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[1832, peinture, rapport Institut primitif 2]Rapport primitif de l'Institut sur les envois de peintu [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1832, peinture, rapport Institut primitif 2]
Rapport primitif de l'Institut sur les envois de peinture, 1832
TYPE : rapport de l'Institut de France - primitif
AUTEUR : Anonyme
PAGE DE TITRE : Rapport sur le tableau de paysage peint par M. Gilbert [sic] pensionnaire à l'Académie de France à Rome / [dans la marge : lisez Gibert au lieu de Gilbert]
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 1832
Descriptions
Transcription : 
Ce tableau représentant la vue du village de Cervaro nous a été annoncé comme étant une étude peinte d'après nature et cela devrait être suivant le règlement de l'Institut. Mais malheureusement pour M. Gibert il n'en est pas ainsi à ce que nous pouvons présumer. Cependant nous en dirons notre sentiment et ce n'est qu'après l'avoir bien examiné de près et de loin. Premièrement ce tableau nous a paru d'une bonne marche et l'ensemble de cette composition est assez agréable quant aux lignes principales. L'effet général est assez heureux au premier aspect mais pourtant il laisserait quelque chose à désirer si l'on voulait se rendre compte de la lumière du ciel qui ne nous semble pas [ajouté : être] tout à fait en rapport avec les ombres portées sur le terrain du premier plan et le brouillard qui se trouve entre le second plan et la base de la montagne ressemble trop au ciel de ce tableau qui a l'air lui-même d'un brouillard parce que les nuages ne sont pas assez modelés. La montagne qui est au plan le plus éloigné où est situé le village de Cervaro est d'un dessin et d'une exécution un peu trop négligé, sa couleur bleuâtre qui tire sur l'émail, provient en partie de l'abus que l'on a fait de l'outremer et de la transparence qui en rend le ton louche par l'effet d'un glacis. / Les grosses pierres qui occupent une partie du premier plan ne sont pas d'un bon choix pour la forme et la couleur qui est d’un gris égal et triste rappellent trop celles que l’on rencontre si souvent à Fontainebleau. / Le groupe d’arbres qui est d’un vert égal et même un peu dur n’est pas assez modelé dans ses masses principales et il est trop détaillé sur les extrémités. Tout cela fait que ce groupe ne se détache pas et paraît comme plaqué sur la toile et par conséquent n’est pas au plan qu’il occupe. / Après ces observations qui nous ont paru être toutes dans l’intérêt de M. Gilbert et que nous avons fait dans les meilleures intentions, il ne nous resterait plus qu’à lui donner quelques avis dont il pourrait profiter avec avantage s’il voulait se donner la peine d’étudier les premiers plans de près et d’une manière pour ainsi dire plus serrée. Mais avant tout il faudrait commencer par oublier Fontainebleau pour un temps ; ensuite étudier les grands maitres pour se former le goût afin d’être à même de faire le meilleur choix possible, après quoi il n’y aurait plus qu’à copier la nature et si on l’a bien imitée on sera sur de plaire. Mais ce ne sera jamais en abusant d’une facilité qui est toujours trop précoce que l’on peut espérer d’y parvenir. Cette soit disant facilité qui n’est qu’un jeu de pinceau peut en imposer à des yeux peu exercés, mais les connaisseurs ne s’y laissent pas prendre et le temps en fait justice.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 5 E 22
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport, 1832, primitif, peinture de paysage£ Notice créée le 04/08/2004. Notice modifiée le : 13/03/2017. Rédacteur : Florence Colin.
Rédacteur
Florence Colin