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[1895, sculpture, rapport Institut procès-verbal]Procès-verbal du rapport sur les envois de sculptur [...]

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Dernière modification
02/12/2021 10:47 (il y a environ 3 ans)
Type de document
Description
[1895, sculpture, rapport Institut procès-verbal]
Procès-verbal du rapport sur les envois de sculpture de 1895
TYPE : rapport de l'Institut de France - officiel
AUTEUR : Barrias, Ernest
PAGE DE TITRE : Séance du 20 juillet 1895. M. Barrias, au nom de la section de sculpture, donne lecture du rapport suivant sur les envois de MM. Les pensionnaires sculpteurs :
LIEU DE REDACTION : Paris
DATE : 20/07/1895
COMMENTAIRE : le rapport sur les envois de sculpture de 1895 conservé dans les archives de l'Académie de France à Rome (carton 131, folios 5-9) est identique à la version du procès-verbal de l'Institut.
Descriptions
Transcription : 
[p.178] Messieurs, / C'est avec une satisfaction toute particulière que l'Académie exprime cette année son opinion sur les envois [p. 179] de sculpture soumis à son examen. L'ensemble de ces envois témoigne des sérieux efforts accomplis par les pensionnaires dans le sens d'un art élevé, et quelques-unes des œuvres exposées par eux ne méritent que des éloges. M. Octobre, pensionnaire de 1ère année, a envoyé un grand bas-relief, représentant le Vice et la Vertu, et une copie en marbre de la Vénus accroupie. / Le sujet du bas-relief, intéressant, en soi n'est pas rendu d'une façon assez claire. Les lignes n'en sont pas des plus heureuses, particulièrement celles des jambes de l'ange. Dans la même figure, la tête a été trouvée un peu vulgaire, et dans les figures du bas, représentant les Vices, il y a un peu de boursouflure et de convention. Ces réserves faites, il y a lieu de louer la figure de la jeune fille sauvée par l'ange, qui est d'un bon sentiment, et dans laquelle des morceaux bien modelés et bien étudiés attestent une grande somme de travail et dénotent chez l'auteur un vif désir de bien faire. Mais ce n'est pas sans raison que le règlement ne demande que deux figures au pensionnaire de 1ère année. Celui-ci peut ainsi consacrer plus de temps à la recherche d'une bonne composition, et, au point de vue de l'exécution à l'étude ; tandis que des œuvres ou trop grandes ou trop compliquées ne permettent pas toujours au jeune artiste d'atteindre, malgré toute sa volonté le but qu'il s'était proposé. / Sa copie de la Vénus accroupie est consciencieusement étudiée et rendue. M. Lefebvre, 2e année / M. Lefebvre s'est scrupuleusement conformé à la lettre du règlement, et avec une figure qui n'a rien de colossal, il arrive à produire une grande impression. / Le Pardon de M. Lefebvre est représenté par une belle figure du Sauveur. Jésus accablé de douleur, et succombant sous le poids de sa croix, trouve encore assez de force pour bénir ses bourreaux. Cette belle idée est très bien rendue. Le sentiment est profond et attachant, l'effet est saisissant et dramatique, la forme d'une grande sincérité, d'un beau dessin et d'un beau modelé, et votre rapporteur n'a eu à recueillir que des éloges unanimes de la Commission. Le symbolisme de cette figure [p. 180] explique, sans toutefois la justifier complètement, la liberté que M. Lefebvre a prise en ne se conformant pas au texte de l'Évangile, qui indique clairement que le Christ à l'heure où il gravissait le Calvaire était vêtu. / L'esquisse du même artiste, intitulée le Vengeur, est conçue avec beaucoup d'imagination, et touchée avec esprit ; mais elle manque d'effet sculptural en raison du manque des petits détails. L'Académie pense que le groupe du haut, qui a de la grandeur, gagnerait à être diminué du nombre des figures qui embarrassent le reste de la composition. M. Sicard, 3e année / Le Sommeil de la Vierge / Ce sujet a été très souvent traité, et cette esquisse n'a rien de très personnel, ni dans la composition, ni dans l'exécution. M. Gasq, 4e année / M. Gasq, pour son dernier envoi, présente un marbre qui malheureusement n'est pas encore terminé. Malgré l'état d'inachèvement où il se trouve encore cette œuvre, elle est déjà remarquable. L'Académie a été unanime pour louer le choix du sujet ; la composition qui a de l'ampleur, offre des effets de lumière et d'ombre bien combinés. La Médée est d'une forme puissante ; l'ensemble est sculptural et très dramatique ; les enfants, très intéressants et ayant tout le charme de leur âge, font un contraste saisissant avec la Médée, particulièrement celui qui, déjà blessé à mort, s'accroche à la tunique de sa mère qui le regarde, comme épouvantée de son forfait. / Ce groupe gagnera certainement beaucoup à être terminé. Nous signalerons à M. Gasq le cou de la Médée qui nous semble un peu court. Mais l'Académie est persuadée que l'artiste, en reprenant son marbre avec le talent dont il a déjà fourni les preuves, fera de ce groupe une œuvre des plus belles et à tous les égards complète. Ce rapport, après quelques modifications de détail faites séance tenante, est approuvé.
Localisations
Cote / numéro : 
Académie des beaux-arts, 2 E 19, p. 178-180
Source
source : Institut national d'histoire de l'art (France) - licence : Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Commentaire interne
Base Envois de Rome FMP, fichier Documents.fp7, notice : £Rapport envois, procès-verbal, 1895, sculpture£ Notice créée le 23/10/2002. Notice modifiée le : 07/02/2018. Rédacteur : Laurent Noet.
Rédacteur
Laurent Noet