La Pietà de Saint-Germain-des-Prés
Numéro donné dans le t. III de la Description ornée de gravures (cf bibliographie), mais n'existant pas dans les premiers catalogues, an IV - an X (ce dernier cat., publié en 1802, s'arrête au n° 555) et attribué dans les derniers à un bas-relief en marbre, de l'an XI-1803 à 1815 (Jacques Sirmond)
Numéro donné dans le t. V de la Description ornée de gravures
Dans un paysage parisien, vu de la rive gauche, Lamentation sur le Christ mort, au pied de la croix ; le personnage en chape rouge, traditionnellement interprété comme "l'abbé Guillaume" (Guillaume Briçonnet, abbé de 1503 à 1507) pourrait être simplement Joseph d'Arimathie.
Pietà. Le Christ est sur les genoux de Marie, autour d'eux sont rassemblés à la manière d'un sépulcre sculpté les trois Maries, Nicodème, Joseph d'Arimathie, et saint Jean. A droite en hauteur le Golgotha, à gauche une vue de Paris du sud vers le nord, avec au plan médian l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, puis la Seine, puis le Louvre et l'hôtel du Petit-Bourbon, puis sur la colline le couvent saint-Pierre de Montmartre.
Au fond à gauche du tableau : vue sur Paris. On aperçoit l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés avec ses trois tours puis la Seine ; sur la rive opposée, le Louvre et l’hôtel du Petit Bourbon ; plus loin, sur la colline, le couvent Saint-Pierre de Montmartre.
D’après une tradition remontant au XVIIIe siècle, le personnage imberbe, derrière le Christ, à gauche (Joseph d’Arimathie ou Nicodème), aurait les traits d’un certain Guillaume († 1418), abbé de Saint-Germain-des-Prés, représenté avec sa mère (?), soit le commanditaire du tableau. Le donateur et orant en question serait Guillaume IV Briçonnet, archevêque de Reims en 1497, cardinal et abbé de Saint-Germain-des-Prés de 1503 à 1507 (et non, bien entendu, Guillaume III Martellet, abbé de 1387 à 1418, ni même Guillaume V, évêque de Meaux, abbé de 1507 à 1534).
LV CIPIO AF [ou] NICOL. PION [ou] VCIPIOA [?]
Lettres visibles sur ce pot à parfum : LV CIPIO AF, selon Villot (abréviations peu compréhensibles de Lucius et de Scipion ?) ; NICOL. PION, selon Mély (interprétées de manière fantaisiste comme la signature d’un peintre du nom de Pion).
Les lectures faites et interprétations émises jusqu'ici semblent peu plausibles
Abbaye Saint-Germain-des-Prés ; Palais du Louvre ; Hôtel du Petit-Bourbon ; Couvent Saint-Pierre de Montmartre
On a déduit de l'existence d'une vue précise de Paris que l'auteur habitait cette ville au moment de l'exécution de ce panneau.
Le donateur présenté à la tête du Christ serait Guillaume IV Briçonnet, abbé de Saint-Germain-des-Prés de 1503 à 1507.
Abbaye de Saint-Germain-des-Prés ; remis au dépôt des Petits-Augustins ; musée des Monuments français ; église abbatiale de Saint-Denis ; remis au musée du Louvre en 1845.
Eglise de l'abbaye de Saint-Germain des Prés, saisi à la Révolution française, signalé en 1794 au dépôt national des Monuments français (catalogue 1794 n° 2 bis) ; musée des Monuments français (catalogue 1802 n° 556) ; envoyé à l'abbaye de Saint-Denis; remarqué par Clarac avant 1826 (pl. 8 du Musée de sculptures antiques et modernes) ; transféré au Louvre en 1845.