Fabri de Peiresc, Nicolas-Claude
Après avoir fréquenté plusieurs collèges jésuites (Brignoles, Saint-Maximin, Avignon, Tournon), contraint à ces changements par les épidémies et la guerre civile, le jeune Fabri part, en 1599, poursuivre ses études à Padoue, où il rencontre Pinelli et Galilée. Autour de 1600, Il voyage à travers l'Italie, la Suisse et la France pour visiter des galeries, des bibliothèques et rencontrer divers érudits. Il finit ses études de droit à Montpellier en 1604, sous l'enseignement de Julius Pacius. Il se lie alors d'amitié avec Guillaume Du Vair, président du Parlement d'Aix, qui emmène à Paris en 1605 le jeune seigneur de Peiresc en tant que secrétaire particulier. En 1606, Peiresc se rend à Londres avec Le Fevre de la Boderie, ambassadeur de France. Outre ses entrevues avec Camden, Savile et d'autres amateurs d'art et de sciences, il aurait alors voyagé à cette époque en Hollande et en Belgique. En juin 1607, il hérite de la charge de son oncle, conseiller au parlement de Provence.
Bibliophile, collectionneur et numismate, il a une démarche quasi-scientifique. Ainsi, il sut reconnaître l'importance des médailles dans la chronologie des événements historiques. Il avait aussi réuni une large collection d'inscriptions antiques. À ses correspondants en Egypte et au Moyen-Orient, il demande souvent des renseignements précis sur l'emplacement d'une découverte et souhaite même parfois qu'on fouille autour du lieu. En 1610, Du Vair acquiert un télescope avec lequel Peiresc fait de nombreuses observations astronomiques, étant, avec Joseph Gaultier, les premiers français à observer les satellites de Jupiter et la constellation d'Orion (décrite en...1658 par Huyghens).
Entre 1616 et 1623 (à peu près), nouveau séjour à Paris avec Du Vair. Il y rencontre les frères Dupuy, éditeurs et bibliographes. De retour à Aix en tant que prieur de l'abbaye de Guitres concédée par le roi, conseiller aux cours souveraines, il se consacre davantage à ses travaux, ses collections et sa correspondance.
Il collectionne et étudie les fossiles, encourage la dissection de cadavres d'animaux et d'humains dans sa maison de Belgentier où il collectionne les plantes (jasmin, lilas, laurier-rose, myrte...) et les animaux, dans l'un des trois plus importants jardins en France.
Dans les années 1634-1637, l'astronome Gassendi habite chez Peiresc, ils font des observations ensemble, dont l'éclipse du 28 août 1635.
Notice validée le : 11/06/2008
Notice validée par : Weil-Curiel
Publié dans le volume 1 du Dictionnaire des historiens d'art