Skip to main content

Ex-voto anatomique : torse féminin

Statut
Publiée
Contributeur
system
Dernière modification
25/10/2023 18:50 (il y a environ 1 an)
Type d'oeuvre
Titres
Titre : 
Ex-voto anatomique : torse féminin
Localisations
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
RES-MS-70100-MUR-GF-3_P132_OBJET_2
Type de Cote / numéro : 
Cote / numéro : 
04031
Commentaires descriptifs
Commentaire descriptif : 

Ce buste de femme coiffée d’un polos est coupé tout en haut des cuisses, les bras le sont juste au-dessus des coudes. Les jambes sont séparées du bas-ventre par deux sillons obliques qui délimitent avec un troisième sillon horizontal un triangle renfoncé. Le nombril est suggéré par une dépression circulaire au milieu du ventre, prolongé vers le haut par une délicate rainure menant jusqu’au plexus solaire. Le ventre est en légère saillie par rapport aux muscles obliques, les seins hauts et nettement séparés. Le long cou soutient une tête au nez droit et aux lèvres serrées. Les yeux sont peu détaillés sous des sourcils lisses. La chevelure haute ne recouvre pas les oreilles, schématiquement modelées, dont la gauche est traitée en plus haut relief que la droite. La face avant moulée est séparée de l’arrière et du dessus peu travaillés par une arête marquée.

La tête a été recollée à l’époque moderne ; une fissure est nettement visible au niveau des clavicules, comme l’est, à l’intérieur de l’objet, la colle utilisée pour la réparation. Cette fissure gomme une menue saillie en bas du cou qui pourrait correspondre à un collier. La pâte est plus rouge et lisse dans la partie haute du visage, du fait peut-être d’un nettoyage plus intensif ou de rajouts modernes. Un trou se trouve à la rencontre de la chevelure et du front. Une couche blanchâtre subsiste sur le bras droit et par touches sur la face avant, beaucoup plus largement sur la moitié supérieure de la face arrière. Des fissures sont visibles à la jonction des faces avant et arrière en partie basse, ce qui suggère que l’objet été moulé en deux parties séparées, rassemblées dans un second temps.

Commentaire descriptif : 

Le Musée du Louvre possède trois statuettes au style très similaire (MN 1021 ; MN 1025 ; MN 1026 : Mollard-Besques 1954, p. 117), acquises elles aussi auprès de Joseph Vattier de Bourville (1812-1854). Toutes datent, d’après les caractéristiques stylistiques, du 4e siècle av. J.-C. Muret a acheté plusieurs terres cuites de Cyrénaïque auprès de Vattier de Bourville, un diplomate et collectionneur d’antiques français qui a procédé à de multiples fouilles dans la région au cours de sa gestion de l’agence consulaire de Benghazi entre 1847 et 1849. Le mobilier issu de ces recherches, qui n’ont fait l’objet d’aucun compte-rendu publié et dont on sait bien peu de choses, a été dispersé lors de son retour à Paris entre le Musée du Louvre, le Cabinet des Médailles et de nombreux particuliers. Le contexte de découverte de ce buste de femme n’est donc pas connu, mais il est vraisemblable qu’il provienne d’une nécropole de Cyrène, de Tokra ou de Benghazi. Toutes ont été explorées par Vattier de Bourville, et S. Mollard-Besques estime que l’iconographie de ce type de statuettes—notamment les bijoux portés sur les oreilles et autour du cou—suggère une connotation funéraire. En outre, cette terre cuite, qui a aujourd’hui perdu sa polychromie, était peinte à l'origine : de nombreux objets ramenés de Cyrénaïque par Vattier de Bourville conservaient encore au 19e siècle leurs couleurs.

Bibliographie : S. Mollard-Besques, Catalogue raisonné des figurines et reliefs en terre-cuite grecs, étrusques et romains, I. Epoques préhellénique, géométrique, archaïque et classique, Paris, 1954., p. 117, pl. 83 ; S. Besques, "Un atelier de coroplathe à Cyrène au IIIe s. avant J.-C.", Revue du Louvre, 1998, 5, 6, p. 370-377 ; Elsa Bergès, "La vente maudite de 1855. Sur la trace des antiquités perdues de Cyrénaïque…", dans Les ventes d'antiques en France au XIXe siècle, 18/06/2021, https://venteantique.hypotheses.org/2882.

Auteur : Euan Wall

Matérialité
Matériau : 
Dimensions
Hauteur : 
12,1
Largeur : 
6,5
Profondeur : 
3,8
Unité de mesure : 
Créations / exécutions
Type de date : 
Date de création : 
Période de création : 
Lieu de création : 
Commentaires historiques
Commentaire historique : 
Ramenée de Cyrénaïque par Joseph Vattier de Bourville (1812-1854), qui l'y a probablement découverte. Après son retour à Paris en 1849, entre par vente dans la collection Jean-Baptiste Muret, vendue après sa mort par son fils Ernest à Arnold Morel Fatio, qui la donne au musée en 1867.
Historiques de collection
Nom du propriétaire : 
Nom du propriétaire : 
Découvertes
Lieu de découverte : 
Date de découverte : 
Avant 1849
Bibliographies / archives
Sources en ligne
Date de consultation : 
17/11/2020
Source
Institut national d'histoire de l'art (France)
Licence
Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)
Base de données
Rédacteur
Euan Wall