Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif :
Croix d’autel, massive, en forme de tau, dont la traverse est plus longue que la haste. Le filet de la bordure est souligné d’une frise à motifs circulaires en partie disparus. Le fond sur la face de la croix est en émail bleu, décoré sur le bras horizontal de losanges et de motifs en forme de navette. La gamme de couleurs est caractéristique de Limoges : vert, jaune et rouge ; bleu clair, blanc et rouge, avec deux couleurs seulement sur deux motifs, l’un en vert et jaune (extrémité droite) et l’autre en bleu clair et blanc (sous la main gauche). La haste est pratiquement occultée par la figure christologique, sauf l’extrémité inférieure qui conserve partiellement l’émail bleu du fond et trois détails de l’ornementation : un en forme de navette et deux de forme indéterminée. Le revers est nu, ni émaillé ni gravé.
Sur la face, le Christ d’applique est représenté vivant, couronné, cloué par quatre clous, les yeux ouverts. Les cavités des yeux sont serties de perles de verre noir ; il a les cheveux longs jusqu’aux épaules. La barbe et la moustache sont gravées, les bras légèrement fléchis. Le périzonium est attaché par une ceinture marquant la taille se prolongeant jusqu’à la partie inférieure ; elle est de couleur turquoise, soulignée de rouge, et ornée de deux motifs de forme ovale. Le fond de l’étoffe du périzonium est de couleur bleu lapis. Formés à partir de bandes très fines de métal en réserve, les plis rappellent le graphisme pictural des émailleurs byzantins. Le pectoral porté autour du cou est décoré de trois disques vert et jaune et turquoise et rouge, deux gammes chromatiques qui rappellent les pierres précieuses appliquées sur les riches étoffes brodées d’origine byzantine. Le corps conserve une partie de la dorure. La cage thoracique, l’épigastre, l’abdomen inférieur et les muscles des bras sont ciselés.
Les quatre trous sur la traverse (dont deux sont obstrués par des rivets modernes) et sur la haste indiquent la position des clous qui fixaient la croix sur un support aujourd’hui disparu.
Le Christ d’applique de Burgos s’inspire d’un groupe de figures limousines qui ont pour origine la représentation du Christ en gloire, à la fin du XIIe siècle, portant un colobium – tunique qui couvrait tout le corps, les pieds et les bras – richement orné d’orfrois brodés de pierres précieuses sur le col et la ceinture (dont un exemple majeur est conservé au Louvre, inv. OA 8102, UK 89513). Ce modèle en inspira un autre montrant le Christ souverain et glorieux, couronné, portant seulement un périzonium et conservant des incrustations de pierres précieuses sur le pectoral autour du cou, sur la ceinture et la couronne (comme celui du Louvre, inv. OA 9956, UK 89514). Un autre type dans ce groupe remplace les pierres colorées par des émaux les imitant, sur la couronne comme sur la frise autour du cou et sur la ceinture. Le Christ de la croix d’autel de l’ancienne collection d’Auguste de Bastard (Nantes, Musée Dobrée, inv. 969.7.110) appartient à cette catégorie et M. -M. Gauthier (CEM I, cat. 272) l’attribua, dans le cadre de l’école de Limoges, à une nouvelle main de l’« atelier Plantagenêt ».
Le Christ d’applique aujourd'hui dans la cathédrale de Burgos reprend ces dernières caractéristiques, mais le résultat est moins élaboré et plus pauvre en général.
La croix, qui date probablement de la deuxième décennie du XIIIe siècle, est l’œuvre d’un émailleur limousin travaillant dans le Nord de la péninsule Ibérique, vraisemblablement en Castille. En effet, en ce qui concerne la figure du Christ, le visage présente des caractéristiques particulières qui le différencient des œuvres limousines. Le rictus de la bouche et les marques de ciselet, qui définissent le visage, reflètent une dureté absente dans des exemplaires de Limoges de la même époque, auxquels nous avons fait référence. De même, le manque de dextérité dans le maniement du ciselet se traduit par une absence de finesse dans l'ensemble du traitement de la figure. L'émaillage manque également de maîtrise, comme en témoignent les touches de rouge sur les motifs et l'application de turquoise et de rouge sur la ceinture
Sur la face, le Christ d’applique est représenté vivant, couronné, cloué par quatre clous, les yeux ouverts. Les cavités des yeux sont serties de perles de verre noir ; il a les cheveux longs jusqu’aux épaules. La barbe et la moustache sont gravées, les bras légèrement fléchis. Le périzonium est attaché par une ceinture marquant la taille se prolongeant jusqu’à la partie inférieure ; elle est de couleur turquoise, soulignée de rouge, et ornée de deux motifs de forme ovale. Le fond de l’étoffe du périzonium est de couleur bleu lapis. Formés à partir de bandes très fines de métal en réserve, les plis rappellent le graphisme pictural des émailleurs byzantins. Le pectoral porté autour du cou est décoré de trois disques vert et jaune et turquoise et rouge, deux gammes chromatiques qui rappellent les pierres précieuses appliquées sur les riches étoffes brodées d’origine byzantine. Le corps conserve une partie de la dorure. La cage thoracique, l’épigastre, l’abdomen inférieur et les muscles des bras sont ciselés.
Les quatre trous sur la traverse (dont deux sont obstrués par des rivets modernes) et sur la haste indiquent la position des clous qui fixaient la croix sur un support aujourd’hui disparu.
Le Christ d’applique de Burgos s’inspire d’un groupe de figures limousines qui ont pour origine la représentation du Christ en gloire, à la fin du XIIe siècle, portant un colobium – tunique qui couvrait tout le corps, les pieds et les bras – richement orné d’orfrois brodés de pierres précieuses sur le col et la ceinture (dont un exemple majeur est conservé au Louvre, inv. OA 8102, UK 89513). Ce modèle en inspira un autre montrant le Christ souverain et glorieux, couronné, portant seulement un périzonium et conservant des incrustations de pierres précieuses sur le pectoral autour du cou, sur la ceinture et la couronne (comme celui du Louvre, inv. OA 9956, UK 89514). Un autre type dans ce groupe remplace les pierres colorées par des émaux les imitant, sur la couronne comme sur la frise autour du cou et sur la ceinture. Le Christ de la croix d’autel de l’ancienne collection d’Auguste de Bastard (Nantes, Musée Dobrée, inv. 969.7.110) appartient à cette catégorie et M. -M. Gauthier (CEM I, cat. 272) l’attribua, dans le cadre de l’école de Limoges, à une nouvelle main de l’« atelier Plantagenêt ».
Le Christ d’applique aujourd'hui dans la cathédrale de Burgos reprend ces dernières caractéristiques, mais le résultat est moins élaboré et plus pauvre en général.
La croix, qui date probablement de la deuxième décennie du XIIIe siècle, est l’œuvre d’un émailleur limousin travaillant dans le Nord de la péninsule Ibérique, vraisemblablement en Castille. En effet, en ce qui concerne la figure du Christ, le visage présente des caractéristiques particulières qui le différencient des œuvres limousines. Le rictus de la bouche et les marques de ciselet, qui définissent le visage, reflètent une dureté absente dans des exemplaires de Limoges de la même époque, auxquels nous avons fait référence. De même, le manque de dextérité dans le maniement du ciselet se traduit par une absence de finesse dans l'ensemble du traitement de la figure. L'émaillage manque également de maîtrise, comme en témoignent les touches de rouge sur les motifs et l'application de turquoise et de rouge sur la ceinture
Restaurations
Commentaire Etat de Restauration :
Lacunes dans l’émail de la croix et du périzonium. Usure de la dorure de la figure d’applique. Dommages sur la couronne. Le clou du pied gauche a disparu et le pied droit est fendu au milieu.
Représentations
Indexation Garnier-SMF :
Commentaire Représentations :
Christ crucifié
Commentaires historiques
Commentaire historique :
La croix provient de la 'ermita' de la Virgen del Ebro, Vallée du Sedano, petite église à cinq km de Quintanilla-Escalada (Burgos), selon la note de l’Arxiu Mas, Gudiol, revers du cliché 59237 / 1974.
Bibliographies / archives
Commentaire Bibliographies / archives :
p. 60-61
Commentaire Bibliographies / archives :
n° 19, p. 164-165
Commentaire Bibliographies / archives :
cat. 46, p. 170-171
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) / Musée du Louvre (Paris) / Ville de Limoges - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
pas de photo CEM, TOME CEM II ou CEM III
Rédacteur
Lourdes de Sanjosé, chercheur indépendant