséchés par la cime, s’élèvent au milieu de la composition, et ombragent d’un reste de feuillage une petite éminence assise sur des roches et qui va, en s’étendant à droite, mourir au bord d’un étang. Plus en avant, un grand chemin traverse toute la terrasse du premier plan et monte, en tournant à gauche, derrière le monticule, après avoir laissé à mi-côte un cabaret rustique composé d’un corps de logis en briques couvert de chaume. Devant la porte d’entrée qui est surmontée d’un petit toit en ogive, on a placé une mangeoire portative, dans laquelle est un panier. Quoique peu de paille, du bois de chauffage, un tombereau acculé, un tonneau à demi renversé, sont rassemblés sans ordre auprès d’un hangar recouvert d’une treille et adossé au mur latéral de la maison. Plus loin, mais toujours dans la dépendance du cabaret, on aperçoit une hutte en chaume, ensevelie dans des massifs de verdure.
Quatorze figures diversement groupées peuplent ce joli paysage. D’abord nous remarquons une jeune villageoise qui a déposé à terre son bâton, sa cruche, son manteau et son chapeau de paille, pour traire une des trois brebis confiées à sa garde, tandis que les deux autres sont paisiblement couchées dans les ajoncs qui croissent au bord de l’étang. Un peu en arrière, à quelques pas d’un porc endormi sur le gazon, un paysan, qui soutient encore une selle dans ses mains, vient de dételer les deux chevaux d’un chariot à quatre roues chargé de paniers, de sacs et de divers objets à l’usage de la campagne. L’un des deux chevaux qui est blanc, encore tout enharnaché, mange déjà l’avoine qu’un petit garçon prépare dans un van déposé au pied du monticule ; l’autre cheval qui est brun, dépouillé de son ha mois s, achemine vers la même pitance ; un chien de garde rôde autour d’eux. Le père du petit garçon, vu par derrière et debout auprès du premier cheval, le regarde manger. Tout à côté de lui est une femme assise, coiffée d’un chapeau de paille tressée en forme de cône ; elle semble accablée de fatigue. Revenant tout-à-fait sur le devant de la composition, on trouve, entre le chemin et une grosse branche abandonnée sur le terrain, une petite mare dans laquelle un jeune enfant fait boire son chien. Au-dessus de lui, une femme, portant au bras un panier rempli de légumes et les mains croisées sur son ventre, se tient debout devant deux hommes qu’elle écoute en souriant : l’un d’eux est assis à terre, l’autre étendu sur le côté. Le premier, dont le costume atteste un certain degré de civilisation, a déposé derrière lui une hotte d’osier couverte en peau de bouc, c’est un colporteur en voyage ; l’autre est un vrai rustre des mieux caractérisés. A côté de la femme, un petit bonhomme, appuyé sur un bâton, se tient debout comme elle, et, comme elle aussi, écoute jaser les deux hommes. Un jeune voyageur, un havre-sac sur le dos, est assis sur un banc attenant à la porte du cabaret et cause avec un autre personnage affublé d’un bonnet fourré, peut être bien, le cabaretier lui-même. Enfin, au-delà de la maison, sur le point culminant de la route, un pauvre diable suit une charrette attelée d’un cheval et chargée de ballots sur lesquels est monté le conducteur.
L’exécution est si parfaite dans ce tableau, Isaac fait éclater ici tant de finesse et de fermeté dans la touche il est si précieux dans tous les détails, qu’on ne craint pas de dire que jamais Adrien dans aucun de ses plus beaux ouvrages, ne s’est montré supérieur à celui-ci. Les figures pétillent d’expression, mais d’une expression vraie, naïve, d’accord avec le caractère de ses personnages, dans l’attitude desquels on aime à retrouver tout le charmant abandon de la simplicité rustique : toutes ces figures sont enveloppées d’une vapeur lumineuse qui les détache sans effort. Tout est chaud, tout est clair, tout est transparent dans ce tableau, c’est-à-dire, que tout est vrai, et de ce ton doré, que les amateurs apprécient tant dans les productions de ce maître. La lumière est si judicieusement répandue qu’elle produit un effet ravissant qui résulte surtout de grandes ombres projetées par de grands nuages dont quelques parties vivement éclairées reflètent également des jets de lumière qui contribuent à faire ressortir à leur tour la vigueur de ces mêmes ombres, en même temps qu’ils glissent sur toutes les figures tenues dans la demi-teinte ; et malgré ces fortes oppositions, les dégradations des tons sont si bien combinées que l’harmonie est parfaite.
Pour terminer convenablement cet article, nous croyons, ne pouvoir mieux faire que de rapporter textuellement ce que dit Le Brun de notre tableau dans un catalogue qu il publia en 181 1 voici en quels termes il en fait l’éloge : « De tous les tableaux capitaux et précieux connus de ce maître, nous pouvons dire qu’il n’existe rien de plus admirable et de plus parfait ; richesse de composition, effet, couleur et harmonie, touche fine et précieuse, ciel brillant, effets de soleil à faire illusion, concourent à faire de ce tableau un des chefs-d’œuvre de l’art (1) ».

(1) Le Brun avait acheté ce tableau à la vente de la précieuse collection du conseiller Smeth Van Alphen d’Amsterdam ; on en trouve la description au n. 28 du catalogue de cette vente et au n. 109 du catalogue Le Brun.
Evénement : 
Description du catalogue de 1841 :

Le nom de ce célébre peintre dispense de décrire les beautés merveilleuses qui sont rassemblées dans cette admirable production.
Bibliographies / archives
Référence : 
fol. 226 v. n° 3376. Quadro in tavola alto piedi due, e un terzo, largo piedi Due, e cinque sesti rappresentante Paese con Pastori di Isac Ostade Scudi Mille Trecento 1300
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Ville d'Ajaccio - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)